Après une magnifique traversée au beau milieu du « Marlborough Sounds maritime park »,

Une succession de paysage vierge formés de vallées, forêts, criques, falaises...

... Et une eau toujours aussi belle

 nous arrivons sur l’île du nord par la ville de Wellington que l’on commence à apercevoir à travers le hublot...

 

Cette ville, de par ses nombreuses petites collines habitées, ses quelques maisons en bois colorées

ainsi que son "cable car",

est souvent comparée à San Francisco (en miniature bien sûr !).

Cependant, chose que l’on n’a absolument pas vu sur San Francisco, ce sont ces rails sur lesquelles sont posées des nacelles permettant aux habitants vivant dans les hauteurs de rentrer chez eux sans avoir à monter d’escalier !!

Les flemmards…

Après un rapide petit tour nous ayant permis de constater que cette ville possède encore de beaux bâtiments

La maison du Parlement

ainsi que de jolies villas d’époque,

nous prenons la direction de la côte sauvage et venteuse de Palliser Bay, au sud-est de l'île,

une sorte de bout du monde dominé par son phare

Cape Palliser

sur lequel veille de nouveau toute une colonie d’otaries .

Les 258 marches menant à celui-ci valent l’effort, la vue sur le Pacifique ainsi que sur les falaises battues par les vagues est particulièrement belle.

Quelques originalités viennent ponctuer le paysage de ce coin isolé de Nouvelle-Zélande, à commencer par cette série d’aiguilles rocheuses,

les étranges "Putangirua Pinnacles",

formées par l’effritement des sédiments durant les 120.000 dernières années, à l’origine de ce canyon dans lequel il est possible de s'aventurer.

Nous continuons par les clôtures à thème des quelques personnes habitant ce no man’s land : voici la clôture élaborée sous le signe de la mer,

celle sous le signe de la chaussure,

et enfin celle spécialisée dans la tongue  :

A noter que dans ce petit village pittoresque de pêcheurs, la plage est également parsemée de bulldozers tout rouillés chargés de tirer les bateaux de pêche sur le rivage…

On emploie les gros moyens ici, ça ne rigole pas !! 

Et enfin, après avoir vu des millions de moutons dans l’île du sud ainsi que des centaines de vaches broutant des hectares et des hectares de verts pâturages,

nous ne nous attendions vraiment pas à voir des alpagas ici !! Et pourtant, il y en a bel et bien  !

 

Il nous a fallu faire un choix pour la visite de l’île du nord.

En effet, nous avons beaucoup entendu dire que l’île du sud était beaucoup plus intéressante que celle du nord et qu’elle nécessitait davantage de temps.

Nous avons donc pris la décision de consacrer trois bonnes semaines à l’île du sud, ce qui nous a permis de bien en profiter et de la parcourir quasiment entièrement, mais il ne nous reste donc que deux petites semaines pour le nord, ce qui est insuffisant pour sillonner l’île dans sa totalité. Nous avons donc décidé de délaisser les côtes « est » et « ouest », afin de nous consacrer aux exceptionnels sites volcaniques du centre de l’île ainsi qu’aux merveilles thermiques de Rotorua.

 

Nous nous enfonçons donc petit à petit dans les terres, tout en longeant le joli fleuve Whanganui,

grâce à une petite route étroite et sinueuse, parfois même un peu hasardeuse au vu des nombreux éboulements que l’on a pu voir tout au long de celle-ci… Les paysages y sont vraiment beaux, mais nous comprenons vite qu’il ne faut quand même pas trop s’y attarder si l’on ne veut pas risquer de se prendre une roche sur la tronche .

Nous avons quand même traversé le petit village de "Jérusalem", étonnant !

Ce sont en effet des missionnaires catholiques qui élurent domicile ici en 1854 et qui donnèrent le nom à cette ville.

Voici sa charmante petite chapelle

Une bonne sœur y créa en 1883 une école pour les enfants maoris, et concocta de nombreux remèdes à base de plantes, ce qui fit de Jerusalem une ville d’accueil pour les malades incurables. Voilà pour la petite histoire... 

Après la traversée de Jerusalem, nous arrivons à Pipiriki !

Comme vous pouvez le constater, hormis quelques noms anglais, une grande partie des villes et villages de Nouvelle-Zélande ont conservé leurs noms maoris avec tous peins de « W » et de « K » ! Autant dire que l’on a eu du mal à retenir tous ces noms plutôt marrants  !

En voici un petit assortiment : Eketahuna, Paraparaumu, Whangamata, Waitomo, Tutukaka, Whangarei, Kaitaia, Kaikohe, Waiouru et on en passe !! Assez compliqué pour s’y retrouver  !

