Après la folie de la ville, une étape beaucoup plus tranquille et reposante, le lac Titicaca. C'est donc comme tout le monde le sait le plus haut lac navigable au monde, situé à 3600 mètres d'altitude. L'arrivée sur la lac depuis la ville de Copacabana est très belle :

Cathédrale de Copacabana dans un style très andaloue

Port de copacabana

Titicaca était un haut lieu de la civilisation inca, et nous sommes d'ailleurs partis sur la isla del sol, endroit qui serait le berceau de la civilisation inca comme en témoigne ces ruines: 

Nous avons pu planter la tente dans une jolie crique, au pied de cet ancien village, où l'on suppose que les incas venaient  pêcher et y passer du bon temps. 

Clin d’œil aux plumeaux, la "Huba Huba" continue son voyage 

Le lendemain, après une folle nuit d'orage (Alain n'a pas eu beaucoup de place dans la tente car Aurore était collée à lui à chaque éclair ), nous avons traversé l'île du nord au sud par "El camino del sol"

mais contrairement à son nom, aucun rayon de soleil pour nous, bouhhh!! Les paysages cependant étaient tout de même magnifiques, et ça doit l'être encore plus sous le soleil!

L'arrivée au nord de l'île

L'Isla del sol, bien que très touristique, a su garder son côté rustique et sauvage, ce qui nous a beaucoup plu. Nous y avons croisé tout un tas d'animaux se fondant dans ce merveilleux décor 

Des petits cochons se baladant sur la plage

Le plus curieux des deux 

Un troupeau de buffle mené par un p'ti bout 

Pour enfin arriver au sud de l'île

Où était amarrée une drôle d'embarcation plutôt originale

Suite à cette étape, passage au Pérou!

Nous sommes très contents d'être passés par la Bolivie pour tous ces paysages et couleurs locales, mais très déçus par l'accueil réservé aux gringos comme ils nous appellent ici! 

Comme nous l'avions dis plus haut, ils nous détestent car ils nous prennent pour des américains et/ou des espagnols (les peuples qui ont pillé leur pays), et pire que çà, ils rejettent tout type d'étranger. Ce sentiment de rejet est largement accentué par leur propre président qui donne l'impression de vouloir fermer son pays aux blancs et qui crée une sorte de dictature. Il a même demander aux hautes autorités mondiales d'illimiter les mandats présidentiels dans son pays comme dans tous pays encore sous dictature dans le monde.

Ce pays donne vraiment l'impression de ne pas évoluer dans le bon sens, et tout cela est du à leur premier président indigène Evo Morales qui bourre le crâne de toute la population indigène de fausses idées sur le monde occidental, ce qui se ressent dans l'économie du pays et dans leur évolution sociale, ce qui rend malheureusement le pays de plus en plus fermé et effacé au rang mondial. 

Ville démesurée et atypique construite principalement sur 3 vallées, ce qui en fait une ville très pentue et immense. Pas de ligne de métro ici mais des lignes de télécabines !! 

C'est impressionnant de voir toutes ces constructions faites à flan de montagne, ça donne l'impression que la ville peut s'effondrer à tout moment. Et malheureusement ça arrive régulièrement lors de la saison des pluies, il y aurait même un quartier entier qui se serait effondré lors d'une coulée de boue créant un creux dans la montagne, c'est impressionnant à voir.

Le trou qui se trouve au milieu correspond au quartier qui s'est effondré...

vue à 360° sur la ville depuis le mirador Killi-killi, d'où l'on se rend bien compte de son immensité

Tous ces quartiers constituent "El Alto", abritant les populations les plus pauvres de la ville. Il y a 1000 mètres de dénivelé entre "El Alto"culminant à 4000 mètres d'altitude,  et le sud de La Paz. C'est aussi pourquoi, les plus défavorisés se trouvent sur les sommets car la différence de température est loin  d'être négligeable.

Nous avons eu la chance de loger dans la zone sud de la ville se situant dans la plaine, tout en contrebas. C'est la première fois de notre voyage que nous avons l'occasion d'être dans la partie la plus belle de la ville que nous visitons . Ceci grâce à Christelle (cousine de Alain), Diego et sa famille que nous remercions encore énormément pour nous avoir accueilli pendant ces 3 jours. L'appartement était super classe dans un bel immeuble, ce qui  nous change beaucoup de nos "hospedaje" de centre ville ou de gare routière un peu "border-line" niveau hygiène!

