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Par Earth-explorers le 23 Janvier 2018 à 15:01
Cet article sera bel et bien le dernier de notre long périple qui, en réalité, a déjà touché à sa fin puisque cela fait déjà presque deux mois que nous sommes rentrés en France...
Nous finirons donc cette belle et extraordinaire aventure sur l'île de Sumatra, la plus occidentale des îles de l'archipel indonésien.
Avec son climat chaud et humide bien équatorial, la végétation est plus que luxuriante,
Oui, le taux d'humidité est bon! Ca pousse plutôt très bien par ici!!
et bien souvent dominée par une jungle impénétrable.
Notre première étape et non des moindres sur cette nouvelle île sera la petite ville de Bukit Lawang, où se trouve le centre de réinsertion des orangs-outans de Sumatra.
90 kilomètres séparent ce village perdu en pleine jungle de la grande de ville de Medan où nous avons atterri...
Et oui, cette fois-ci, hors de question de passer de nouveau trois jours dans un bus afin de rejoindre le nord de Sumatra depuis notre dernière étape sur Java .
L'avion est tellement plus pratique et rapide !!
En deux heures de vol, nous voici à Medan, prêts à prendre notre bus pour Bukit Lawang. Et pour tout vous dire, nos quatre heures de bus pour seulement 90 kilomètres sur route majoritairement défoncée nous auront amplement suffis pour la journée!
Le voyage était interminable, entassés dans un mini-bus que l'on a payé beaucoup trop cher (et oui on s'est fait arnaqué ) et dont le toit était entrain de se décomposer littéralement sur nos têtes...
Toujours très à l'étroit dans ces petits transports locaux!
On vous laisse imaginer lorsqu'il s'est mis à pleuvoir... Fringues et sacs trempés... Bref, nous avions hâte d'arriver à destination pour nous mettre au sec!!
Le petit village est construit sur les berges d'une jolie rivière plus ou moins calme et claire en fonction des pluies...
Habituellement très touristique, nous avons eu pour notre part la chance de passer quelques jours bien agréables dans ce petit village, en dehors de ces pics de touristes, et c'est tant mieux!!
Nous nous sommes baladés tranquillement le long de la rivière,
Un chemin fut creusé directement dans la roche peu de temps auparavant, afin de pouvoir longer la rivière et ainsi rejoindre les différents hôtels se situant un peu plus loin tout en restant au sec!
dans ce coin si calme et paisible où le temps semble s'écouler doucement au fil de l'eau.
Certains s'amusent à descendre la rivière version "rafting local" ,
Chambres à air gonflées et accrochées entre elles tant bien que mal, et véritables pagaies authentiques en tige de bambous!
tandis que d'autres ont déjà installé leur stand de bouffe, ce genre de stand que l'on ne voit que dans ces contrées d'Asie du sud-est !
Une nouvelle version du KFC à l'indonésienne!
Les récolteurs de caoutchouc sont déjà à pied d'oeuvre de bon matin,
Il subsiste pas mal d'exploitation familiale d'hévéa dans le nord de Sumatra.
Les saignées se font de manière très précise et nécessitent pas mal d'années d'expérience afin d' effectuer la "saignée parfaite", et récolter ainsi le précieux latex d'où sera extrait les particules de caoutchouc :
de même que les pêcheurs au harpon qui, très habilement, reviennent toujours avec quelques poissons pour le prochain repas!
La tranquillité ne dura pas très longtemps dans ce bout de rivière aux eaux translucides... Nous avons vite été accompagnés par ces harponneurs aux masques d'un autre temps :
Très vite, nous avons pu faire connaissance avec la faune locale qui règne en ces lieux.
Des espèces de mille pattes énormes,
Pour vous donner une idée, ils ont la longueur d'une main voire plus, et un bon centimètre pour la largeur...
et des singes encore et toujours!
Parmi eux, nous retrouvons nos éternelles familles de macaques,
Ca se cherche les poux minutieusement...
Ca se balade bien accroché aux parents...
... Et ça se câline...
mais aussi de nouvelles espèces pour nous, comme ce macaque bien différent des précédents,
Bien musclé et un poil magnifique, la classe ce singe!
des gibbons à pattes blanches, assez rares à apercevoir paraît-il,
ou encore ces singes "punk" qui nous ont bien fait rire, vous allez vite comprendre pourquoi :
Et moi, j'ai pas la classe aussi avec ma crête?!
Peinard, couché dans son arbre
Et celui qui semble poser pour la photo
Ils sont de partout, et pas uniquement dans les arbres!
On les retrouve sur les comptoirs des bars
ou encore dans les escaliers des auberges! Ca se passe comme ça par ici!
Mais le plus impressionnant est et restera bien évidemment notre rencontre inoubliable avec les "hommes de la forêt", traduction littérale de "orang-outang" en indonésien.
Les indonésiens pensent que les orangs-outangs peuvent parler comme les hommes, mais qu'ils s'y refusent pour ne pas être obligés de travailler .
Nous sommes donc partis une journée en pleine jungle accompagnés d'un guide,
Après quelques traversées de ponts de singe,
et la découverte de petites maisons de bambous construites sur des terrains pas forcément très pratiques et plutôt instables ,
nous commençons à nous enfoncer progressivement sur les sentiers boueux de cette jungle mystérieuse, en compagnie de notre super guide Roni.
dans l'espoir d'apercevoir au moins un orang-outang dans son milieu naturel. En effet, le centre de réinsertion fut crée en 1973 ici-même, afin de protéger ces animaux de la déforestation intensive.
Aujourd'hui, tous les orangs-outans ont pu être remis en liberté dans la jungle. Certains sont donc totalement sauvages car nés dans la jungle, tandis que d'autres sont dits "semi-sauvages" car ils on été nourris par l'homme quelques années auparavant au centre de réinsertion, avant de pouvoir évoluer de nouveau dans leur milieu naturel de façon autonome.
Nous avons été plus que chanceux car tout au long de la journée, nous avons pu observer au plus près neuf orangs-outans pour notre plus grand bonheur.
Voici notre première femelle, une grosse boule toute rousse au milieu de tout ce vert,
et son bébé joueur pas du tout farouche!
Le même bébé vu de plus près .
Il faut savoir que les orangs-outans ne peuvent pas sauter de branche en branche contrairement aux autres singes. C'est pourquoi ils ont de si longs bras leur permettant de s'agripper et de se déplacer tout de même avec beaucoup d'agilité.
Nous vous présentons Nina, la grande vedette de ces lieux car la plus vieille, mais aussi la plus agressive des orangs-outans de cette forêt.
Si un guide est nécessaire pour aller à la rencontre de ces singes, c'est sans contexte pour elle qu'ils sont vraiment indispensables. En effet, elle est semi-sauvage et elle veut de la bouffe! Tant que le guide en a pour elle, pas de problème. Mais lorsqu'arrive la fin de la ration, elle est capable de nous suivre et d'attaquer...
Mais ça va, notre guide était très sérieux et concentré et dame Nina est restée bien cool!
Une mère et son petit. Trop beau de les voir ensemble.
Et voici un mâle. On les reconnaît bien car leur tête est vraiment différente de celle des femelles.
Et ils ont de la barbe .
Les mâles orangs-outans sont certainement les plus patients et les plus lésés du règne animal...
En effet, les femelles ne peuvent être fécondables qu'une fois tous les huit ans... Alors bon courage à eux!!
La rencontre avec ces animaux est très forte et même assez troublante et intimidante. Il ne faut pas oublier que l'espèce humaine et les orangs-outans partagent 97% de leur génome!
3 % de génome différent, grosse différence quand même!
(l'orang-outan est au-dessus de nous dans l'arbre...)
Après un excellent repas préparé avec soin par la femme de Roni (riz frit aux légumes et piments comme toujours ),
nous nous apprêtons à quitter ce petit village ayant des aires de bout du monde avec de belles images à jamais gravées dans nos mémoires.
Cap à présent sur l'extrême nord de Sumatra, à savoir la province de Aceh et sa ville 'Banda Aceh' tristement célèbre car elle fut l'une des premières villes ravagées par la vague meurtrière du tsunami de décembre 2004.
Aujourd'hui la ville s'est reconstruite et a depuis pansé ses plaies. Mais les cicatrices sont toujours là.
La photo ne donne pas grand chose mais voici un énorme paquebot emporté par le tsunami, situé à présent en pleine ville, au milieu d'un lotissement.
Cela donne une idée de la puissance de la vague.
Ici un bateau ayant fini sa course sur le toit d'une maison...
La province de Aceh est très particulière car elle a acquis un statut d'autonomie spéciale en 2001. Elle est la seule région d'Indonésie vivant sous le règne de la charia et imposant la loi coranique.
Plus de trente ans de guerre civile entre les mouvements indépendantistes soutenus par la population locale et l'armée indonésienne secouèrent la région à partir de 1976.
En 2001, afin de calmer ce conflit qui fit plus de 15000 morts et des milliers de disparus, Jakarta proposa aux rebelles indépendantistes la mise en place de la charia dans cette région d'Aceh.
C'est finalement le tsunami de décembre 2004, faisant plus de 170 000 morts dans cette unique province, qui mit véritablement un point final au conflit et qui ouvrit enfin cette région au reste du monde après la signature d'un accord de paix entre Jakarta et Banda Aceh.
Nous avions donc un peu d'appréhension à nous rendre sur Banda Aceh, d'autant plus que pas mal de guides et de touristes nous déconseillaient de nous y rendre par rapport à cette charia mise en place.
Une fois de plus, nous avons décidé de nous faire notre propre opinion en nous y rendant, et nous avons bien fait.
La ville est très propre et organisée, et nous y avons rencontrés des gens d'une gentillesse et d'une politesse exceptionnelle, que ce soit chez les jeunes ou les moins jeunes.
Pour se rendre compte de la réalité de la vie sous loi coranique, il nous aurait fallu rester bien évidemment un peu plus longtemps dans cette région, mais de prime abord, la ville et ses habitants sont très agréables.
Le poids de la religion et des prières quotidiennes se fait tout de même davantage sentir que dans le reste du pays. Les bus locaux s'arrêtent au moment des prières et ne repartent qu'à la fin de celles-ci par exemple.
Voici la très belle mosquée de Banda Aceh,
ses nombreux piliers intérieurs
Les hommes sont séparés des femmes dans les bus de ville, le voile ainsi que des tenues longues sont obligatoires pour les femmes, l'alcool est interdit de même que certaines chambres d'hôtels pour les couples non mariés. Les relations sexuelles hors mariage sont interdites sous peine de flagellations publiques.
Mais il est important de souligner que la charia que l'on retrouve ici est bien différente et beaucoup plus souple que celle imposée en Arabie Saoudite par exemple.
En effet, ici les femmes travaillent, sortent entre copines, conduisent, entrent par la même porte que les hommes dans les mosquées. Aucun niqab par ici, simplement un petit voile sur les cheveux. Les femmes semblent heureuses et beaucoup plus libres que ce que l'on pourrait croire.
C'est en tout cas notre ressenti, et nous avons vraiment été marqués par la politesse et l'éducation de ses habitants.
Comme disait un habitant de Banda Aceh, bien que la région soit autonome et sous charia, ils sont indonésiens avant tout et se doivent de s'adapter au droit national indonésien.
Banda Aceh aura été notre point de départ pour l'île de Pulau Weh située au nord de Sumatra.
En effet, après beaucoup de villes et de monde ces derniers temps, nous avions envi d'une petite escapade de quelques jours sur une île, au calme, avec au programme : palmiers, soleil et sable blanc,
petits villages de pêcheurs,
Très mignones ces petites barques colorées de pêcheurs.
plages désertes
et eaux turquoises!
La vue depuis notre bungalow
Comme le montre cette photo, c'est en réalité bien l'île de Pulau Weh qui marque le commencement de l'archipel indonésien!
Et oui, voici le kilomètre "0", point de départ des 5000 kilomètres sur lesquels s'étend l'archipel indonésien d' ouest en "est".
Ces quelques jours sur Pulau Weh nous auront reposés, mais clairement, cela n'a pas été un coup de coeur.
Malgré quelques plages et une eau cristalline à certains endroits, il ne faut pas oublier que l'on est toujours dans la province d'Aceh et que donc les bikinis sont strictement interdits ici!
Alors pour attirer le touriste étranger, nous avions quand même le droit d'être en maillot devant notre bungalow, mais c'est tout. Partout ailleurs c'est baignade habillée ce qui rend la chose un peu moins agréable...
De même que la vente d'alcool est interdite. Mais comme toujours, tout est fait pour le touriste, donc à voix basse on nous disait où en trouver illégalement ...
Nous en avons quand même profité pour refaire un peu de plongées à prix réduits! Alain a pu finaliser son niveau avancé et Aurore a validé sa plongée profonde, ce qui lui permet de ne plus être limitée à 18 mètres et de pouvoir descendre à 30 mètres.
Bon, après la beauté des fonds marins des Komodo, nous commençons à être difficile et nous avons été un peu déçus, d'autant plus que malheureusement, la grande majorité des coraux de Pulau Weh furent détruits lors du tsunami de 2004.
