Ville situé à 4090m d'altitude, ce qui en fait la ville de plus de 100000 habitants la plus haute du monde! 

Elle est tristement célèbre de part l'existence de ses mines d'argent et de leurs exploitations au XIX ème siècle par les colons espagnols qui se sont grassement servis et enrichis au détriment de la population bolivienne. Les boliviens, mais également des africains y étaient considérés comme des esclaves et faisaient un travail impitoyable à l'intérieur de ces mines pour n'avoir absolument rien en retour et donner toutes les richesses à l'empire espagnol.

Pour se rendre compte de l'atrocité de la chose, un dicton dit : "qu'il y aurait eu suffisamment d'argent extrait pour pouvoir construire un pont d'argent reliant Potosi à Madrid, mais que ce pont pourrait tout aussi bien être fait d'os humain si l'on compte les milliers de personnes ayant péris dans ces mines... "

La colonisation espagnole a laissé son patrimoine architecturale à cette ville, dans laquelle on peut voire de nombreuses belles églises et jolis édifices

Les premières scènes de vie bolivienne

Hum... La viande qui reste toute la journée à l''air libre...

Les étalages de tout (surtout de bouffe) tout le long des trotoires

C'est le premier pays dans lequel on ressent vraiment la pauvreté, c'est le bordel dans les rues, et les relations avec eux sont assez difficiles. On ressent de leur part comme de l'agressivité ou de la jalousie envers nous. Nous avons pu constater qu'ils avaient beaucoup de rancœur envers les colons de part leur passé, ce qui peut expliquer leur attitude actuelle. 

 Il  règne à Potosi une ambiance assez austère et froide due à son passé chargé mais aussi aux conditions de travail toujours difficiles des mineurs qui continuent d'exploiter cette mine encore aujourd'hui.

La visite des mines a été un moment vraiment marquant pour nous. De nombreuses agences proposent cette visite à des prix attractifs, mais on a préféré payer un peu plus cher et faire appel à une association de mineur. On sait qu'une partie de la somme que l'on a payé leur revient directement, notre guide était un mineur et savait donc réellement de quoi il parlait, et nous avons pu également faire des dons aux mineurs que l'on  a vu travailler, en leur offrant un sac contenant des feuilles de coca, une bouteille de soda et des cahiers pour leurs enfants.

Nous avons du signer une décharge afin de bien prendre conscience de ce que nous faisions et que le risque de décès, bien que minime, existait bel et bien.

Les mines se trouvent à l'intérieur du cerro rico surplombant la ville

De très nombreuses galeries parcourent le cerro, il s'agit d'un véritable gruyère, et certaines se sont déjà effondrées au cours des dernières années du au manque de stabilité. Il y a plus d'une centaine de points d'accès aux mines dispersés sur le cerro.

Nouvelle tenue pour une nouvelle visite

La lampe frontale car obscurité totale à l'intérieur, bottes car certains passages se font dans la boue, combinaison car il va falloir ramper et...

Le masque indispensable, pour éviter de respirer trop de merde (poussière, silice, amiante, arsenic...)

La mine que l'on a visité datait de 1901. Aujourd'hui il n'y a plus d'argent, mais elle continue d'être exploitée car elle contient toujours du zinc, du plomb et de l'étain principalement.

On s'engouffre dans les profondeurs de la mine... Visite fortement déconseillée aux claustro et aux asthmatiques!

Des stalactites d'arsenic...

Les mineurs appellent çà leur boîte de nuit!

Cela fait plus de 24h consécutives que ce mineur (Andrès) tape au burin contre la roche pour espérer trouver du minerai. Il était épuisé... quand on voit çà, nous n'avons plus le droit de nous plaindre sur nos conditions de travail...

Le tio benito (la diable de la mine). Il protège les mineurs qui lui font des offrandes à la fin de chaque de semaine afin qu'il continue de les protéger et leur donne leur chance de tomber un jour sur du minerai en quantité et de qualité. 

Les offrandes sont des cigarettes, des feuilles de coca et de l'alcool de canne à sucre à 96° qu'ils boivent pur et qui leur permettent de tenir physiquement et mentalement dans ce milieu si rude et hostile.

L'espérance de vie d'un mineur ne dépasse guère 50 ans, et ils succombent pour la plupart d'infections respiratoires. Quand aux décès des plus jeunes, c'est la mauvaise utilisation de la dynamite qui en est responsable, ou bien les poches de monoxyde de carbone asphyxiante qu'ils n'ont pas su détecter dans la mine.

Les mineurs vivent donc dans l'espérance de trouver un jour une "veine minérale" de qualité qui les rendrait riches, cette chance n'arrivant pour la plupart jamais...

Nous garderons à jamais cette visite à la fois éprouvante et très intéressante dans nos mémoires.

Pour finir l'article sur quelque chose d'un peu plus gai, direction le marché de Potosi et un super repas local avec le groupe de français avec qui on a visité la mine 

A bientôt!