Dernière étape au Chili, Le désert d’Atacama. Attention les yeux, c’est parti !!!

Pour commencer, nous sommes arrivés dans la ville la plus pourrie du chili : Calama. Pas de photo de la ville car on avait trop peur de se faire voler l’appareil ! Nous y avons juste loué une voiture pour pouvoir visiter avec plus de libertés toutes les merveilles de la région sans avoir à passer par des excursions hors de prix (région la plus chère du Chili) :

Notre petite chevrolet Avéo (pas d'Opel en Amérique du sud)

Nous sommes donc arrivés de nuit aux portes de la vallée de la Lune, à côté de San Pedro de Atacama (1^ère de nos 4 nuits dans la voiture et premier sandwich au jambon/fromage précédent les 8 autres…)

Au réveil, même les cactus ont disparu pour laisser la place au néant : le désert !

Mano del desierto

La vallée de la Lune est un endroit désertique, faite de sable et de sel à perte de vue, et qui  nous a valu notre premier bon coup de soleil. Comme son nom l’indique, le paysage est lunaire et on a eu l’impression de rentrer dans un autre monde, les photos parlent d’elle-même :

Non, ce n'est pas de la neige mais bien du sel!

l'amphithéâtre ou rampe de skate comme ils l'appellent

Vue depuis la duna mayor

Puis, petit passage dans la vallée de la mort :

Pas très impressionnant mais sympa quand même de passer au milieu du canyon.

Après un bref passage sur San Pedro de Atacama (rien de bien intéressent à faire dans cette ville), nous sommes vites repartis à la découverte de cette belle région et nous avons pris la direction des lagunas Cejar, Piedra et Tebenquiche.

On était tout content de pouvoir se baigner dans une des 3 lagunes très chargées en sel et qui permet donc de flotter comme dans la mer morte, mais l’enthousiasme est vite retombé quand on a vu le prix de la baignade !! Le prix a septuplé par rapport à ce qu’il y avait écrit dans notre guide. Soi-disant, il a fallu traiter l’eau d’où l’augmentation de prix depuis le 1^er janvier, bref…. Du coup on a quand même visité le site qui était beau à voir et comme on n’a pas voulu payer pour se baigner, nous avons juste eu le droit de prendre des photos des riches qui barbotaient dans la laguna...

Chose qu’on ne savait pas, c’est que sans avoir payé le droit de baignade, l’utilisation des toilettes nous était interdite aussi…lol On s’est fait jeté par la femme de ménage…

Nous avons ressenti le côté très touristique de cette région où malheureusement tout est payant, et où la population est carrément moins aimable que dans le reste du pays, dommage…

En chemin, nous sommes tombés dans un endroit très sympa « el valle del jere » où nous avons pu passer la nuit. C’est un petit canyon renfermant une belle oasis au milieu de ce grand désert.

Au petit matin, nous nous sommes rendus à la laguna Chaxa, au beau milieu du salar d’Atacama, et classée réserve nationale des flamants rose. Bon, les flamants n’étaient pas très nombreux, mais le lieu était vraiment très beau, et nous avons pu en apprendre un peu sur le mode de vie des 3 sortes de flamants vivant dans la région ainsi que d’où venait leur couleur (il s’agit de l’algue qu’ils consomment et qui est remplie de béta-carotène).

La cordillère en fond avec ses volcans

Les blocs de sel

Après une acclimatation pendant quelques jours à l’altitude, direction les hautes altitudes, en commençant par les lagunas Miscanti-Miniques à 4350 mètres d’altitude

On se pèle!!

et où nous avons vu notre première vigogne (sorte d’alpaga) que l’on a mitraillé en photo sans savoir que l’on en verrait par dizaine sur la suite de notre parcours .

Depuis ce jour-là, on ne vit qu’au-dessus de 3000 mètres…

Lavage oblige, passage aux thermes de Puritanas. Lieu fantastique encré au cœur d’un canyon, fait de plusieurs pozones (piscine naturelle) entourés de roseaux et alimentés par une rivière d’eau chaude (30°C environ). C’était un lieu idyllique où nous avons passé un moment de détente très appréciable .