Notre prochaine étape à présent sera l'un des plus vastes lacs cratères du monde, mais aussi l'un des plus profonds.
Lac Toba.
Lorsque l'on voit cette photo, on se dit que ce n'est ni plus ni moins qu'un lac comme tous les autres, mais lorsque l'on connaît son histoire, impossible de ne pas le regarder sous un oeil différent.
En effet, il y a de cela environ 75 000 ans, le Toba entra en éruption, ce qui fut l'une des plus récentes éruptions d'un supervolcan. Cette immense éruption dura près de deux semaines et fut à l'origine d'une extinction planétaire.
Le nuage d'acide sulfurique qui engloba alors le globe provoqua une glaciation qui dura jusqu'à un millénaire...
Une grande surface s'effondra donc après l'éruption, créant ainsi une immense caldeira qui se remplit d'eau peu à peu formant aujourd'hui le lac Toba : 1700 kilomètres carré pour sa surface et près de 500 mètres de profondeur!
Durant les nombreuses années qui suivirent l'éruption, le fond de la caldeira se souleva progressivement pour former l'île de Samosir où nous logions.
Nous nous sommes trouvés un super petit hôtel situé sur les rives du lac.
Après la super explosion d'il y a 75000 ans, le calme et la tranquilité dominent à présent les lieux... Mais pour combien de temps?...
Et devinez le nom du village où nous étions??
Tuk-Tuk!! Il fallait bien ça quand même pour la fin de notre voyage !
Le rives du lac sont habitées par l'ethnie des Batak, hors la culture Batak est l'une des plus riches d'Indonésie.
Ils ont un grand sens de la famille et des arts, que ce soit au niveau des tissages,
Ces jolies tenues ne sont utilisées que pour les cérémonies et rituels.
de la musique,
de la sculpture,
Au fil des balades, il est possible de trouver de nombreux totems comme ceux-ci représentant un empilement de têtes d'animaux et de visages humains :
De jolis petits salons en pierre se trouvent encore dans certains villages traditionnels Batak. C'était autour de cette table qu'étaient traitées auparavant les affaires du village.
D'étranges créatures recouvertes de mousse apparaissent ici et là dans la forêt...
Il faut dire que les Batak étaient auparavant animistes et cultivaient le culte des esprits, mais une part de mystère entoure toujours la présence de ces sculptures.
ou bien encore de l'architecture,
Voici notre chambre à l'architecture traditionnelle Batak.
Ces immenses maisons traditionnelles, aux toits si particuliers faisant penser à une selle de cheval ou à un buffle debout, sont richement décorées et scultpées avec soin. Elles donnent un charme fou à tous ces villages que l'on peut découvrir par ici.
La tôle remplace à présent bien souvent la fibre de palmier pour les toitures, mais voici l'organisation typique architecturale d'un village Batak, à la fois traditionnel et moderne.
Nous voyons défiler sous nos yeux tous ces jolis petits villages si particuliers et hors du commun.
C'est vraiment très joli à voir.
Comme vous le constatez, la croix est toujours très présente dans le paysage.
Les Batak sont en effet majoritairement protestants, due à l'influence de la colonisation néerlandaise de l'époque. Ils ont toujours refusé de se soumettre à l'islam, voulant continuer à manger du porc et à boire du vin de palmier!
Les tombes sont elles aussi particulièrement belles et originales, comme cette barque traduisant le départ du défunt pour un nouveau voyage, ou encore ces tombes surélevées dominant le lac :
et les traditions perdurent encore de nos jours.
Voici l'entrée d'un ancien village Batak fortifié. L'entrée est juste assez large pour faire passer un buffle, et juste assez haute pour laisser passer une femme avec son panier sur la tête .
Nous avons été très gentiment accueilli par le gardien de la mémoire de ces lieux, ancienne demeure de l'un des rois Batak de l'époque.
Trop mimi toutes ces petites maisons
Voici un petit aperçu de cet ancien village, certainement l'un des plus jolis et des mieux conservés.
Dans un tel décors, des spectacles de danse Batak sont régulièrement proposés aux touristes.
Ces danses traditionnelles sont intéressentes à voir, malgré le côté un peu trop touristique à notre goût...
A la fin de la danse, un des hommes se doit de casser un oeuf posé à terre du premier coup, avec sa canne magique ressemblant à un mini totem. S'il y parvient, cela promet prospérité et chance au village.
Nous avons beaucoup aimé ce coin de Sumatra si original et si riche culturellement.
En nous dirigeant un peu plus au sud du lac Toba, nous nous apprêtons à changer de culture et à entrer en pays Minangkabau.
Nouvelle ethnie, nouvelle histoire, et des paysages toujours aussi superbes composés de plaines,
de lacs,
de rizières,
et de canyons.
Ici, le canyon de Harau.
L'endroit est très pittoresque avec ses falaises lisses et verticales dont la couleur sombre tranche avec le vert intense des rizières.
Et au milieu de ces rizières, se trouvent quelques petits villages ainsi que des auberges qui avaient l'air bien sympas.
Un cadre parfait pour se reposer au calme quelques jours en pleine nature!
Plus loin dans la vallée, des paysans travaillent dans les rizières
ou dans les champs,
Mais qui sont ces gens qui me font signe?... Je les connais?... On sent l'intrigue sur son visage
pendant que les enfants attendent patiemment leurs parents, assis sur les sacs de riz.
Le blé sèche le long des routes dans les villages,
les buffles patogent tranquillement dans les marécages,
et les écoliers reviennent de l'école, toujours dans leurs beaux uniformes.
Parmi eux, il y a les filous
et les plus timides .
Nous enfourchons de nouveau notre scooter et partons à la découverte de la ville de Bukittinggi, capitale culturelle de cette région.
La saison des pluies commençant, poncho oblige pour ne pas finir complètement trempés à la fin de la journée
Oui, nos ponchos ont bien vécu... Ils finiront à la poubelle quelques jours après car à vrai dire, ils ne protègent plus vraiment tellement ils sont déchirés...
Une fois encore, les becaks sont remplacés par de jolies calèches sillonnant les rues de la ville,
la grosse horloge domine la place du marché
Cette tour, unique dans son style sur Sumatra, est devenue le symbole de Bukittinggi et représente un vestige de la période hollandaise.
où les affaires vont bon train.
Gros besoin de nettoyage à la fin... En réalité, les poules et les chèvres viennent se servir, le reste est brûlé ou continuera à traîner indéfiniment dans les rues...
Les marchés restent le royaume de la fringue bon marché où il fait bon chiner,
et déguster de bonnes spécialités locales.
Les Indonésiens raffolent des beignets, et pour en avoir goûtés plusieurs fois, ils se mangent plutôt très bien!
Il y en a de toutes sortes : aux légumes, au tofu, à la patate, à la banane, des qui arrachent un peu, beaucoup, vraiment beaucoup!!
Ici un repas local typique à base de riz, poissons frais et aubergines à l'huile, un régal!
Bukkitinggi est également la capitale de la chips! Les étales et les stands de rue en sont remplies.
Il y a celles à la pomme de terre, à la patate douce, à la betterave, à la banane et à un tas d'autres choses encore inconnues pour nous.
Un véritable mélange de couleurs, de formes et de tailles.
Et puis il y aussi les spécialités moins appétissantes, comme ces espèces de serpents de mer séchés.
On a quand même demandé à la vendeuse comment cela se mangeait et se préparait, mais elle-même nous a répondu qu'elle ne mangeait pas ces trucs-là lol...
Il y en a pourtant tellement à vendre que cela doit avoir quand même un certain succès!
Après une petite étape historique dans les anciens tunnels japonais de la ville,
Lors de la seconde guerre mondiale, les Japonais creusèrent ces tunnels afin de se mettre à l'abris d'éventuels raids aéries menés par les forces alliées.
nous avons été de nouveau séduits par l'architecture si élégante et raffinée de cette région.
Après un petit aperçu de celle-ci dans le centre-ville de Bukittinggi,
La tour de l'horloge en fond, et les dômes des mosquées qui se mélangent à ces toitures élancées que l'on peut voir sur la droite.
L'entrée dans la ville se fait par ce joli pont plutôt atypique.
les plus belles demeures se révèlent au fur et à mesure que nous nous éloignons dans la campagne environnante.
Les toits sont toujours plus hauts et plus élancés
Certainement les maisons les plus originales et les plus belles que l'on ait pu voir au cours du voyage.
Et ce n'est pas fini :
Il s'agit là du drapeau des Minangkabau (l'ethnie du coin).
Le rouge symbolise le courage, le noir la fertilité et le jaune la richesse.
Et l'ancien palais royal, très beau lieu d'architecture traditionnelle.
Voilà, c'est avec un pincement au coeur et toujours dans cette bonne humeur à l'indonésienne
En avant, les chiens y compris!
que notre voyage se termine.
Une aventure qui nous marquera à jamais, des souvenirs pleins la tête, un voyage qui orientera certainement nos choix et nos décisions dans nos vies futures et qui nous changent profondément.
Nous avons appris à écouter, à observer, à avancer, à se dépasser, à relativiser.
La découverte de tous ces pays et de toutes ces cultures est extrêmement enrichissante, et ce sont sans aucun doute toutes ces rencontres et ces contacts avec la population locale qui resteront nos meilleurs souvenirs.
Une partie de notre vie se termine à présent pour laisser place à de nouvelles aventures.
Notre vol retour pour Paris nous attend à Kuala Lumpur en Malaisie.
Nous ne pensions pas revenir autant de fois sur Kuala Lumpur, mais il est vrai que les longs courriers y sont toujours plus avantageux au niveau prix.
Alors comme nous commençons à bien connaître la ville, plus de visite au programme, mais une cure de bonne bouffe!! La ville étant très cosmopolite, nous nous régalons dans les nombreux restaurants chinois,
Pétage de bide!! Riz cantonnais, canard, raviolis vapeur, poulet pimenté...
sur les étalages de fruits exotiques à n'en plus finir
et chez notre indien préféré chez qui l'on peu venir trois ou quatre fois dans la journée ne serait-ce que pour prendre un "cheese naan"... Et tout le reste!!
Cheese naan et excellent poulet tandoori!
Roti au fromage avec sauce au curry... Un régal!
Merci encore à tous de nous avoir suivis, et pour tous ces petits commentaires laissés qui nous ont fait vraiment plaisir!!
Bye bye...
7 commentaires -
Par Earth-explorers le 10 Décembre 2017 à 20:29
Un long voyage nous attend afin de rejoindre l'île de Java depuis Florès...
Nous avons décidé d'effectuer le trajet par voie terrestre car cela nous permettait la traversée en bus de l'île de Sumbawa que nous ne connaissions pas.
Bon, par manque d'information de notre part, la traversée de celle-ci ne se fit quasiment que de nuit... Autant vous dire que nous n'avons pas vu grand chose lol .
Puis ensuite, ce fut une succession de bus et de ferry durant presque trois jours avant de mettre enfin un pied sur l'île de Java!
Oui, les trajets sont extrêmement lents en Indonésie...
Si c'était à refaire on prendrai l'avion!! Plus rapide, moins fatiguant, et ce, pour une différence de prix minime .
Java rassemble à elle seule près de 140 millions d'habitants sur les 250 millions que comptent toute l'Indonésie!
Pour info, au niveau superficie, Java ne représente qu'un quart de la France, ce qui en fait l'une des densités de population la plus importante au monde : un peu plus de 1000 habitants au kilomètre carré!
Dès que l'on arrive en ville, on ressent bien que l'on n'est pas seul par ici! Les villes sont tout simplement ingrates !!
Trop de monde,
Juste pour vous donner un petit aperçu de la circulation quotidienne dans les villes... Et là c'est encore du léger! On vous laisse imaginer...
trop de bruit,
Il est très important en Indonésie de faire attention à l'emplacement de son hôtel! Car lorsque la mosquée est trop près, voilà ce qui arrive lol!
trop de pollution et rien de vraiment intéressent à voir...
Ce ne sont qu'une succession de routes plutôt encombrées,
Voitures, piétons, scooters et "becaks" (sorte de pousse-pousse à vélo) se mélangent. A cela s'ajoutent quelques poules, chiens et chèvres ici et là...
Et des véhicules toujours aussi chargés!
de panneaux publicitaires à tout-va,
Les nouveaux hamburgers à la mode façon asiat'!
de trottoirs inutilisables ,
Ils servent de stockage des marchandises ici! Nous sommes donc obligés de marcher sur la route avec tous les véhicules qui ne cessent de nous frôler , c'est l'aventure à chaque fois...
de petites ruelles légèrement chaotiques servant de débarras, d'étendoirs,
de point de vente de bonne bouffe locale
Hummm... De nouvelles choses à goûter !
Galettes de cacahuètes, beignets aux légumes et crevettes, "murtabak" (sorte de galettes farcies de viandes, légumes, oignons), un régal!!
ou de pièces auto d'occasion,
Bon courage!!
ou tout simplement de lieu de vie où les familles s'installent et aiment y passer du temps,
d'immeubles sans charme et décrépis
où de temps à autre émerge, contre toute attente, un bel édifice datant de l'époque coloniale :
Autant vous dire que dans ces grandes villes, nous sommes bien mieux confinés au frais et à peu près au calme dans les nombreux centres commerciaux,
L'Asie est truffée de centres commerciaux immenses où il y en a pour toutes les bourses.