Nous finissons donc par arriver au Tongariro National Park, réputé pour son « Tongariro crossing », un trek époustouflant de 19 kilomètres où se dévoilent progressivement dans un décor lunaire,

Le pays du Mordor pour les fans du Seigneur des anneaux 

trois volcans actifs,

Le majestueux Ngauruhoe culminant à 2290 mètres

La photo s'impose! 

ainsi que de nombreux cratères, 

L'impressionnant "Red crater"

dont certains emplis d’eau aux couleurs incroyables.

 

Ouahh! ça claque!!

Le soleil était au rendez-vous, rendant cette journée encore plus belle. 

Une journée partagée avec nos copains de camping de la veille (un français et une allemande), avec qui nous nous sommes arrangés pour laisser une voiture de part et d'autre du trek (et non, le sentier ne fait pas une boucle...), afin d'éviter la navette à 30 dollars/personne pour 10 petits kilomètres de route!

 Nous avons même pu apercevoir au loin le fameux mont Taranaki que nous n’aurons pas le temps de gravir par manque de temps,

le petit frère du mont Fuji .

Ce trek est tellement connu que dès que le soleil pointe son nez, il y a du monde sur le sentier, un peu trop même !!

A chacun sa tenue de rando! 

Mais bon, cela n’enlève rien à la beauté de ces paysages uniques.

Nous profitons de quelques jours de soleil qui s’enchaînent pour nous rendre également dans la ville de Rotorua, réputée pour sa forte activité volcanique, ses sources bouillonnantes, ses geysers et ses mares boueuses.

A peine arrivés, nous remplissons bien nos poumons de cet air soufré qui sent l’œuf pourri, et on comprend vite qu’il s’en passe bien des choses juste sous nos pieds…

Cela fume de partout ici: en plein centre-ville,

au beau milieu de la forêt,

et même dans les jardins des particuliers… 

 

Etant donné le nombre important de sites à visiter ainsi que le tarif de chacun d’eux, nous décidons d’occuper notre journée au choix des différents sites que l’on désirait voir tout en nous baladant un peu dans les alentours, ce qui nous a permis d’apercevoir quelques statues maoris au hasard des chemins,

encore de très belles forêts de fougères géantes,

de jolies rivières d'un bleu intense,

un sapin de noël plutôt original 

 Et oui, Rotorua est également un gros spot de VTT!

ainsi que des Néo-Zélandais en pleine partie de croquet

ou de boules,

qui ne sont pas tout à fait rondes si vous regardez bien... Ah ces anglais  !!

devant ce superbe édifice qui était autrefois « la maison des bains » où l’on venait y prendre des bains de vapeur et de boues aux nombreuses vertus médicinales.

Nous nous sommes finalement décidés pour la visite de trois sites, ce qui représente un budget que nous n’avions pas forcément prévu de mettre au départ (sachant que chaque site coûte en moyenne 35 dollars/personne), mais nous ne regrettons en rien ce choix.

Nous y avons vu une nature incroyablement belle et unique, le « must » de la Nouvelle-Zélande selon nous .

Les photos parlent d’elles-mêmes... Attention, vous allez en prendre pleins les yeux !!

A commencer par le site de Wai-O-Tapu qui signifie eau sacrée en maori, et son atmosphère brumeuse et fantastique devant la splendide "Champagne pool",

Une chance de pouvoir l'admirer totalement déserte, nous avons bien fait d'arriver dès l'ouverture!

les bassins de boue bouillonnante,

les immenses terrasses de silice

dont certaines sont magnifiquement colorées,

les lacs de différentes teintes en fonction de la présence de tels ou tels minéraux…(oxyde de fer, cuivre, manganèse, souffre…)

Le lac vert...

... Suivi du lac jaune

"Orakei korako" est quant à elle une zone géothermale comprenant à la fois des geysers, des sources, mais surtout de magnifiques terrasses de silice dont le contraste de couleur avec la forêt environnante est saisissant,

Des blancs en neige avec un coulis de caramel 

Attention où l'on met les pieds!

La palette du peintre, juste magnifique.

La "Waimangu volcanic valley" est encore un site différent des deux précédents. Il s'agit d'une zone thermale vierge où se dévoilent des lacs de cratère bouillonnants, 

Nous sommes restés un bon moment à contempler cette merveille que nous offre la nature : les nuages de fumée se déplaçant au gré du vent à la surface du lac. Un très beau spectacle que nous ne sommes pas prêts d'oublier.