Puis dans la foulée, direction les geysers du Tatio où nous avons passé notre 3^ème nuit à 4320 m. On y trouve ici une quarantaine de geysers soit 11% des geysers de la planète et 60 sources d’eau chaude. La visite doit se faire absolument très tôt le matin car l’amplitude thermique à ce moment-là est telle qu’elle  permet de voir des geysers de plusieurs mètres de haut. C’est un spectacle dépaysant, on se croirait vraiment sur une scène de fin du monde :

Bassin surnommé" l'assasina" car plusieurs personnes seraient déjà tombées dedans et y auraient donc laissé leur vie...

Sur le chemin du retour, des lamas

petit passage par 2 villages indiens :

Caspana

Chui-chui avec les portes de l'église en bois de cactus

  avant de se rendre sur le site de la plus grande mine de cuivre au monde : la mine de Chuquicamata, gigantesque cratère de 5km de long, 2km de large et 1000 mètres de profondeur. C’était impressionnant à voir. La mine emploie près de 8500 ouvriers produisant environ 1 300 000 tonnes de cuivre et 13000 tonnes de molybdène par an !!

On a pu observer les camions géants remontant jusqu’à 400 tonnes de minerai. Ils ont des roues de 4mètres de diamètre et mesurent au moins 6mètres de large et 16mètres de haut. Les poids lourds sont ridicules à côté de ces monstres.

Un des camions remontant du fond de la mine avec ses 400 tonnes de minerai. Ils consomment chacun  pas moins de 4000 L de gazoil/jour!

Pour vous laisser imaginer la taille de ces monstres!! 40000 dollars le pneu  et c'est un Michelin! Cocorico!!

Sur cette image, on se rend compte de l'immensité de la mine quand on voit la taille de la pelle à côté du camion grue. C'est la pelle de l'excavatrice qui est à côté et qui elle-même mesure 30 m de haut avec le bras déployé.

Cette exploitation a quand même couru à la perte de la ville du même nom, située au pied de la mine, et devenue ville fantôme depuis 2007. En effet, les habitants de cette ville ont été contraints de quitter les lieux à cause de la pollution que produisait la mine, et elle est actuellement en partie ensevelie par les déchets de la mine formant de véritables montagnes artificielles.

Montagne de rejets de la mine recouvrant peu à peu les habitations

Ici, l'entrée de l'hôpital qui comptait pas moins de 6 niveaux...

C'est impressionnant de déambuler dans une ville qui comptait plus de 75000 habitants, aujourd'hui désertée.

Encore une petite photo de nous déguisés pour l'occasion

Pour l'anecdote : C'est en voyant les conditions de travail exécrable dans cette mine en 1952 lors de son périple en Amérique du sud, que Che Guevarra devint le révolutionnaire que l'on connait aujourd'hui.

Après la plus grande mine de cuivre du monde, direction le plus grand téléscope du monde (observatorio cerro Paranal) : le VLT (Very Large Telescope), situé au sud d’Antofagasta à 2635 mètres d’altitude, dans une partie du désert d’Atacama où il y plus de 320 jours sans nuage par an et moins de 10% d’humidité.  Cela rend le ciel propice à l’exploration de l’univers grâce au meilleurs outil d’observation astronomique de tous les temps conçu pour explorer les galaxies les plus lointaines et les confins de l’univers, rien que çà !!

De loin c'est grand...

De près, c'est encore plus grand!!

A l’intérieur du téléscope, un logiciel très performant permet de combiner par interférométrie les images recueillies sur 4 miroirs géants (8,2 m de diamètre) principaux, et 4 téléscope mobile annexe de 1,8m donnant ainsi une vision des astres infiniment plus précise : 4 milliard de fois plus précise qu’à l’œil nu.

On peut voir sur cette image le miroir de 8,2 m de diamètre, reflétant la lumière sur le petit miroir situé en haut.

Un des 4 télescopes annexes pouvant se déplacer afin d'obtenir l'équivalent d'un télescope de 200 m de diamètre.

C’était fou de pouvoir visiter le meilleur observatoire du monde et d’être à côté du plus grand télescope (le meilleur œil sur l’univers de tous les temps), on y était !!!

C'est sur cette visite extraordinaire que se clôture notre passage au Chili.

Rendez-vous en Bolivie pour le prochain article !