Nous n'avons jamais passé autant de temps dans les boutiques que durant ce voyage! En Indonésie spécialement, ces galeries sont de véritables havre de paix comparé à la folie de l'extérieur lol!
Les Asiat' raffolent du shopping et sont toujours très connectés :
Téléphones dernier cri...
dans les souks où l'on évite la circulation l'espace d'un instant,
ou sur un becak!
Oui, il ne faut pas être trop gros car il faut y entrer à deux!...
Nous avons vite abandonné l'idée du déplacement à pied dans les villes sur de longues distances... Trop épuisant!
Car en plus du monde et du trafic, il faut rajouter toutes les sollicitations permanentes des locaux: "Hello mister" "hello miss" "what's your name?" "where do you come from?" "where do you go?", et ce, en moyenne vingt fois par jour sans exagérer! C'est très sympa mais cela devient un peu lourd au bout d'un moment quand même!
Mais au milieu de ce bazars permanent, nous retrouvons toujours cette bonne humeur
et tous ces sourires!
Nous avions plus d'espoir concernant la ville de Yogyakarta, cœur historique de la civilisation javanaise et centre artistique et culturel du pays.
Les Indonésiens lui vouent une véritable passion et certains y passent même leur lune de miel.
Honnêtement, nous trouvons sa réputation légèrement surfaite... En réalité, la ville en elle-même ne présente pas grand intérêt, excepté la vieille ville et ses nombreuses petites ruelles
où se cachent les anciens bassins du sultan
L'entrée plutôt imposante des bassins
Le sultan venait y passer du bon temps avec ses courtisanes...
ainsi qu'une ancienne mosquée souterraine faisant partie de ce palais aquatique:
Sorti de ce petit quartier historique, la ville est envahie de touristes étrangers et indonésiens se rassemblant tous sur l'unique artère principale du centre, envahie une fois de plus par la foule humaine, les innombrables boutiques à souvenirs, la série des becaks à pédales
ou à moteur,
auxquels il faut ajouter les innombrables calèches.
Point fort cependant de la ville, et non les moindres en Indonésie... La présence de trottoirs rendant les déplacements un peu plus agréables quand même!!
La fameuse avenue de Malioboro, artère principale de la ville, avec ses trottoirs, ses jolis lampadaires, ses illuminations et ses nombreux commerces et restaurants.
Rien de bien fou en soi, mais les Indonésiens raffolent de cette rue particulièrement animée de jour comme de nuit.
Même le palais du sultan ne casse pas des briques...
Le sultan actuel fut un allié fidèle de la résistance et pris parti pour l'indépendance du pays. Il est de ce fait toujours très respecté par son peuple et a un très grand rôle moral.
Hormis quelques pièces de mobiliers et des photos de gens complètement inconnus pour nous , il n'y a rien à voir dans ce palais.
Heureusement que nous y étions un dimanche, jour de répétition des danses traditionnelles
Très particulier comme danse : tout est dans l'équilibre et la concentration. Cela ressemble un peu au taï-chi.
Les enfants s'y mettent d'ailleurs très tôt avec beaucoup de grâce
et concert de gamelans
Ce sont toutes ces percussions étranges que l'on appelle gamelan. C'est une musique traditionnelle aux sons très particuliers, pas toujours agréables à écouter, et parfois même légèrement soporifique...
Dur dur de rester éveillé durant tout le concert
Et comme c'était dimanche, nous avons eu droit à la petite interview d'un groupe d'étudiants en école d'infirmiers de la ville
La plupart du temps, leurs profs leur demandent d'interroger les étrangers avec quelques questions bateaux, ce qui leur permet de pratiquer leur anglais.
Les échanges sont toujours très sympas et la photo s'impose toujours à la fin!
Alors au final, pourquoi est-ce que Yogyakarta attire autant de monde?
Tout simplement parce-qu'à quelques kilomètres de là s'épanouirent les grandes dynasties Bouddistes et Shivaïstes entre le 8ème et le 10ème siècle.
L'immense sanctuaire de Borobudur est considéré comme le chef-d'oeuvre de l'architecture Bouddhique. Il s'agit d'un immense édifice fait de pierres volcaniques noires
sur lequel trônent de nombreux stupas en forme de cloches :
Ces photos ont été prises sur le net pour vous montrer un peu à quoi cela ressemble.
En effet, nous concernant, Borobudur ne se résume qu'à quelques stupas à peine visibles à travers la végétation.
En effet, c'est bien la première fois que l'on décide de boycotter un site aussi célèbre, mais le tarif est carrément excessif, pour pas dire honteux.
Comparativement, le site mondialement connu de Angkor Wat au Cambodge nécessitant au moins 3 jours de visite, revient moins cher que ce temple, certes très joli, mais qui est visité en deux petites heures...
Et puis, payer dix fois plus cher que le tarif local pour la même chose... Il faut arrêter de prendre le touriste "blanc" pour une simple vache à lait!
On veut bien payer un peu plus cher que les locaux,mais il ne faut pas abuser non plus...
Nous sommes donc restés aux portes du site, frustrés et un peu écœurés de ces pratiques engendrées par le tourisme de masse, mais en compagnie de cette superbe chouette
Elle était trop belle avec ses grands yeux bleus et ses longs cils!
Pour ne pas rester sur cette déception, nous sommes allés voir les temples de Prambanan situés non loin de là et édifiés sous dynastie Hindoue à la même époque que Borobudur.
L'avantage de ce site est qu'il est situé sur un terrain plat et dénué de toute végétation... Nous avons donc pu admirer tous ces temples aux travers des grilles sans avoir à payer une fois de plus une entrée exorbitante!
Une ville sort toutefois du lot et nous a particulièrement plu. Il s'agit de la ville de Malang.
Contrairement aux villes précédentes, on ne s'y sent pas du tout oppressés et il est très agréable de la parcourir tranquillement à pied.
Nous nous sommes même trouvés un petit hôtel super sympa situé sur les toits,
Brossage de dent avec vue matinale sympathique
où nous dormions dans un petit bungalow en bambous trop mignon
à la déco' originale
Au détour des ruelles nous avons découvert la seconde passion des indonésiens après le tabac!
Et oui, il s'agit des oiseaux! Ils en raffolent!!
Il y en a de toutes sortes,
et de toutes les couleurs...
Les poussins multicolores, ça frôle le ridicule quand même...
Quant à ce pauvre singe en cage...
Il nous a fait trop de peine
Les étudiants sont bel et bien toujours là pour partager un petit moment avec nous,
quant aux becaks, ils sont eux aussi toujours là pour animer la circulation ;
Certains font la sieste en attendant le futur client
tandis que pour d'autres, rien ne les arrête y compris la pluie!
Malang, c'est aussi la ville où les enfants ont trop la classe, installés comme des rois sur leur scooter ,
Au top le petit siège-auto fait maison!
Les stands de rue offrent une fois de plus une excellente nourriture locale
Ratatouille hyper pimentée , œufs de caille au curry, bœuf en sauce...
ainsi que de nouvelles découvertes culinaires :
Elaboration de pâte de coco cuite à la vapeur dans de petits tubes en bois, et fourrée de sirop de palme. On ne s'attendait pas à ce que cela soit si bon.
Heureusement que cela nous a plu car nous lui avons dit que nous voulions juste goûter, et il nous en a préparé au moins 500 grammes! Et oui, business...
Une fois de plus, les mosquées côtoient les églises
qui elles-même côtoient les temples chinois...
Les rues sont d'une gaieté incroyable, avec notamment ce joli quartier aux maisons colorées!
D'un côté du bleu...
De l'autre une véritable palette d'artiste!
Et pour couronner le tout, nous avons eu droit à un super défilé nocturne de chars,
tout ceci sous le signe de la musique,
de la danse, et de leurs plus beaux costumes :
Comme le voyage est aussi fait de surprises et de moments inattendus, nous avons rencontré un professeur d'anglais qui nous a très gentiment ouvert les portes de chez lui, et avec qui nous avons passé la jounée dans son petit village situé à quelques kilomètres de Malang.
Son petit village paisible, coloré et fleuri, où les enfants jouent tranquillement à la marelle dans les ruelles :
Mondialement connue la marelle!
Bien évidemment, nous avons assisté au cours d'anglais, dans un cadre plutôt original!
Cette petite cours intérieure fait office d'école, et c'est là que se déroulent les cours .
Le prof et les étudiants étaient ravis que l'on soit présents. Ce fut un très bon moment d'échanges et de partage.
Comme vous l'aurez compris, après une vie citadine à la fois trépidante et épuisante, nous avons bien envi de nous mettre un peu au vert et à la "zen attitude".
Et même si c'est difficile à croire au vue de la densité de population de Java, il est quand même possible de trouver des endroits encore paisibles et reposants dès lors que l'on s'écarte des grandes agglomérations.
La circulation devient tout à coup beaucoup plus fluide et agréable, ce qui nous a permis d'effectuer de jolies balades en scooter au milieu des rizières,
des lacs d'altitude,
des champs,
Jolie mosquée qui domine le paysage.
Récolte des pommes de terre.
des vestiges,
Les restes des plus vieux temples Hindoues de Java datant du 8ème siècle.
des plantations de thé absoluent magnifiques!
Première fois pour nous que nous découvrons ce type de paysage.
Qu'est-ce que c'est beau!!
Et ces routes qui sillonnent au milieu de tels paysages... Magique!
des plateaux volcaniques dominés par des sources sulfureuses, des fumerolles,
On devine à peine Alain masqué par les vapeurs... A vous de le trouver!
et des cratères boueux et bouillonnants :
Et qui dit terrain volcanique dit sources chaudes!
Tout le monde profite de ces eaux chaudes et sulfureuses aux supposées vertues médicinales!
En tous cas, après une journée de scooter, parfait pour se relaxer au calme!!
Les petits villages perchés sur les collines
et disparaissant bien souvant sous la brume au fil de la journée,
nous auront offert de très belles scènes de vie.
A commencer par les livraisons habituelles sur des scooters surchargés,
les pêcheurs, qui peuvent rester des heures et des heures sur leur bouée au milieu du lac à attendre le poisson afin de nourrir la famille ou bien de les vendre sur le marché,
le retour des champs avec toujours ce sourire malgré des journées éprouvantes,
les dresseurs de pigeons qui leur apprennent à voler d'un endroit à un autre,
et toujours ces sorties d'école, avec cette fois-ci un ramassage scolaire qui semble bien amuser les enfants!
Ils sont tout excités dès qu'ils voient un touriste "blanc"
Nous vous avons gardé le plus spectaculaire pour la fin!
Car Java ce sont aussi des volcans grandioses!! A commencer par le célèbre Kawa Ijen que tout le monde connait car très médiatisé.
En effet, il s'agit du "cracheur de souffre" que les porteurs ne cessent de remonter le long du cratère dans de simples paniers en osier pouvant peser jusque 70 kilos.
L'ascension commence en pleine nuit afin d'apercevoir les fameuses flammes bleues.
Ce phénomène, unique au monde, est provoqué par l'émanation de vapeur de souffre avoisinant les 200 degrés et s'enflammant au contact de l'air.
Nous entrons alors dans les entrailles de la Terre, un monde mystérieux et surréaliste...
Des flammes bleues électriques dans la nuit noir
De la fumée...
... Beaucoup de fumée!!
Du souffre qui s'écoule et qui se solidifie très vite en se refroidissant.
Alain a bravé la fumée pour aller récupérer son morceau de souffre
Les porteurs de souffre ramenant les blocs en haut du cratère. Un travail harrassant et dangereux, mais heureusement plutôt bien payé pour l'Indonésie.
Afin de compléter leurs revenus, les porteurs vendent tout un tas de petits objets en souffre directement moulés sur place, ce qui leur permet de bien arrondir leur salaire et de s'octroyer quelques pauses bien méritées dans la journée.
Au levée du jour, nous découvrons alors petit à petit la beauté du paysage qui nous entoure...
Les sommets émergent des nuages,
et le cratère composé d'un lac turquoise très acide se dévoile peu à peu.
Et oui, masque à gaz obligatoire pour se protéger des vapeurs de souffre! Nous concernant, le vent était dans le bon sens ce jour-là et nous n'avons quasiment pas été gênés par celles-ci.
Autre grand moment, la découverte du volcan Bromo et de son cirque mythique de 11 kilomètres de diamètre contenant en son centre une mer de sable surplombée par une muraille verticale de plus de 200 mètres de haut :
C'est un véritable paysage lunaire qui se dévoile,
dominé par trois cônes volcaniques dont voici la splendide vue au levée du soleil :
Le mont Batok au premier plan, le Bromo fumant et le Widodaren au fond.
Nous apercevons même le volcan Semaru au loin, qui est l'un des volcans les plus actifs d'Indonésie.
Le Semaru crache un gros nuage de fumée toutes les demi heures environ comme vous pouvez le voir tout au fond.