Merci encore à la famille "Noireau/Blanco" pour votre gentillesse et votre hospitalité ainsi qu'à Florent et Gina pour cette bonne petite soirée passée ensemble autour d'une excellente "sarten de carneceria"! (pas de photo à l'appui, dommage)

Elles arrivent les photos souvenirs ... 

C'était vraiment cool de te revoir cousine et de connaître toute ta super petite famille et pour Aurore de vous rencontrer ;-) Merci!!

Nous sommes quand même sortis de notre petit "cocon" du sud pour nous jeter dans le centre ville à l'image de la Bolivie, toujours aussi bordélique ;-) ... et intriguant avec son marché des sorcières et ses fœtus d'alpaga exposés en masse sur le bord des trottoirs. Ils serviraient d'offrandes à la Pachamama, et les boliviens les placeraient sous les fondations de leurs habitations pour en assurer la pérennité (ceci remplace les ouvriers morts pendant la construction, qu'ils enterraient de la même façon pour les mêmes raisons...) 

La Paz présente un joli petit quartier colonial, avec la cathédrale de San Francisco devant laquelle nous avons pu assister à un spectacle de danse et chant indien représentant un rituel des civilisations antérieures

le palais du gouvernement et son horloge inversée (n'hésitez pas à zoomer pour la voir).

C'est une lubie du président actuel : Evo Morales (premier président indigène de Bolivie). Il aurait fait çà à priori pour 2 raisons absurdes : 

- Pour s'opposer à l'hémisphère nord (représentant pour lui tout le monde occidental ayant volé son peuple),

- Pour remonter le temps et effacer l'époque coloniale.

Le palais du gouvernement se trouve sur la jolie plaza Murillo:

Nous n'avions jamais vu un tel concentré de pigeons!!

La calle Jaen, une jolie rue piétonne bordée de beaux bâtiments et concentrant l'essentiel des musées de la ville. Nous avons d'ailleurs visité le musée de la musique et pour continuer dans l'étrange, voici quelques spécimens que l'on a pu découvrir :

Des guitares 'tortues" et "peludos"

Des flûtes de pan géantes!

De drôles de saxo

Et voici le moins pratique des instruments...

Au cours de notre visite de la ville, nous sommes tombés par hasard sur une échoppe super sympa où nous avons pu goûter à des spécialités du pays

Le buñuelos, sorte de pâte frite dans l'huile et qui se mange chaud, Alain en raffole!!

Le pastel de queso (même pâte frite fourrée au fromage) qui se mange avec une boisson appelée "api" à base de maïs, de fruits rouges, de clou de girofle et de cannelle : un délice

et tout çà en compagnie de boliviens vraiment chaleureux ((ce qui détonne de tous les autres boliviens que nous avons rencontrés auparavant!!!) à part la famille, bien sûr!!).

Suite des aventures que plusieurs attendent avec impatience et angoisse : LA ROUTE DE LA MORT!!!!

Cette route a été construite dans les années 1930 par des prisonniers paraguayens lors de la guerre du Chaco opposant le Paraguay à la Bolivie de 1932 à 1935, afin de relier le village de Coroico à La Paz.

Aujourd'hui il y a une nouvelle route plus sécurisée qui a été ouverte en 2012 car l'ancienne causait trop de morts, mais il arrive qu'elle soit fermée et donc, dans ce cas, seule la route de la mort est praticable (c'était le cas le jour où nous l'avons descendue en VTT, il y avait donc pas mal de trafic...) Au fond du canyon atteignant 800 mètres de profondeur par endroit, c'est un véritable cimetière de véhicules... En effet, une trentaine de véhicules basculaient dans le ravin chaque année...

Juste avant l'arrivée sur la route de la mort (Aurore hyper stressée!! même si çà ne se voit pas sur la photo)

C'est parti!!

Petit détail : priorité à ceux qui monte côté paroi. Donc quant tu descends, obligé de rouler à gauche côté précipice pour rajouter un peu de piment!!

Après cette magnifique descente qui part de la Cumbre située à 4700 m d'altitude où la végétation est quasi inexistante, pour arriver au village de Yolosa à 1100 mètres d'altitude où la végétation était comparable à celle de la jungle (C'est d'ailleurs la porte d'entrée pour l'Amazonie bolivienne), nous sommes arrivés dans un petit coin de paradis où nous avons pu nous rafraîchir dans une belle piscine 

Et pour preuve que c'était bien nous sous ces combinaisons et ces casques, voici le tee-shirt que l'on nous a remis à la fin de cette aventure. Nous sommes des survivors de la "death road"!! Super expérience que nous conseillons à tout le monde!!! (Jacqueline y compris )

Grande ville où règne un certain bordel quotidien 

Voici une vidéo pour que vous puissiez vous rendre compte de l'animation d'une ville bolivienne

On essaye tant bien que mal de se frayer un chemin pour prendre notre bus à l'heure!