De même que ce magnfique "Waimangu Cauldron" bleu turquoise niché au pied de ces falaises  

des torrents d’eau thermale, 

de nouvelles terrasses de silice,

Certaines tapissées d'algues,

D'autres qui paraissent être recouvertes de pépites d'or,

tandis que d'autres laissent apparaître de jolis bassins aux formes originales

 

Après ces quelques jours où nous avons pu admirer des paysages époustouflants d’une incroyable beauté, nous prenons la direction du « Northland » : il s’agit en gros de toute la partie du pays se situant au nord d’Auckland, après un petit détour par la péninsule de Coromandel, sa fameuse "Cathedrale cove"

située au beau milieu d'une très jolie côte

et dominée par de majestueuses formations rocheuses,

 

ainsi que ses « hot water beach » dont les émanations thermales font parfois fumer le sable par endroit :

Le principe : louer une pelle à 5 dollars pour aller creuser son trou

et fabriquer ainsi son propre bassin thermal sur la plage au milieu d’une marée humaine…

Cela pourrait être super sympa en soi s’il n’y avait pas autant de monde, mais là clairement cela fait un peu piscine municipale…

 Ceci dit, nous avons quand même trempé un orteil dans l’un des bassins, et l'on peut vous dire que ça brûle !! D’où l’intérêt de réguler la température de celui-ci en laissant entrer l’eau fraîche de la mer !!

Le Northland est réputé pour ses plages sauvages,

dont certaines nous ont replongé l’espace d’un instant en Thaïlande avec quelques degrés en moins dans l’eau …,

son climat agréable (on ressort un peu les shorts et tee-shirts que l’on avait presque oubliés dans l’île du sud ), ses forêts de Kauris (ce sont des arbres endémiques dont la circonférence du tronc peut atteindre 14 mètres, ils sont énormes !)

Première fois d’ailleurs que nous devons nous laver et nous brosser les chaussures à l’entrée et à la sortie d’un parc !

Mais c'est quoi ce truc??

Ils sont un peu « too much » ces Néo-Zélandais avec leur protection de l’environnement, et sont complètement obsédés par la contamination  !

Ils nous ont quand même ausculté nos semelles de chaussures en arrivant à l’aéroport de Christchurch, et nous ont confisqué notre tente durant quinze bonnes minutes le temps de l’examiner et d’éventuellement la rincer à l’eau s’ils estiment que c’est nécessaire…,

ses dunes de sable,

ses sympathiques stations balnéaires situées au cœur de la nature,

et ses pohutukawa,

Arbre symbole de la région, qui émaille de ses fleurs écarlates toute la côte de cette partie de Nouvelle-Zélande en début d’été.

Le Northland aurait mérité que l’on s’y attarde un peu plus, mais le temps file et il ne nous reste déjà plus qu’une petite semaine avant notre vol retour pour l’Australie, sachant qu’il nous faut vendre la voiture dans ce laps de temps ! 

Notre dernière étape sera donc Auckland, pôle économique du pays, une ville qui n’est pas vraiment belle et qui ne cesse de s’agrandir depuis les années 1990 avec le boom de l’immigration asiatique principalement.

 Auckland se transforme de jour en jour en une vaste métropole pacifico-asiatique bientôt plus grande que Los Angeles et déjà plus grande que Londres pour une population de seulement 1.4 millions d’habitants!

Elle a fait table rase de son passé en démolissant de nombreuses et élégantes demeures victoriennes afin de les remplacer de façon anarchique par des tours de bureaux et barres résidentielles sans charme .

A vrai dire, nous n’avons pas vraiment eu le temps de profiter de cette ville comme nous l’aurions souhaité, car nous avons été bien occupés par la revente de notre voiture qui s’est avérée plus difficile que prévu. Auckland n’était peut-être pas le meilleur endroit pour la revente… Il faut dire aussi que nous étions en pleine période de Noël, les gens ont donc d’autres choses à faire que d’acheter une voiture, et le flux de voyageurs est certainement moins important à cette période-là.

Bref, nous n’avons eu que deux touches avec lesquelles nous avons joué de malchance : le premier gars est finalement parti avec un van qu’il a vu juste après notre voiture alors qu’il était partant pour nous l’acheter à un super prix ! Et le second gars attendait un transfert d’argent qu’il n’a jamais eu à temps… Puis après cela, plus aucun appel malgré toutes les annonces mises sur internet ainsi que dans quasiment tous les backpacks du centre-ville.

Nous avons donc fini par terminer dans un marché aux vans fouareux le 24 décembre sous la pluie (notre vol étant le lendemain…), autant dire qu’il n’y avait personne. C’est finalement l’Indien qui s’occupait du marché qui nous a proposé de racheter notre voiture au prix dérisoire de 450 dollars, mais étant à court de temps, nous avons accepté son offre.

Les Indiens sont trop forts et ont vraiment le sens du business!! Ils rachètent à bas prix des voitures de voyageurs sur ce genre de marché « de la dernière chance », les aménagent vite fait bien fait avec un matelas, un réchaud, quelques couverts et deux étagères et les revendent 2 à 3 fois le prix d’achat aux backpackers! Et ça marche à fond !