Panorama spectaculaire sous un beau ciel bleu!!
Avec en prime combat de "caci" au pied des volcans
et visite de Miss Indonésie sur fond de Bromo s'il vous plaît!
Nous en avons déjà pris pleins les yeux, mais lorque nous traversons la mer de sable
et montons les 246 marches menant au bord du cratère du volcan Bromo, alors là nous restons sans voix...
C'est à la fois très impressionnant et effrayant!!
Car en plus de cette vue à pic à l'intérieur du cratère et de cette fumée qui s'en dégage, il y a ce bruit assourdissant provenant des entrailles du volcan, tel un avion plein régime au décollage.
Voici une petite vidéo pour vous faire vivre ce moment qui restera l'un des moments les plus marquants et les plus fascinants de notre voyage.
Ce sont sur ces belles images que nous vous retrouverons dans le prochain article sur l'île de Sumatra, notre dernière étape avant notre retour en France après presque 3 ans de découvertes autour de notre jolie planète...
A bientôt!
3 commentaires -
Par Earth-explorers le 11 Novembre 2017 à 06:26
Pour la troisième fois, après Bali et Lombok, nous revoilà dans ce vaste pays qu'est l'Indonésie.
Nous continuons à nous déplacer vers l''est' de l'archipel, et nous atterrissons sur l'île de Florès, située tout près de l'île de Komodo mondialement connue pour ces fameux dragons .
Arrivée au petit aéroport de Labuan Bajo sur Florès.
Si l'on continue à se déplacer vers l''est', et bien il n'y a plus grand chose après Florès, si ce n'est les îles des Moluques, le Timor et, beaucoup plus loin... La Papouasie.
Florès commence peu à peu à se développer au niveau touristique du fait de ses nombreuses richesses culturelles comme vous allez le voir, mais encore peu de "Blancs" n'osent s'aventurer dans ces contrées du fait de l'éloignement de cette île qui reste encore assez rudimentaire comparée à Lombok ou encore à l''ultra-touristique' Bali.
Nous posons donc nos sacs pour quelques jours dans la petite ville de pêcheurs de Labuan Bajo, et nous trouvons une auberge toute récente possédant un dortoir de trente personnes... Nous y étions au maximum quatre par nuit...
La petite colline surplombant la ville permet de jolis points de vue sur la baie et sa succession d'îles mystérieuses qui s'égrènent au loin.
Les journées, rythmées par les cinq appels à la prière quotidiens des mosquées, s'y déroulent tranquillement... Les femmes s'occupent du marché on ne peut plus authentique!
Découpage de la viande sur des étales pas super clean
La poussette servant de rangement (si on peut appeler çà du rangement ), qui se trouve également posée sur l'étale à côté de la viande
L'endroit apparemment parfait pour une petite sieste!
Village de pêcheurs oblige, de magnifiques poissons à vendre pouvant être cuisinés directement sur place.
Et toujours ces bouquets de poissons séchés moins appétissants qui embaument toujours bien les marchés
Les hommes quant à eux jouent aux dominos, un de leur passe-temps favori!
Labuan Bajo étant la porte d'entrée du parc national de Komodo, nous optons pour une croisière de 2 jours/1 nuit afin d'aller à la rencontre de ces varans géants!
Allez c'est parti, nous vous emmenons avec nous dans cet étrange archipel des Komodo!
Voici notre bateau
Cela sera nuit sur le pont, à la belle étoile, avec de bons petits matelas, couvertures et oreillers... Une nuit parfaite sur un océan plutôt calme
que nous partagerons avec sept autres personnes super sympas venant de tous les horizons : Allemagne, Afrique du sud, Suisse, Chili, Autriche...
Direction les îles de Komodo et de Rinca avec un petit contre-temps... Et oui, il y a toujours des imprévus en Asie .
Alors que nous étions partis depuis une bonne demi-heure, le bateau s'est fait arrêté par la police, et nous avons été contraint de retourner au port car le capitaine ne se trouvait pas à bord lol !
Bref, après un retour au port et un capitaine cette fois-ci bien parmi nous, nous voilà enfin au plus près des plus gros lézards au monde!
Petit attroupement de dragons à côté d'une cuisine sur pilotis. L'odeur de bouffe les attire par ici !!
Les varans de Komodo existent depuis 4 millions d'années. Moins de 4000 survivent actuellement, principalement sur les îles de Komodo et de Rinca.
Sacré bestiole quand même!
Les mâles peuvent atteindre trois mètres de long et peser jusque 80 kilos...
Le dragon du Komodo s'accompagne d'une alimentation irrégulière. Un adulte dévore une grosse proie (buffle, sanglier, cerfs) une fois par mois et le digère pendant une semaine ;
Et oui, il y a bien des cerfs dans l'archipel des Komodo. Des cerfs posés tranquillement au niveau de l'embarcadère, assez étonnant!
Entre temps, le dragon creuse pour se nourrir de petits rongeurs, lézards ou serpents.
N'ayant ni une ouïe ni une vue très développée, il utilise son odorat grâce à sa langue fourchue pour détecter ses proies à des distances pouvant atteindre onze kilomètres!
Une femelle qui surveille ses œufs
Il y avait toujours deux guides qui nous encadraient : un à l'avant et un à l'arrière du groupe, tous deux munis de bâtons. En effet, en cas d'attaque, un coup de bâton sur le museau (unique partie sensible de cet animal) est censé calmer la bête...
A condition de garder ses distances de sécurité, les attaques envers les humains sont extrêmement rares. Depuis 1975, six cas d'attaques ont été recensés dont deux mortelles. Les deux décès ont été ceux de deux enfants vivant au village de Rinca et de Komodo.
Le dragon est déjà très impressionnant lorsqu'il est allongé, mais lorsqu'il commence à se déplacer, ça l'est encore davantage!
Il est capable de tuer sa proie d'une seule morsure. Ce sont en effet les milliers de bactéries se trouvant dans sa salive qui finissent par tuer la proie.
En cas de morsure chez l'homme, des antibiotiques doivent impérativement être administrés dans les 24 heures... Dans le cas contraire, ça en est terminé pour nous aussi!
Nous venons tous dans l'archipel des Komodo pour admirer ces créatures pré-historiques, mais il y a en réalité un tas d'autres choses à découvrir, ce qui fut une belle surprise pour nous.
Tout d'abord des plages de sable blanc absolument magnifiques, dominées par des collines arides dont la végétation principale est constituée de quelques maigres broussailles... C'est une véritable savane par ici du fait de très faible précipitation à cet endroit-ci.
Voici l'une des très belles plages de Padar island, et son point de vue assez exceptionnel :
Peut-être que c'est une image que vous connaissez déjà car elle est assez célèbre. Personnellement, on ne savait pas du tout que l'île de Padar offrait ce panorama grandiose. Balade matinale plutôt très réussie!!
Komodo, c'est également un véritable paradis sous-marin!
En effet, après notre première séance de snorkelling, on ne s'attendait vraiment pas à trouver d'aussi jolis fonds. C'est absolument magnifique!!
Pas pour rien que le site des Komodo soit réputé dans le monde entier pour la plongée!
Regardez déjà la couleur de l'eau, c'est le rêve!!
Les îles reposent en effet sur un socle corallien particulièrement riche, surélevé avec des matériaux d'origine volcanique.
Une eau d'une limpidité incroyable, des coraux aux couleurs éclatantes, des centaines de poissons dont certains que nous n'avions encore jamais vus.
C'est décidé! Au vue de la beauté des fonds sous-marins, nous n'allons pas nous contenter du snorkelling où l'on en prend déjà pleins les yeux, mais la plongée sera encore mieux!!
Nous prolongeons donc un peu notre séjour dans cette partie de Florès avec une journée plongée dont on se souviendra longtemps tellement c'était beau!
Prêt pour enchaîner nos trois plongées de la journée
Comme d'habitude, notre appareil n'étant pas très performant, les photos sous-marine ne rendent vraiment pas compte de la beauté des lieux, mais nous avions vraiment sous les yeux des coraux éclatants et des poissons que l'on ne voit que dans les reportages!
Nos chers poissons clowns toujours aussi curieux
De magnifiques poissons, et il y en avait tant d'autres tout aussi beaux... Dommage que nos photos ne soient pas de bonne qualité pour vous les montrer
Des tortues par dizaines sans exagérer!! C'était un festival de la tortue!!
Qu'est-ce que l'on est bien dans ce monde du silence, aussi bien entourés!
Après en avoir pris pleins les yeux, nous poursuivons notre découverte de Florès que nous traverserons d'ouest en est.
Pour cela, nous aimons toujours être indépendants et complètement libres de nos déplacements donc scooter oblige, mais ce ne fut pas aussi simple que cela de trouver une agence voulant bien nous louer un scooter pour une durée de deux semaines.
Cela se fait très facilement sur Bali ou Lombok, mais pas sur Flores apparemment! Peut-être parce-qu'il ne sont pas encore trop habitués au tourisme et qu'ils craignent que leur scooter ne s'éloigne trop loin de l'agence...
Après avoir essuyé plusieurs refus, nous avons quand même fini par trouver!
C'est la serveuse du petit restaurant où nous allions manger tous les soirs et avec qui nous avions bien sympathisé qui nous a proposé de louer celui de son mari.
Marché conclu, nous avons donc notre scooter pour quinze jours à un tarif vraiment avantageux comparé à ce qui nous était proposé en ville. Tout le monde est content : nous sommes soulagés de pouvoir avoir notre autonomie, et notre loueuse est ravie de pouvoir se faire un petit supplément d'argent .
Nous prenons donc la route pour la ville de Ruteng, située à une centaine de kilomètres de Labuan Bajo, avec nos deux gros sacs : l'un sur le dos d'Aurore, et le second que l'on essaye tant bien que mal de mettre devant entre le siège et le guidon... On commence à avoir l'habitude d'être aussi chargés sur les scooters, mais les routes sur Florès sont loin d'être de belles lignes droites...
Ce ne sont que des routes en lacet où l'on monte pour redescendre, pour remonter... Les trajets prennent donc pas mal de temps!
Nous finissons donc par arriver à destination, un peu crevés...
Ruteng est une petite ville perchée à 1000 mètres d'altitude où il fait plutôt frais et humide.
Et contre toute attente, ce n'est pas la religion musulmane qui domine ici, mais bien le catholicisme comme le prouve toutes ces églises disséminées dans la campagne environnante,
Quelque soit la religion, il y a toujours une grande ferveur religieuse en Indonésie.
La pause des bonnes-sœurs devant la grande cathédrale de la ville.
et ces nombreuses tombes familiales présentes dans les jardins de toutes les maisons :
L'endroit favori des chiens pour se poser car le carrelage y est frais !
L'Indonésie est bien le plus grand pays musulman au monde, mais du fait de son histoire, de sa position géographique et de ses diverses périodes de colonisation, certaines régions du pays sont restées catholiques, ce qui est le cas sur Florès où 85% de ses habitants sont catholiques.
En effet, Florès occupe une position stratégique pour contrôler les routes maritimes du santal vers le Timor et celles des épices vers les Moluques.
Les Portugais s'installent donc au Timor dès le 16ème siècle, puis sur Florès. D'où le nom portugais de cette île !
L'évangélisation de l'île comme alors. Puis au début du 17ème siècle, ce sont les Hollandais qui prennent la relève en évinçant peu à peu les Portugais.
Le gros de l'évangélisation de florès ne se fera toutefois qu'au début du 20ème siècle, après l'installation des missionnaires Hollandais dans l''est' de l'île en 1912.
La religion musulmane est toujours présente sur l'île, mais principalement dans les zones côtières, due à la migration de musulmans en provenance des îles indonésiennes voisines de Sulawesi et Sumbawa, pour les activités de la pêche.
Ruteng, ce sont de jolies rizières en terrasse au beau milieu des montagnes,
dont certaines ont une forme tout à fait particulière en toile d'araignées :
Jamais vus des comme çà!
La forme circulaire a une signification très importante chez l'ethnie des Manggarai (ethnie vivant dans cette région de l'île).
Dans les derniers villages traditionnels, l'organisation se fait en cercle également. Les jolies maisons rondes aux toit coniques forment un cercle ouvert autour du centre rituel du village.
L'ancien petit village traditionnel de Ruteng, toujours habité aujourd'hui.
Ici, le charmant village de Todo situé au bout du monde. Une route bien défoncée permet d'y accéder, nos fesses s'en souviennent encore!
Les différentes maisons s'organisent en cercle autour d'un pilier ou d'un autel de pierre représentant la tombe des ancêtres.
Une telle organisation en cercle s'explique par le fait que dans leur culture, tout est masculin ou féminin, étendu horizontalement comme la Terre (féminin), ou érigé vers le ciel.(masculin). Cela représente la dualité et la dépendance de chaque moitié.
Il nous a fallu enfiler le costume traditionnel pour faire la visite du village
L'intérieur des maisons s'organise également autour d'un pilier central. Plusieurs familles occupent alors une section de la grande pièce.
Les instruments du "Caci" se trouvent au centre de la maison.