Nous nous sommes arrêtés dans cette ville, non pas qu'elle ait un attrait touristique particulier car elle est plutôt moche et sans intérêt, hormis ses bus originaux

 et le Christ surplombant la ville du haut de ses 33 mètres de haut, encore un superlatif : et oui, plus haut que celui de Rio mais non connu car le cadre est beaucoup moins sympa...

Le téléphérique pour y monter. Il y avait aussi l'option plus économique des escaliers, mais à priori il y a eu pas mal d'agressions le long des marches donc on a préféré pas prendre de risques et monter dans les œufs

Nous pouvions monter dans le Christ jusqu'à hauteur de ses bras (les bras ne sont plus autorisés car ils se sont rendus compte qu'ils devenaient un peu fragiles...)

Tout au long de la montée, son corps est percé de trous pour pouvoir voir l'extérieur

On voulait comparer la taille du bras d'Aurore avec le bras du christ

Nous nous sommes arrêtés à Cochabamba pour visiter les villages coloniaux de la "valle alto": nous avons commencé par le village de Tarata qui rappelle beaucoup l'Andalousie

Cette étrange maison où les cactus poussent sur le toit

Et nous avons fini... par ce même village car on était un peu crevé ce jour-là, et à force de faire trop de pause, nous n'avons eu ni le temps ni le courage de visiter les 2 autres villages... Alors nous nous sommes dis que Tarata devait surement être le plus beau des 3 

Mais surtout, l'étape "Cochabamba" c'était pour visiter le parc du Tororo, dont l'accès ne se fait qu'à partir de cette ville (il faut encore 5h de bus pour arriver à l'entrée du parc quand même...).

Le parc du Torotoro est surtout connu pour ses réelles empreintes de dinosaures

Là ça serait des empreintes de diplodocus

D'autres empreintes de dinosaures...

Et ici une empreinte de vélociraptors. C'est assez fou de voir çà!!

C'était vraiment appréciable de se retrouver dans cet écrin de verdure où les paysages étaient à la fois beaux et surprenants 

Arrivée impressionnante sur le canyon

Alain au bord du précipice, entraînement pour la route de la mort??

Notre guide nous a fait faire une rando plutôt sportive et acrobatique, avec traversée de rivières, escalade de rochers, passage dans la boue... C'était top!! On s'est bien marré!

Notre guide!

Direction La Paz pour le prochain article!!

Petite étape à Samaïpata avant de se rendre à Vallegrande. Après une balade de 9km sur une jolie route isolée en pleine forêt

 on a pu entrapercevoir à travers le brouillard les ruines pré-incas de El Fuerte.

Des animaux sont gravés sur la roche (un serpent, un jaguar), mais il faut énormément d'imagination pour les distinguer!!

Beaucoup de choses sont attribuées aux incas, mais bien souvent ce sont les populations indigènes antérieures aux incas qui sont à l'origine de ces vestiges, les incas ayant poursuivis les constructions par la suite.

En l’occurrence ici, la roche a été sculptée par les indigènes de la région. Elle est bordée par des ruines qui étaient les habitations et les lieux de culte des incas qui ont pris par la suite possession du lieu.

Sur cette photo se trouvent des niches où les indigènes y exposaient des statues, mais aussi leurs morts. 

La végétation y était luxuriante, ce n'était pas encore l'Amazonie, mais elle n'était pas loin! Le paysage avec ses cultures en terrasses ressemblait à l'Asie, nous avons adoré ce changement de décor.

Puis, nous avons rejoins la ville de Vallegrande, étape que nous ne voulions en aucun cas manquer.

On attend le bus qui est censé passer entre 17 et 18h...

Après avoir vu "carnet de voyage", film retraçant la jeunesse de Ernesto Guevarra avec notamment son voyage an Amérique du Sud décisif pour lui (car ne pouvant pas supporter toutes les injustices et inégalités auxquelles il a pu assister au cours de celui-ci, c'est ainsi qu'il a décidé de devenir le révolutionnaire que l'on connaît), ainsi qu'un reportage sur son combat en temps que "che", il était important pour nous de nous rendre sur le lieu même de sa capture et de son assassinat en octobre 1967. 