 Enfin, nous voilà débarrassés de cette caisse qui nous aura donc coûté au final 500 euros. Nous aurions aimé la revendre au même prix que ce qu’on l’avait achetée, mais nous sommes quand même contents et soulagés car 500 euros était le prix limite que l’on s’était fixé pour notre véhicule en Nouvelle-Zélande, mission accomplie !!

 Il faut dire que notre voiture commençait à fumer franchement bleu et à consommer beaucoup d’huile, elle ne tiendra probablement pas les prochains 10.000 kilomètres… D’ailleurs, les principales discussions avec les autres voyageurs sur les aires de camping sont les problèmes de voitures ! Nous achetons tous des poubelles à moindre coût qui consomment plus d’huile que d’essence  !

Tout le monde a une fuite quelque part, un bruit anormal de courroie, des vitres qui ne ferment plus, des problèmes de batterie… Bref, c’est assez folklo ! cela fait partie de l’aventure aussi !

Nous profitons donc de cette dernière journée pour nous balader un peu dans le centre-ville d’Auckland

Vue sur la Sky Tower de 328 mètres, aujourd'hui indissociable de l'image d'Auckland

Quelques bâtiments victoriens qui ont encore été épargnés de la démolition à tout va.

Queen Street, l'artère principale du centre-ville

avant de retrouver notre petit nid douillet situé à quelques kilomètres de là, et nous offrant la plus jolie vue sur la ville depuis le salon.

Nous te remercions beaucoup Martine de nous avoir permis de rencontrer tes amis Néo-Zélandais Rauwyn et Nathan qui nous ont très gentiment hébergé chez eux durant notre séjour à Auckland.

Notre aventure Néo-Zélandaise se termine donc en ce jour de Noël, et à vrai dire, nous sommes quand même contents de retrouver notre van, l’Australie où tout est plus simple pour le camping et le soleil !

Comme vous l’avez vu, la Nouvelle-Zélande possède quelques beautés naturelles à couper le souffle, dont certaines sont tout à fait uniques. Etant en Australie, passer quelques semaines en Nouvelle-Zélande vaut vraiment le coup car les vols ne sont évidemment pas très chers et les paysages diffèrent vraiment de ceux de l’Australie.

Cependant, prendre un vol depuis la France pour ne visiter que la Nouvelle-Zélande, nous trouvons personnellement que cela ne vaut quand même pas le tarif que cela engendre, et ce, malgré quelques splendeurs qui se comptent sur les doigts d’une main.

Il faut dire que nous sommes déjà bien lotis en France avec toute notre variété de paysages, nos montagnes, nos lacs et rivières, notre littoral, et c’est certainement pour cela que nous sommes moins émerveillés par la Nouvelle-Zélande que d’autres voyageurs, même si cela reste un joli pays !

Petite aparté sur les Maoris avant de terminer cet article, car il ne faut pas oublier que nous sommes avant tout chez eux en Nouvelle-Zélande ! Ils se trouvaient sur ces terres bien avant l’arrivée des premiers Européens et la colonisation Britannique, et se sont particulièrement bien battus pour ne pas perdre leur territoire. Ils ont le sang chaud ces Maoris et étaient des guerriers dans l’âme!

 La colonisation ne s’est évidemment pas faite de façon pacifique et les Maoris se sont vus confisquer bon nombre de leur terre, un sujet encore d’actualité aujourd’hui…

A présent, ils sont complètement intégrés au pays qui remet en avant toute leur culture, leur héritage et leurs traditions (il faut dire que ça attire le touriste et que ça fait de l’argent  !), mais nous avons l’impression que les Maoris représentent tout de même, en grande majorité, la classe défavorisée du pays, sur fond de violence et d’alcool d’après ce que l’on a pu entendre. Nous n’avons eu que très peu de contact malheureusement avec eux pour en savoir un peu plus.

En discutant avec une personne qui avait voyagé en stop en Nouvelle-Zélande, il existerait à priori encore quelques villages maoris qui fonctionneraient selon leur système d’organisation très particulier composé de communautés, de chef de tribus… Ce sont les belles surprises du voyage en stop, plus de rencontres et d’authenticité !

Il est vrai que la voiture est quand même très pratique en Nouvelle-Zélande ainsi qu’en Australie, mais l’inconvénient est que l’on a tendance à voyager beaucoup plus en autarcie, et les véritables contacts avec les locaux nous manquent…

Il est temps à présent pour nous de nous envoler de nouveau vers Brisbane, de retrouver notre ancienne maison roulante qui nous manque 

et de poursuivre notre aventure Australienne !

 

Nous vous embrassons fort et nous nous retrouverons très vite dans le prochain article 

 

PS : Nous venons de battre notre record de "non douche" : En moyenne 1/semaine en Nouvelle-Zélande, vive la lingette!!

Et toujours 0 kiwis au compteur... Snif