Il s'agit d'un combat au fouet dans lequel les hommes affichent leur habileté en s'efforçant de ne pas être touchés par le fouet de leur adversaire. Le "caci" est pratiqué lors des principaux rites agraires ou lors du rituel du mariage.
L'un possède le fouet à lanières de cuir, l'autre un bouclier en peau de buffle pour se protéger.
Le sang humain est alors donner en offrande aux ancêtres et aux esprits.
Ruteng c'est aussi une université et pas mal d'écoles,
Toujours un uniforme différent pour chaque école
et donc des rencontres avec tous les étudiants de la ville qui veulent absolument pratiquer leur Anglais avec les touristes de passage .
Et quand ils obtiennent leur photo avec nous, ce sont alors les plus heureux !
On devient de vrais stars dans ces contrées!
C'est aussi la région du café, l'une des rares sources de richesse dans ces coins montagneux de Florès.
Des enfants curieux et intrigués par notre passage s'approchent,
tandis que d'autres nous font même le plein d'essence avec un petit sourire timide et toujours beaucoup de respect et de gentillesse .
C'est également à Ruteng qu'Aurore aura enfin pu goûter pour la première fois son jus avocat/chocolat!
L'une des boissons phares d'Indonésie! Mélange pas mauvais du tout mais assez écœurant au bout d'un moment...
Depuis le mois de mai où nous étions à Bali, impossible de trouver cette boisson car ce n'était jamais la saison de l'avocat. Bon, quelques mois plus tard, cela n'ést toujours pas la saison d'après le resto d'à côté, mais dans celui-ci aucun problème...
Pas toujours très clair l'Asie! Ils nous racontent un peu ce qu'ils veulent lol...
L'Homo floresiensis ça vous dit quelque-chose?
Voilà l'un des "Hobbit de Florès" tout en os :
Ce squelette fut découvert dans une grotte non loin de Ruteng en 2003. Il s'agirait d'une femme d'une trentaine d'années mesurant à peine plus d'un mètre, soit plus ou moins la taille d'un enfant de 3 ans.
Des paléontologues découvrirent en effet des squelettes d'hominidés nains ici-même, une nouvelle espèce dans le buissons de l'évolution humaine. Isolés sur une île, ces descendants supposés d'Homo erectus auraient subi un processus de nanisation et de microcéphalie.
Cette découverte bouleverse le monde de la paléontologie car les "nains de Florès" vivaient il y a encore de cela 12000 ans, et furent donc contemporains de l'homme moderne.
Nous quittons à présent la fraîcheur de la forêt de Ruteng pour d'autres nuits toutes aussi fraîches dans la ville de Bajawa située elle aussi à un peu plus de1000 mètres d'altitude.
Ayant bien souffert du précédent trajet avec nos gros sacs, nous décidons de laisser une partie de nos affaires à Ruteng, car de toutes façons nous serons obligés d'y repasser sur le chemin du retour, afin d'affronter les routes de montagnes de façon plus allégés!
En chemin, nous nous arrêtons dans une petite fabrique d' "arak", l'alcool local fabriqué par distillation de la sève de palmier.
La sève est chauffée, puis le liquide s'écoule le long des tiges de bambous,
pour en récupérer le précieux nectar.
Les locaux de la distillerie ne parlant pas trop anglais, nous n'avons pas bien compris tout le processus de fabrication, mais pour en avoir goûté à Bali, on peut vous dire que ça arrache bien!
Bajawa, bien que distante d'une centaine de kilomètres de Ruteng, offre de nouveaux paysages ainsi que de nouvelles cultures.
Le catholicisme l'emporte de nouveau ici, mais comme dans la grande majorité de l'Indonésie, les différences de religion ne posent aucun problème...
L'église qui fait face à la mosquée
La région est dominée par le superbe cône parfait du volcan Inérié, culminant à 2227 mètres d'altitude.
Les attraits principaux de celle-ci sont son grand marché hebdomadaire où se retrouvent les différentes ethnies du coin,
Nous étions les seuls touristes encore une fois, ce qui nous vaut toujours beaucoup de rires et de sourires à la fois gênés et amusés de la part des habitants.
De nouvelles découvertes avec ces racines d'igname qu'ils font griller pour les déguster, base de leur alimentation il y a de cela encore quelques années.
L'observation des tissages typiques de la région
Des marchands adorables qui aiment prendre la pause pour qu'on les prenne en photo
Des retours de marché en transport local plus que chargés en passagers et marchandises...
Le quotidien des transports à Florès dans la bonne humeur!
... Avec bien souvent la chèvre sur le toit!
On ne la voit pas bien mais elle y est!
ces petites Indonésiennes qui craquent pour Alain ,
et tous ces remarquables villages traditionnels de l'ethnie Ngadha.
Le très beau village de Bena.
L'imposante architecture de ces villages ancestraux témoignent de la richesse culturelle et de la complexité de l'organisation sociale en clan de cette ethnie.
Les habitations se répartissent autour d'une terrasse centrale où se trouvent des sortes de huttes
Les huttes sont dédiées à l'ancêtre femme. Elles symbolisent la cuisine de la grande maison cérémonielle, et des offrandes y sont déposées lors des rituels.
et de petits parasols :
Le parasol est censé représenté un guerrier en jupon et représente donc l'ancêtre mâle du clan tenant une lance et un sabre :
Des cochons et autres animaux y sont sacrifiés.
Ces huttes et parasols présents sur la place du village symbolisent donc la présence du couple d'ancêtres de chaque clan.
Les tombes des ancêtres sont également présentes au centre du village,
ainsi que d'étonnants ensembles mégalithiques bruts.
Sur cette photo se trouve le plus beau village traditionnel que nous ayons pu voir. Gurusina est situé hors des sentiers touristiques, dans un cadre somptueux.
Dans les villages ou le long des routes grillent au soleil piment,
noix de coco que l'on entendait craquer,
ou encore noix de bétel :
Ces noix, après préparation, sont mastiquées pour leur propriété stimulantes et rendent les lèvres et les dents complètement rouges!
Un bain de soleil sur les plages de sable blanc de l'archipel des 17 îles à Riung, dans le nord de l'île, sera le bienvenue après la fraîcheur des montagnes.
Mais avant d'attaquer ce trajet de 70 kilomètres sur une route particulièrement en mauvais état, un arrêt s'impose à la station-essence pour faire le plein.
Un grand moment à l'indonésienne!!
Tout d'abord, une longue file de scooter... 30 minutes d'attente pour un simple plein lol!
Sans compter qu'il n'y a pas que les scooters qui attendent...
Voici la file des "bémo", ces petits vans multicolores avec musique à tue-tête qui font office de transport en commun.
Arrivés à la pompe, on n'est toujours pas sorti de l'auberge!
C'est légèrement encombré...
Puis quand arrive le "camion-poulet" c'est la cerise sur le gâteau! Ils sont tous vivants, attachés à l'arrache... Pauvres bêtes ... Et le gars fait son plein tranquillement avec musique à fond.
Cette scène nous aura fait bien rire quand même, même si c'est pas cool pour les poulets...
En chemin, nous découvrons de belles sources d'eau chaude, parfait pour se relaxer un peu au calme...
Enfin, le calme c'est ce que l'on espérait! Mais malheureusement, nous y étions un jour férié et tous les jeunes du coin y étaient aussi lol!
Ils ne nous ont pas lâchés d'une semelle avec leurs fameux : "Hello miss", "Hello mister", "Where do you come from?"
Puis vient par la suite la série des "selfies" où chacun veut sa photo sur son propre téléphone... C'est sans fin! Alors il y a un moment où même si tous ces jeunes sont très sympas, on est obligé de mettre fin à la séance photo car cela devient étouffant au bout d'un moment
Pour vous donner une idée :
C'est avec tout un petit groupe comme çà que l'on se déplaçait à chaque fois...
La route menant dans le nord de l'île est un véritable tape-cul, et en plus de cela Aurore a déclenché une réaction allergique après la piqûre d'un insecte aux sources chaudes.
Elle avait des plaques rouges et des boutons qui sortaient de partout, des bouffées de chaleur et des nausées. Elle a d'ailleurs fait sa petite "quiche" sur le bord de la route, entourée de deux jeunes indonésiens que rien n'arrêtent et qui voulaient discuter un peu avec nous...
Ils ont du mal à comprendre que parfois ce n'est pas le meilleur moment . Alors ils sont restés plantés là, autour d'Aurore qui était entrain de vomir...
Quand on vous dit que parfois c'est légèrement étouffant !
Bref, l'allergie a fini par diminuer et nous parvenons enfin dans ce tout petit village de Riung où il n'y a pas grand chose à faire, hormis une belle journée de snorkelling dans le parc des "17 îles".
Quelques mots pour résumer celle-ci : eau turquoise, sable blanc et îles désertes ,
avec pour couronner le tout, un super repas composé d'excellents poissons grillés
et fruits exotiques.
On est plutôt bien là!!
Notre dernière étape sur Florès sera la ville de Moni, afin d'admirer les fameux lacs colorés du Kelimutu.
Comme d'habitude, la route serpente et longe la mer, ce qui permet d'avoir de jolis points de vue,
La baie d'Ende, avec de nouveau un beau volcan en fond de décor.
Florès est en effet situé sur une zone de subduction où la plaque australienne s'enfonce sous la plaque asiatique à la vitesse de 7 cm/an!
Elle comporte une quinzaine de volcans actifs et séismes et éruptions volcaniques sont communs.
avant de grimper de nouveau dans les montagnes. De petits villages typiques s'accrochent au sommet des collines,
tandis que de jolies rizières dominent le paysage :
La ville de Moni se trouve au cœur d'un cirque de petites montagnes très souvent couvertes de brume, et de rizières en terrasses.
C'est vraiment un endroit agréable et très reposant, d'autant plus lorsqu'il est possible de se prélasser dans un petit bassin alimenté par une source chaude au beau milieu des rizières
Et cette fois-ci nous étions vraiment tout seul!
Le top!!
Nous nous sommes trouvés un petit bungalow chez l'habitant où l'ambiance était très conviviale : préparation des repas en commun et même une invitation à la communion de la nièce!
Et oui, ce sont des catholiques de nouveau par ici.
La petite dont c'est la communion est assise dans son fauteuil et se doit de recevoir un par un tous les invités en leur serrant la main. Cela peut durer très longtemps et on se disait que les enfants avaient beaucoup de patience ici!
Une boîte est posée devant elle afin d'y déposer un petit don.
Nous avons eu droit au repas qui consiste en un buffet simple où chacun mange ce qu'il veut quand il veut, puis ensuite il ne se passe plus grand chose ...
Il était 19 heures, quelques filles dansaient, et notre hôte nous dit que la fête ne commencera réellement qu'aux alentours de minuit... Nous n'avons pas eu la patience d'attendre tout ce temps...
En tous cas on peut vous dire que la fête a bien battu son plein toute la nuit!! On n'a quasiment pas pu dormir, les indonésiens aimant les décibels !
Malgré une courte nuit, nous parvenons à nous lever pour monter aux lacs du Kelimutu.
Il s'agit d'un massif volcanique dont les trois lacs de couleurs différentes dans le triple cratère forment un magnifique spectacle.
En réalité, lorsque nous y étions, seuls deux des trois lacs avaient ces couleurs si particulières.
Les gazs émis par le magma sont emprisonnés en solution dans les lacs qui sont ainsi très acides et minéralisés.
La différence de couleur tient à la nature des gaz et des roches sous-jacentes. Les lacs peuvent ainsi changer de couleur en quelque jours selon l'activité du dégazage et l'intensité des pluies!
Notre périple sur florès s'arrête ici, sur cette magnifique palette de peinture.
L'île continue encore bien plus à l''est', mais cela commence à faire beaucoup de trajet, d'autant plus que nous devons de nouveau effectuer la route en sens inverse afin de rendre le scooter.
Et puis, nous voulons avoir suffisamment de temps pour les îles de Java et Sumatra .
Florès est une île que l'on a beaucoup apprécié et qui mérite vraiment de s'y attarder. Les paysages y sont extrêmement variés, tout comme les traditions et coutumes qui diffèrent selon les nombreuses ethnies peuplant cette île à la fois mystérieuse, sauvage et authentique et si attachante.
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons de nouveau dans des petits villages traditionnels où les gamins sont si contents que l'on passe un petit moment avec eux.
Nous vous laissons avec tous ces sourires, et l'on se retrouve très vite sur Java!
Notre folie du jour : un babybel en guise de goûté!
Et oui, on a craqué! Il nous fallait du fromage, c'était vital !! Alors on s'est pris un gros babybel que l'on s'est empressé de partager en deux devant le magasin et que l'on a englouti en quelques secondes!
Précision : le fromage coûte très cher ici. Cela nous coûté l'équivalent de deux bons repas! Mais cela nous a requinqué pour le reste de la journée !!
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Par Earth-explorers le 12 Octobre 2017 à 04:53
Comme promis, nous revoilà donc en Indonésie à la découverte de l'île de Lombok, située un peu plus à l'est de Bali.