Le "Che" a été capturé et assassiné dans la ville de la Higueras (à une cinquantaine de km de Vallegrande). Nous n'avons malheureusement pas pu nous rendre jusque là car il n'y avait pas de transport en commun pour nous y emmener. Enfin, c'est ce que l'on nous a affirmé, et puis nous avons croisé le lendemain une française qui nous a dit que le bus dans lequel elle était allait jusqu'à la Higueras... C'est la Bolivie!! TRES TRES TRES difficile d'obtenir une simple info... 

Une fois assassiné, son corps a été transféré dans la ville de Vallegrande où il a été exposé pendant 48h dans la lavoir de l'infirmerie de l'hôpital, resté encore en l'état aujourd'hui.

Lavoir sur lequel a reposé le corps du "Che"

Ca nous a fait vraiment une drôle d'impression de pouvoir être dans ce lieu et de lire tous les messages de soutient et d'amour pour le "Che" encore inscrits sur les murs. 

La morgue de l'hôpital à l'image du "Che"

Sur le mur, copie d'une lettre très émouvante que Guevarra a écrit à ses 5 enfants lors de son combat, en sachant parfaitement qu'il avait très peu de chance de les revoir un jour. 

Autres écrits de Guevarra mentionnant sa lutte contre la pauvreté, la misère, l'oppression, l'abus des plus forts sur les plus faibles

Après les 48h d'exposition du corps, Guevarra a été enterré dans un lieu tenu secret jusque dans les années 90, date à laquelle un militaire a lâché l'info en donnant le lieu de sa sépulture. Nous avons donc pu visiter la tombe du Che ainsi que des derniers guérilleros avec qui il était lors de son dernier combat en Bolivie, sur le lieu même où leurs corps ont été retrouvés.

Aujourd'hui, les corps ne se trouvent plus dans la ville de Vallegrande, ils ont tous été transférés à Cuba dans la ville de Santa Clara, premier pays pour lequel Che guevarra a luté aux côté de Fidel Castro contre la dictature. La visite était vraiment intéressante et émouvante.

Hommage de Fidel Castro à Guevarra et à ses guerilleros

Petite anecdote : pourquoi Guevarra a t'il été surnommé le "che"? Il est d'origine argentine, et les Argentins prononcent le "ll" : "che". Par exemple pour dire la "lluvia" qui signifie la pluie, ils vont dire la "chiuvia". C'est pour çà qu'il a été surnommé le "che". Les argentins sont encore appelés comme çà par leur voisin car c'est vraiment une caractéristique de leur prononciation.

La ville de Vallegrande, quant à elle, rien d'exceptionnel si ce n'est les meilleures "salteñas" que l'on n'ait jamais mangés (sorte de chausson en pâte sablée garnie de viande en sauce, poulet, oeuf, patates...), c'est super bon mais tu t'en fous partout quand tu croques dedans! 

Et... Un taxi hors du commun:

La Bolivie autorisait jusqu'à il y a quelques années l'importation de tous types de véhicules (même anglais), mais qui devait se conduire avec volant à gauche. D'où les transformations telles que celles-ci, à priori assez fréquentes dans le pays. 

Capitale constitutionnelle de la Bolivie, et ville dans laquelle a été signée l’indépendance du pays en 1825.

C’est une très charmante cité coloniale classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1991. Il y règne une atmosphère de tranquillité, de sérénité, où il fait bon déambuler paisiblement dans les rues à admirer l’architecture de la ville,

La casa de la libertad où a été signé l'indépendance de la Bolivie

La Préfecture

Une de ses nombreuses églises...

L'église de la Recoleta 

Le mirador de la Recoleta qui offre une jolie vue sur la ville et ses collines alentours :

Universidad San Francisco qui a vu passer bon nombre des grands révolutionnaires d'Amérique du Sud

profiter de son ambiance décontractée,

Oh, une réplique de la tour Eiffel au beau milieu d'un parc. Monument accessible aux enfants (très dangereux!!)

Aurore et son légendaire sens de l'orientation...

Heureusement que Alain est là pour retrouver l'hôtel et profiter de son charmant petit jardin!

et de son magnifique marché pleins de couleurs et de vie

Très sympa de pouvoir y manger des plats typiques tout  en partageant sa table avec des boliviens!

Nous avons pu visiter également un musée ethnographique très intéressent, où été présentés une cinquantaine de costumes et masques traditionnels encore utilisés aujourd'hui lors de cérémonie ou de carnavals. Ils diffèrent tous en fonction des divers ethnies et de leur propre croyance (les uns représentant la fertilité, d'autres la paix, le mal, la protection contre les maladies ou encore la communication entre l'homme et l'animal...)

Pas d'autres photos de masques car les photos étaient interdites...

Et tout çà sous un beau soleil car la ville bénéficie d’un climat très agréable.