Mais avant de rejoindre Lombok, une toute petite escale sur l'île de Nusa Lembogan s'impose afin de plonger avec les raies manta!!
Nous en rêvions, on l'a fait!! Un moment vraiment magique qui passe trop vite!
C'est tellement beau et impressionnant de les voir si proche de nous. Cela fait tout de même 4 mètres d'envergure!
Certaines nous ont même quasiment frôlés. Elles sont vraiment majestueuses
Nusa Lembogan est une île minuscule, prise en sandwich entre Bali et Lombok,
Vue sur la ville principale de l'île
qui en plus d'avoir de super spots de plongées, est très agréable à parcourir en scooter à la recherche de ses plages idylliques qui ne sont pas si difficiles à trouver ,
Et oui, l'Indonésie est truffée de "plages carte postale" dont pas mal sont encore relativement préservées du tourisme de masse
mais également de ses falaises escarpées
donnant naissance au magnifique 'blue lagoon' qui porte bien son nom :
ainsi que de ses nombreux petits cimetières que l'on a trouvés trop mignons!
Chaque tombe est protégée par une petite ombrelle
Nusa Lembogan commence à se développer au niveau touristique...
Nous ne parvenons pas toujours à éviter les bus de Chinois malheureusement...
Mais comparé à sa voisine un peu trop trépidante "Bali", l'île semble tout à coup être un véritable havre de paix lol!
Le revenu essentiel de l'île repose encore sur la culture d'algues utilisées principalement dans l'industrie cosmétique.
On peut distinguer toutes ces petites parcelles d'algues de culture sous l'eau.
De petites embarcations typiques remplies de marchandises ne cessent de sillonner les côtes afin d'approvisionner les nombreuses échoppes et hôtels de l'île.
Pour certaines, c'est à la force des bras que le transport se fait...
Après ces trois jours bien sympas sur notre petite île, nous nous apprêtons à prendre le ferry pour Lombok.
Alors que nous nous dirigions vers l'embarcadère, quelle surprise que de tomber sur des petits écoliers entrain de défiler très sérieusement façon "militaire", tous au même rythme!
Discipline et autorité!!
Ca ne rigole pas avec la discipline ici!
Nous trouvons d'ailleurs que dans l'ensemble, tous les enfants sont polis, respectueux, autonomes et souriants. Et cela se retrouve dans de nombreux pays d'Asie du sud-est : "Aucune place aux caprices!". Ils sont élevés à la dure et ça paye!
L'île de lombok, si proche de Bali et pourtant si différente!
Ici, ce n'est plus l'hindouisme qui est religion dominante mais l'islam avec la communauté des "Sasak" musulmans, le groupe ethnique le plus important de Lombok.
On change donc de style et d'architecture.
Imposante entrée d'une ville!
Les temples balinais, encore présents mais vraiment très minoritaires sur Lombok,
sont remplacés par de jolies mosquées situées au milieu des rizières,
en ville,
La très belle mosquée principale de l'île
ou encore au milieu des ronds-points ;
Le trafic hyper dense de Bali est tout à coup beaucoup plus calme et reposant ici!! On respire un peu!!
Les poids lourds et bus touristiques laissent place aux "Cidomo", ces petites calèches très appréciables qui sillonnent avec nonchalance les routes de Lombok :
Bon, ok, des scooters il y en a toujours beaucoup ! C'est l'Asie!!
La sortie d'un marché avec tous ces 'cidomos = taxi-calèche' qui attendent leurs passagers. Plutôt très sympas comme décor! Typique et authentique
Une fois quitté Bali, fini les belles offrandes déposées au pied des temples quotidiennement. Ici c'est l'appel à la prière cinq fois par jour et concours de toupies!
Le but étant de dégommer la toupie de l'adversaire et de faire tourner la sienne le plus longtemps possible. Très animé comme jeu!!
Les rizières de Lombok ne rivalisent pas avec celles de Bali,
La riziculture est beaucoup moins développée qu'à Bali car le climat y est plus sec. Lombok n'est devenue autosuffisante en riz que depuis 1975.
mais c'est à Lombok que l'on trouve les plus belles cascades
et surtout les plus belles plages!!
Et sur ce sujet, Bali ne fait vraiment pas le poids!
Voici donc le moment de vous faire rêver avec ce défilé de plages aussi sublimes les unes que les autres :
Cocotiers, sable blanc, eau turquoise et pas foule sur la plage... Bref, le paradis!
Couleur bien réelle...
Seul au monde!
Enfin, pas partout ! Cette plage est très prisée des surfeurs débutants : jolie plage et vague juste parfaite...
Vous en voulez encore??
Ok, on en a encore en stock!
Au top les balades en scooter!
Si on pouvait arrêter le temps parfois...
Lombok vit principalement du tourisme, mais également d'un artisanat très riche et varié dominé par la poterie, le tissage et la vannerie,
Transport en scooter de tous ces petits paniers tressés.
ainsi que de la pêche
Voici les maisons sur pilotis de pêcheurs
Pleins de jolis poissons à vendre
et de l'agriculture.
L'île produit en effet beaucoup de maïs,
Les grains de maïs qui sèchent le long des routes
de manioc, de tamarins,
de canne à sucre, d'ail
Séchage des gousses d'ail. Certaines vallées peuvent empester l'ail au moment des récoltes...
et de tabac.
Les Indonésiens ont une véritable passion pour le tabac .
C'est impressionnant le nombre de fumeurs qu'il peut y avoir dans ce pays! Les hommes fument à longueur de journée, et ce, dès le plus jeune âge.
En ce qui concerne la femme, il est très mal vu qu'elle fume en public. La grande majorité ne fume donc pas ou en cachette...
Les marchés locaux sont un véritables plaisir pour les yeux. Ils sont tellement animés et colorés!!
On y découvre toujours de nouvelles choses... Mais nous n'arrivons pas toujours à savoir exactement ce que c'est
Après le séchage, voici les gousses prêtes à la vente sur les étales
Hummm... Les bons petits beignets de bananes ou de légumes, un vrai régal!!
Après les beignets, on enchaîne sur les brochettes de poulet et de bœuf...
... Puis sur le stand des bananes de toutes sortes! Les petites grosses, les grandes fines, les jaunes, les vertes, les "à faire frire"... Bref, il y a le choix!
Pas de marché sans piment évidemment!! La bouffe indonésienne arrache bien!!!
Ohh, des petits chapeaux pointus de partout
C'est aussi le lieu de vente de la bouffe vivante! Chèvres et cochons à vendre.
Nous adorons déambuler dans ces marchés locaux où le touriste est quasi inexistant.
Cela suscite toujours des réactions très variées de la part de la population : il y a les surpris, les intimidés, les curieux, les fous-rire de certains.
Quelques-uns parlent anglais, d'autres pas du tout. Mais peu importe, avec quelques mots d'anglais, d'indonésiens, des sourires et des gestes, nous parvenons toujours à établir un contact certes bref, mais si agréable et enrichissant.
Bon, parfois ils essayent de nous refiler des trucs genre foie de bœuf, un kilo de tofu ou encore un bloc de sucre de palmier ... On se marre bien car on se dit " non mais ils sont sérieux? Qu'est ce qu'ils veulent qu'on fasse avec çà?? "
Lombok c'est aussi des villages "Sasak" traditionnels :
Les maisons possèdent toutes des toits de chaume ainsi que des greniers à riz sur pilotis :
Malheureusement, ces villages ne sont plus vraiment authentiques et n'existent quasiment plus aujourd'hui. La population n'y vit pas vraiment et ne vient qu'en journée afin de vendre leur artisanat aux touristes à des prix gonflés.
Mais bon, le village était très mignon et c'était intéressant quand même de découvrir ce qu'étaient leurs habitations auparavant.
Nous vous mettons à présent un petit florilège de scènes de vie que l'on a pu vivre sur Lombok, mais que l'on retrouve dans tous ces pays d'Asie du sud-est et qui en font toute leur richesse :
Les vendeurs ambulants. Qu'est ce qu'ils aiment bouffer en Indonésie!! Ils sont toujours entrain de grignoter quelque chose à toute heure de la journée
Les nombreuses petites échoppes le long des routes où il est encore possible de s'acheter de quoi manger si on a raté le vendeur ambulant lol !
Ok, transport rentabilisé sur le départ...
Les incontournables "riz frit" et " nouilles frites" qui constituent l'essentiel de nos repas en Indonésie...
A vrai dire, leur bouffe n'est pas très variée... Il y a bien quelques variantes, mais la base est et restera toujours le riz ou les nouilles! Parfois on n'en peut plus!!!
On veut du fromage, des pâtes carbo, de la pizza!!!!!
Bien évidemment les singes par dizaines avec à chacun son comportement :
Le fouineur qui sait exactement où chercher pour voler un truc. Il nous a choppé notre cadenas d'ailleurs mais ça ne l'a pas intéressé longtemps, on a pu le récupérer!
Celui qui kiffe sa dalle de marbre! Il n'arrêtait pas de se frotter dessus, ça semblait être le pied!!
Et celui qui veut clairement de la bouffe
Les villages très couleur locale où la plage est jonchée de déchets et de carcasses de bateaux,
les routes sont en terre avec quelques chèvres de passage tandis que d'autres se reposent "tranquillou" sur les tombes...
Cette scène nous a bien fait rire quand même
Et lorsque les chèvres ne sont plus là, les buffles les remplacent!
Les petits jeunes qui vendent fruits et bracelets sur les plages après l'école pour aider financièrement leur famille... Et ils commencent très jeunes...
Les chargements façon "asiat'" Et tout tient parfaitement!!
Les transports habituels
Tant qu'il y a de la place on entasse! Parfois il y a même des petits vieilles d'au moins 80 ans qui voyagent accroupies dans la benne! Situation plus que normale ici
Les enfants sans casque debout à l'avant du scooter, un classique!
Des toilettes qui ne sont pas de première fraîcheur lol! On ne s'y attarde pas...
Les cartes de resto en anglais approximatif
A noter la "vodca red bould" et la "téquila sunrice", on ne les avait jamais vus encore celles-là!
Pour un pays intransigeant sur les drogues, cette pancarte bien en évidence à l'entrée d'une auberge nous fait dire que le gouvernement doit un peu fermer les yeux à certains endroits touristiques...
"Musrom", encore une traduction version asiat'
Encore et toujours cette joie de vivre et tous ces sourires qui font chaud au cœur
L'un des points forts de notre passage sur Lombok sera la difficile ascension du mont Rinjani.
Il s'agit d'un volcan actif culminant à 3726 mètres d'altitude, soit le second plus haut volcan d'Indonésie.
La preuve en image
L'ascension jusqu'au sommet se fait sur trois jours et est particulièrement difficile.
Pour notre part, nous avons décidé de passer par un tour pour effectuer cette marche, car on ne se sentait pas de porter tout le nécessaire de camping et de bouffe pendant trois jours sur ces pentes aussi abruptes...
Jour 1 : Arrivée au premier camps de base situé sur la crête. On n'avait déjà plus de jambe mais on savait que le jour suivant serait encore pire lol!
Précision : Les Asiat' ne s'embêtent pas avec des chemins en lacets pour grimper... Ca monte droit!!
Il faudra monter tout là-haut au sommet en pleine nuit afin d'assister au levée du soleil.
En attendant, on profite de la vue un peu nuageuse en fin de journée, des toilettes pas très intimes
et des bons petits plats préparés par nos porteurs pour nous redonner un peu de force pour le lendemain!
Comme vous le voyez, nous ne sommes pas seuls à faire ce trek!
On ne s'attendait pas à ce que cela soit aussi dur.
Jour 2 : Lever 2h30 du matin pour les 3 heures d'ascension jusqu'au sommet du volcan. A préciser : la grande majorité de la montée se fait dans la cendre... Autrement dit, tu avances d'un mètre mais tu recules aussitôt, très dur pour le moral!!
A cela il faut rajouter le froid et le vent et cela donne un peu le contexte...
Mais une fois là-haut, oublié les douleurs et la difficulté, la vue est tout simplement magique
La mer de nuage au lever du soleil
Le soleil qui se lève doucement sur le lac de cratère, avec son cône volcanique fumant en son centre qui se serait formé au cours d'éruptions successives du Rinjani.
Une fois le soleil bien au zénith!
Le 2ème jour n'est pas fini... Il faut ensuite tout redescendre jusqu'au lac (la descente n'est pas forcément plus reposante que la montée ), puis remonter au sommet d'une autre montagne pour le second campement...
Pour les porteurs, c'est les doigts dans le nez qu'ils font tout cela alors qu'ils sont super chargés et en tongue!!
Jour 3 : Après une nuit chaotique où le vent s'est déchaîné et a détruit toutes les tentes (voilà l'état de notre tente... Un vrai champ de bataille le campement ... Très mauvaise nuit mais bonne rigolade, surtout quand les Chinois sortent en pleine nuit et commencent à s'exciter pour qu'on leur remette leur tente correctement, mais c'était peine perdue, vraiment trop de vent!), nous nous apprêtons à affronter les 5 heures de re-descente jusqu'au village. Fin de la rando!
Culturellement, Bali est plus intéressante que Lombok, mais nous avons quand même une préférence pour Lombok qui est beaucoup plus reposante, plus sauvage et qui possède vraiment des plages de rêve!!
Sur ces belles images, nous nous envolons à présent pour la Thaïlande afin de retrouver la famille d'Aurore qui vient passer quelques jours de vacances par ici
Notre voisine de vol... Euh... No comment...
A très bientôt!
6 commentaires -
Par Earth-explorers le 3 Juin 2017 à 11:28
Comme nous vous l'avons expliqué dans l'article précédent, notre visa australien arrivant à échéance, il nous a fallu quitter le pays afin de pouvoir prétendre à un nouveau visa. Au vue des billets d'avion peu chers depuis l'Australie pour Bali, nous avons donc décidé de passer un peu de temps sur cette île en attendant de recevoir notre nouveau visa.
Nous voilà donc à Bali, aussi appelée "l'île des dieux". Elle fait partie de l'une des 18.000 îles et îlots composant l'archipel indonésien .
Nous nous installons dans notre première "guesthouse" et nous profitons de la jolie vue que nous avons depuis la terrasse de notre chambre
En même temps, lorsque l'on voit la quantité de flotte qu'il peut tomber alors même que nous sommes ici en pleine saison sèche, on comprend que l'île soit bien verte toute l'année
Une averse imprévisible, on se met vite à l'abris...
... avant d'être complètement trempés par ces pluies tropicales qui arrivent d'un coup et s'arrêtent aussitôt... Les habitants de l'île ont l'habitude, ils sont tous équipés de poncho!
L'une des principales caractéristiques de l'île est que contrairement au reste de l'Indonésie, Bali ne pratique pas la religion musulmane mais bien la religion hindoue avec quelques particularités propres et uniques à Bali.
En effet, Bali pratiquait déjà des échanges commerciaux avec l'Inde depuis plus de 2000 ans. Mais l'île ne subit vraiment l'influence indienne qu'à partir de 8ème siècle.
Certains dirigeants Balinais choisirent alors d'adopter des éléments du système politique et religieux Indien pour renforcer leur pouvoir.
Les Balinais pratiquent un hindouisme bien différent de celui que nous avons pu découvrir en Inde. En effet, des cultes bouddhistes viennent se mélanger aux cultes hindoues, de même que le culte de la nature et des ancêtres très ancrés et particulièrement importants chez les Balinais.
Mais dès la fin du 14ème siècle, des communautés marchandes musulmanes se transforment en états puissants et convertissent alors Sumatra et Java à l'Islam.
L'aristocratie, les artistes et les lettrés refusèrent cette nouvelle religion et s'installèrent alors à Bali. C'est ainsi que Bali devint un refuge d'un Hindouisme fuyant l'Islam, son histoire permettant de comprendre toute la particularité de l'identité Balinaise.
Les Balinais consacrent un temps fou à la pratique de leur religion , très ritualisée, qui régit leur journée et fait partie intégrante de leur vie.
Chaque jour est ponctué de rituels sacrés durant lesquels les dieux, la nature, les vivants et les morts sont célébrés et reçoivent leurs offrandes.
Voici notre hôte qui pratique les premières offrandes de la journée, tout en priant devant les nombreux autels présents dans son jardin, érigés en l'honneur des ancêtres de sa famille :
Les offrandes sont déposées devant chacun des différents autels afin que les ancêtres décédés se sentent encore chez eux et aient de quoi se nourrir.
Des tiges de bambous décorées sont placées tout le long des routes. Elles permettent, selon leur croyance, de guider l'âme des ancêtres vers le domicile familial... Des offrandes sont également placées à la base de celles-ci. Elles donnent beaucoup de charme à toutes ces rues Balinaises.
Voici encore un exemple d'autels que l'on retrouve systématiquement dans les jardins de tous Balinais. Ces autels transforment les enceintes de chaque maison en de véritables petits joyaux, toujours très soignés et raffinés.
Voici un autre type d'autel que l'on a trouvé très joli et original
Les offrandes sont déposées non seulement devant chaque autel, devant l'entrée des maisons et des temples, mais également devant certains éléments naturels tels que les arbres, les forêts, les rochers, les vallées, les rizières... En effet, chacun de ces éléments est la propriété d'un esprit qu'il faut absolument honorer par le dépôt de ces offrandes.
Certains éléments de la nature, comme ces pierres, sont habillées de ce simple morceau de tissu à carreaux noir et blanc, considéré comme une étoffe sacrée par les Balinais. En effet, la présence de ces deux couleurs symbolisent le nécessaire équilibre entre les forces divines et démoniaques.
Les offrandes sont constituées de feuilles de bananiers dans lesquelles sont disposés des grains de riz, des fleurs, des bâtons d'encens, des biscuits, parfois même des bonbons et des clopes !
Ce sont les femmes qui confectionnent ces offrandes quotidiennement, et cela leur prend beaucoup de temps! Il est d'ailleurs possible d'apercevoir des tapis de fleurs destinées aux offrandes entrain de sécher au soleil sur les routes...
A Bali, les temples sont omniprésents et se comptent par milliers, voire même par millions sans exagérer!!
En plus de les retrouver dans chaque maison, il y en aussi dans chaque ville et village, et ce, quasiment à tous les coins de rue!
En voici quelques exemples :
Ces temples diffèrent complètement des temples Hindoue d' Inde.
Comme vous pouvez le voir sur les photos, l'entrée est toujours assez imposante et richement ornée, alors que l'intérieur n'est constitué que d'une succession de petits autels le plus souvent sans prétention.
Il s'agit toujours de temples à ciel ouvert, encore une particularité de Bali, au vue de l'importance qu'accordent les Balinais à la nature.
Certains sont dotés de jolis jardins tout mignons et très bien entretenus,
Le très beau bassin du temple de l'eau sur lequel veillent toutes ces divinités Hindoues ainsi que ces nénuphars géants!
d'autres ont des localisations plutôt insolites, tel le célèbre temple du Tanah Lot situé au sommet d'un rocher noir isolé dans la mer,
Impossible d'y accéder... Le touriste ne peut le contempler qu'à sa base à marée basse.
Plutôt photogénique ce temple ... Bon, il faut savoir faire abstraction de la masse touristique afin de pouvoir profiter de ce lieu, un problème que l'on rencontre malheureusement dans tous les sites touristiques de l'île ... On n'est jamais seul!
certains possèdent même des sources sacrées dans lesquelles de nombreux pèlerins viennent se purifier,
Les Balinais doivent d'abord procéder au rituel des offrandes avant de pouvoir se baigner dans ces eaux sacrées.
D'autres enfin possèdent des noms dont on n'a jamais vraiment compris le sens :
Voici la grotte de l'éléphant qui ne représente pas du tout un éléphant, mais plutôt un démon dont la gueule ouverte est prête à avaler les touristes...
Comparé à tous les temples que nous avons pu découvrir au cours de notre voyage dans différents pays d'Asie, les temples de Bali ne font pas parti de nos favoris. Ils sont beaucoup moins impressionnants et grandioses que les magnifiques temples d'Inde, les élégants temples Khmers du Cambodge ou encore les imposants temples Bouddhiques de Thaïlande.
Malgré cela, ils ont quand même beaucoup de charme et trois d'entre eux nous ont particulièrement marqué :
Le temple de Besakih avec son entrée principale assez majestueuse, son ensemble de statues,
Les Balinais ne perdent pas le nord, ils essayent toujours de vendre quelque chose aux touristes, d'où la présence aux quatre coins du temple de ces nombreux panier remplis de boissons et snacks venant un peu gâcher la beauté des lieux...
ses jolis pagodes ou "merus" caractéristiques des temples Balinais,
Il s'agit de toits successifs constitués de fibre noir de palmier représentant le mont Meru de la mythologie Hindoue.
Le nombre de toits varie en fonction des castes. Seules les familles princières peuvent prétendre accéder aux meru à 11 étages (les plus hauts)
et sa localisation dans les montagnes de l'île :
Le Gunung kawi et ses impressionnants tombeau royaux creusés à même la roche, au beau milieu d'une petite vallée où s'étagent de jolies rizières:
Et enfin le Pura Melanting situé dans le nord de l'île et beaucoup moins touristique, bien que tout aussi beau que les précédents de part son architecture très richement ornée et la forêt tropicale qui l'entoure.
Il s'agit du temple des commerçants dans lequel les commerçants et hommes d'affaire demandent fortune et bonne chance...
Petits points négatifs concernant les temples de Bali :
- ils sont quasiment tous payants ...
- il est souvent interdit de pénétrer dans l'enceinte principale du temple réservée aux personnes de confession Hindoue. Cela peut être assez frustrant, d'autant plus lorsque l'on paye le prix fort pour le visiter
- Toutes les échoppes et vendeurs ambulants bien présents aux alentours de tous les sites touristiques qui veulent à tout prix te vendre de tout et de n'importe quoi...
Certaines phrases résonnent encore dans nos têtes tant elles nous sont répétées à tue tête à longueur de journée, en voici quelques unes
"Taxi, taxi, special price for you my friend", ou encore :
"Massage, cheap, cheap price", et pour finir, la plus courante :
"Sarong one dollars!"
Le sarong est l'espèce de paréo qu'il faut mettre autour de sa taille afin de pouvoir rentrer dans les temples. Il est obligatoire, aussi bien pour les femmes que pour les hommes...
Alain était ravi de porter cette ravissante jupe lol!
Hummm, sexy!! Vous ne le trouvez pas mignon??
Du coup, il fait le con avec les ombrelles présentes dans les temples
La petite arnaque est que les vendeurs de sarong te font croire que si tu n'en achètes pas, tu ne pourras jamais rentrer dans un temple, hors tous les temples les mettent à disposition gratuitement à l'entrée...
Non, on ne s'est pas fait avoir vous vous en doutez!!!
Les Balinais pratiquent leur religion avec beaucoup de dignité et d'élégance, les femmes sont toujours ravissantes et tirées à quatre épingles lors des cérémonies ou lorsqu'elles se rendent au temple déposer leurs offrandes.
Certaines offrandes sont très élaborées, ce qui explique que les femmes consacrent autant de temps quotidiennement à les confectionner, parfois entre deux massages ou deux ventes de T-shirts...
ll faut savoir que les Balinais ont un emploi du temps festif très chargé, organisé en fonction d'un calendrier lunaire et religieux assez complexe.
En bref, ils ont toujours un événement à fêter : la commémoration d'un temple,
la fête des cocotiers, les mariages, les crémations qui sont des moments très joyeux chez les Balinais : l'âme immortelle peut enfin se libérer du corps pour renaître sous une nouvelle forme. Les cendres sont récupérées dans des noix de coco, puis jetées à la mer.
Nous sommes d'ailleurs tombés par hasard sur l'une de ces cérémonies de crémation, les cendres du corps étant prêtes à être jetées à la mer. Les femmes sont vêtues de leur sarong et de leur joli chemisier en dentelle, tandis que les hommes portent une chemise blanche, le sarong également et se coiffent d'un turban sur la tête :
Afin de visiter l'île au mieux, nous avons opté, comme souvent en Asie, pour l'option scooter. En effet, cela permet d'être complètement indépendant et de pouvoir s'aventurer sur de petites routes loin de la foule des touristes!!
Et nous pouvons affirmer que le scooter est vraiment le moyen de déplacement le plus approprié pour pouvoir apprécier véritablement Bali.
L'île est en effet surpeuplée : 4 millions d'habitants sur une île de 140 km d'est en ouest et de 70km du nord au sud. A cela, il faut rajouter des millions de touristes chaque année, cela commence à faire beaucoup de monde sur un petit morceau de terre, et cela se ressent dans le trafic routier!
Les principaux axes sont surchargés et même dangereux en deux roues car en plus des nombreux scooters et voitures, il faut rajouter les bus et beaucoup de poids lourds!! Les routes principales sont donc à éviter...
Pour vous donner une idée de la circulation, voici à quoi ressemble les abords d'une attraction touristique :
Des bus à la chaîne,
et une file ininterrompue de voitures... Beaucoup de perte de temps dans les bouchons!! Le scooter permet donc aussi de rentabiliser davantage sa journée!
ainsi qu'un petit extrait de la circulation dans Ubud, l'une des principales villes de l'île :
Nous vous emmenons à présent à bord de notre petit Honda 150 cm3 que l'on a obtenu à un bon prix,
sillonner les petites routes typiques de Bali,
Une fois sorti des grands axes routiers et des zones touristiques, le trafic devient tout de suite moins dense, et la balade en scooter devient alors un véritable moment de plaisir
Bali possède de nombreuses portes assez impressionnantes comme celle-ci, annonçant l'entrée ou la sortie d'un village. Très raffiné !
à la découverte de cette île et de sa végétation luxuriante,
L'île est un enchaînement de vallées et montagnes recouvertes d'une belle végétation particulièrement dense.
de ses nombreuses cascades,
A noter que la plupart de ces cascades sont payantes encore une fois...
Oui, il y a bien une route qui passe juste au-dessus de la cascade! Vaut mieux bien garder sa ligne!
Comme dans tous les pays de religion Hindoue, Bouddhiste ou Musulmane, les locaux se baignent toujours habillés. Ils tolèrent le bikini des touristes, mais il ne faut pas abuser non plus, comme ils le précisent avec humour
de ses volcans dont certains sont encore actifs,
Mont Batur
Mont Agung dont la dernière éruption date de 1963
Possibilité d'apercevoir les premiers volcans de Java
et lacs d'altitude,
L'atmosphère est toujours brumeuse dès lors que l'on s'élève un peu en altitude...
Encore et toujours de jolis petits temples qui permettent de faire de belles photos
Heureusement, il reste encore des petits coins sauvages et épargnés du tourisme de masse
de ses nombreuses sources chaudes,
Voici les sources chaudes de Banjar, situées dans un écrin de verdure et tellement appréciables et agréables après une journée de scooter
de ses rizières qui sont les plus belles que nous ayons vues, attention les yeux!!
Déjà splendides sous les nuages...
Et dès que le soleil se pointe, ces paysages se transforment alors en une véritable merveille!
de ses animaux insolites que l'on peut apercevoir sur le bord des routes,
Un drôle de lézard
Une belle araignée !!
Ohh, un iguane!
Heu... Une espèce de chouette?... On ne sait pas trop...
Les plus grosses chauve-souris existants sur terre. Nous les avions déjà vues en Malaisie, mais pas d'aussi près! Elles sont impressionnantes et ont une petite tête trop mimi .
Ces Roussettes peuvent mesurer plus d'un mètre d'envergure une fois les ailes dépliées!
Ah, et bien encore une sorte d'iguane... Bon, tous ces animaux sont des attrapes-touristes, mais c'était quand même sympa de pouvoir les observer d'aussi près.
Ok, pas très original de voir des poules, mais tomber par hasard sur une batterie de poules, cela nous a bien plu quand même!
de ses macaques qui envahissent les cimetières ,
de ses beaux couchers de soleil,
ainsi que de ses nombreuses scènes de vie que nous aimons particulièrement et qui font toute la richesse des voyages :
Le travail harassant du repiquage du riz, le dos courbé toute la journée... En fonction du type de riz, il peut y avoir jusqu'à 3 récoltes par an, de quoi subvenir aux besoins des Balinais qui en consomment en moyenne 200 grammes par jour et par personne...
Le séchage des grains
Et là on ne sait pas trop à quoi correspond cette étape, peut-être un tamis?...
Les scooters qui, comme dans toute l'Asie, servent bien plus qu'au transport de passagers !
Et lorsqu'il n'y a plus de marchandise à transporter, le scooter redevient alors le scooter familial ,
4 c'est déjà pas mal... Nous avons déjà vu 5 dans le voyage!!
ou bien le scooter du petit dernier!
Il est très courant de voir des gamins de 8/10 ans revenir de l'école en conduisant leur propre scooter.
Et pour ne pas changer les habitudes, pas de casque même pour les plus jeunes!
Le scooter étant le moyen de transport le plus utilisé ici, voici les petites stations service spéciales "2 roues" que l'on peut trouver à tous les coins de rue et qui dépannent bien!
Nous avons beaucoup aimé tous ces stands de fruits aux couleurs éclatantes situés au bord des routes, ainsi que la présentation toujours très soignée en pyramide quasi parfaite!
A croire que les Balinais aiment les pyramides car même dans les petites gargotes, c'est ainsi qu'ils présentent leurs plats derrière les vitrines :
Vers midi, c'est la sortie des écoles, et à chaque école son uniforme!
Le vélo toujours beaucoup trop grand, mais les petits se débrouillent parfaitement comme çà!
Les marchés sont toujours des lieux pleins de vie, de couleurs, d'odeurs et de découvertes, qui permettent de connaître les habitudes alimentaires locales.
Alain s'en passerait bien de la visite des marchés , mais Aurore ne se lasse jamais d'y flâner pour tester des trucs nouveaux !
Voici le "snake fruit" , car sa peau ressemble à des écailles de serpent. C'est pas mauvais du tout, avec un gout mi fraise/mi poire.
Petit conseil de la vendeuse : "Ne pas en manger plus de 10 pour éviter de passer le reste de sa journée aux toilettes..."
Le sceau de piment, incontournable dans la bouffe indonésienne!
Les légumes secs, les bacs de riz de toutes sortes, et les gros trucs marrons sont du sucre de palmier qu'ils utilisent beaucoup en coulis sur les bananes frites (un de leur seul et unique dessert )
Les vendeuses de poissons assises par terre
Sortis des zones touristiques, les Balinais, bien que plus riches que dans le reste de l'Indonésie, ne roulent pas sur l'or. Ils vivent de façon très simple, dans des petites maisons parfois très sommaires en pleine nature :
Les routes doivent être reconstruites par les villageois après les dégâts de chaque saison des pluies...
Le linge sèche en bord de route sur les clôtures
La lessive est faite dans des rivières pas toujours très propres...
Les femmes ne cessent de ramener au village toutes sortes de choses portées avec beaucoup d'agilité sur leur tête
Les carcasses de noix de coco qui s'accumulent... Elles servent à confectionner des objets d'artisanat, sont aussi utilisées en guise de charbon pour les barbecues ou servent encore à la construction des toitures.
Un tas de petits stands de bouffe ambulants animent les villes et villages,
ainsi que toutes ces petites échoppes qui ne payent pas de mine, alignées le long des routes...
On y trouve de tout, et parfois de la très bonne bouffe locale pour seulement quelques roupies
Voici un bon chicken curry accompagné de l'indispensable bière locale
Ici un Nasi Campur, plat typique Balinais où il y a un peu de tout : beignet de tofu, cacahuètes grillées, émincé de poulet, légumes et piment servi à part... Heureusement, nos intestins s'en souviennent encore!
Et du très bon poisson frais servi tout juste grillé avec un peu de citron, un vrai régal!
Bien que la religion principale ici soit l'Hindouisme, il y a aussi des Musulmans comme le témoignent ces mosquées,
des Bouddhistes ainsi qu' une petite communauté de chrétiens.
Une fois de plus, tout ce mélange de population aux croyance diverses se passe très bien!
L'art Balinais est réputé et reconnu.
Historiquement, cet art était strictement religieux. Mais après la colonisation sanglante de Bali par les Hollandais, qui se termina au début du 20ème siècle, ces-derniers tentèrent de se racheter en décidant de transformer l'île en vitrine culturelle.
Ils attirent alors artistes et intellectuels, ce qui contribua à la renaissance de l'art Balinais encore très présent et indissociable de l'image de l'île aujourd'hui.
Peindre,
sculpter,
élaborer de drôles de créatures à l'entrée des villages,
jouer de la musique,
Voici un orchestre de flûte et percussions appelé "Gamelan" , très rependu sur Bali.
ou encore danser, est un moyen pour les Balinais d'honorer leurs dieux.
Nous avons assisté à l'une des nombreuses danses Balinaises existantes. Celle-ci se nomme "Kecak".
Cela raconte une légende Hindoue dont nous n'avons pas tout saisi , mais c'était très intéressent et prenant.
Des danseuses ainsi que des créatures monstrueuses dansent au rythme d'un chœur de percussions vocales accompagnant les transes lors de rituels.
L'homme en transe finit alors par marcher sur les braises tout en faisant des mouvements un peu bizarres...
Nous craignions un peu le côté à présent très touristique de tous ces spectacles de danses, mais aucune déception, nous avons beaucoup aimé.
Bon, nous allons aborder le sujet des plages... Pour tout vous dire, nous avons eu du mal à en trouver des jolies!
On a pourtant tous en tête des images de Bali bordé de plages paradisiaques... Bon, et bien il faut vite s'enlever cette idée de la tête, ce n'est pas la réalité!!
Premièrement, très peu de plages sont vraiment baignables; Deuxièmement, elles ne sont pas toujours très propres
Les plages sont souvent jonchées de déchets...
Troisièmement, très peu sont de belles plages de sable blanc. En effet, les coraux ayant été malheureusement utilisés à outrance pour la construction de bâtiments, certaines plages ont complètement disparu et ont été remplacées par des digues en béton bien moches afin de protéger les habitations et les hôtels situés en bord de mer.
En cherchant bien, nous avons quand même fini par trouver quelques petites plages sympas, agréables et pas trop trop fréquentées
Les plages encore un peu sauvages de l'est...
On nous avait promis de très jolis fonds sous-marins. Nous avons donc loué masque et tuba pour une petite session de snorkelling, mais ce fut là encore une grosse déception.
On est vraiment très très loin de la beauté des fonds marins Malaisiens.
Il faut savoir que sur Bali, 80% des fonds sont abîmés à cause de la pêche intensive, du tourisme de masse, de la récolte massive des coquillages servant à fabriquer des bijoux dont les touristes raffolent, de la pollution et de l'utilisation de blocs de corail utilisés dans la construction...
Certaines associations commencent tout juste à prendre conscience de ce véritable carnage et à protéger certaines zones de l'île de cette destruction massive.
Malgré tout, nous avons pu observer quelques belles étoiles de mer et poissons colorés,
ainsi qu'un temple sous-marin! Ca c'était une première et c'était plutôt sympa
Et puis il y a le sud de Bali.... Ou plutôt un territoire australien sur Bali! Autrement dit, fini l'authenticité et la tranquillité
C'est en effet dans cette partie de l'île que les Australiens viennent passer leurs vacances, et tout est fait pour qu'ils ne soient surtout pas dépaysés...
Les Balinais parlent même l'Anglais façon australienne, les matchs de footy Australiens sont retransmis dans les bars, les rues sont une succession de boutiques à souvenirs où il est impossible de marcher 5 minutes sans se faire alpaguer par les vendeurs,
les boutiques de tatouages (véritable passion des Australiens qui sont quasiment tous tatoués), les restos, discothèques et bars branchés pullulent,
de même que les fast-food et boutiques de marque...
C'est également le seul endroit à Bali où il est possible de trouver un "Carrefour" et tous les produits occidentaux possibles!
Même des Balinais portant le béret au stand "D'crepes"
Les plages sont ici plus jolies que dans le reste de l'île,
La très longue plage de sable blanc de Kuta et sa foule de touristes, surfeurs et vendeurs ambulants...
Sans compter l'aéroport situé à quelques mètres de là et le balai incessant des avions en bruit de fond...
la plage de Padang-Padang étant certainement la plus jolie de l'île.
Malheureusement, elle est payante, alors qu'il s'agit bel et bien d'une plage publique !!! Et ce n'est pas la seule plage payante dans le sud!!
Franchement, on a été vraiment écœuré de ce coin de Bali qui pue le luxe, l'argent, la corruption et les dealers qui essayent de vendre tout type de drogues aux touristes.
Bref, un endroit à fuir malgré les photos idylliques de ces quelques plages...
Ce n'est pas pour rien que l'attaque terroriste de 2002 se soit produite dans une boîte située exactement au centre de Kuta, emplacement actuel du mémorial en hommage aux 200 victimes...
En résumé, nous quittons Bali avec un avis très mitigé sur cette île qui est toujours présentée comme un paradis sur terre.
Pour avoir vadrouillés dans pas mal de pays d'Asie, des endroits bien plus sympa, jolis et paradisiaques existent ailleurs qu'à Bali!
Le réel intérêt de Bali sont ses paysages et ses rizières qui sont assez spectaculaires il faut le dire, ses jolies guesthouse qui ne coûtent pas grand chose et qui sont bien agréables,
Notre chambre tout au fond entourée de ce beau jardin très soigné...
Notre super douche extérieur!
Et la piscine avec vue sur mer
Bon, Aurore a encore vécu l'expérience des punaise de lit!! C'est vraiment une horreur ces trucs !!
Comme d'habitude, elle s'est faite bouffer alors qu'Alain n'a eu aucune piqûre!! Du coup, elle a eu droit au matelas de massage de la famille, et s'est fait sa chambre extérieure sur la terrasse, au milieu de toute la petite famille qui vivait autour. Plutôt marrant comme situation...
ses petites routes à parcourir en scooter,
Sans scooter, plutôt compliqué de visiter sereinement l'île...
et les Balinais, tellement accueillants, souriants,
avenants et zens!!
Tous les endroits sont bons pour que la musique continue
Le contact avec les Balinais fut très agréable, c'est un peuple tellement pacifique et poli que c'est vraiment un réel plaisir que de les côtoyer au cours de la visite de l'île.
Dommage que certains endroits aient beaucoup perdu de leur authenticité, et que le moindre site touristique soit payant (cascades, plages, temples, rizières ainsi que certains tronçons de route touristique...)
Heureusement que grâce au GPS, on a réussi la plupart du temps à trouver des petits chemins nous permettant d'esquiver tous ces péages ! Car c'est vraiment de l'abus!!
Voilà pour notre petite escapade à Bali et nos 2000 kilomètres parcourus en scooter! On n'aurait jamais imaginé en faire autant !
Entre temps, nous avons obtenu notre nouveau visa pour l'Australie, et nous sommes donc de retour au pays des kangourous depuis hier
A bientôt donc dans le Western Australia!
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