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Par Earth-explorers le 29 Août 2016 à 13:41
Malacca, classée à L'UNESCO depuis 2008, est considérée comme la plus vieille ville de Malaisie, et fut l'un des ports les plus importants et le plus riche de la région dès la fin du 15ème siècle.
En effet, de part sa position géographique, Malacca était alors le carrefour des routes maritimes reliant l'océan Indien à la mer de Chine.
Fréquentée par de nombreux marchands et explorateurs chinois à partir du 15ème siècle, érigée en sultanat par des princes Indonésiens, Malacca a vu débarquer Indiens et Arabes avant d'être succéssivement conquise par les Portuguais, les Hollandais, les Anglais et les Japonais ...
Et oui, ils étaient nombreux à convoiter ce port qui fut le verrou de l'Orient et de la route des épices du 16ème au 19ème siècle!
Autre atout majeur : le port se trouve au point de convergence des moussons. Les bateaux sont alors poussés vers le sud par les vents du nord-est, et une fois les cales déchargées, repartent lorsque ceux du sud-ouest prennent le relais.
Attirant des marchands du monde entier, le port accueillait chaque année près de 2000 bateaux et 84 langues y étaient parlées!
Les parfums et tapis arrivaient de Perse, le thé, la procelaine et la soie de Chine, les broderies et opium d'Inde, les épices et notamment le clou de girofle des Moluques.
C'est alors que les Portuguais, à bord de leur caravelle "la flor de la mar",
La reproduction de ce bâteau grandeur nature se trouve dans le port de Malacca, le véritable se trouvant au fin fond de l'océan, proche de l'île de Sumatra.
Lors de son naufrage en 1511, la caravelle transportait alors 60 tonnes d'or originaire de Malacca, ainsi que de nombreux coffres remplis de diamants, rubis et émeraude... Il s'agirait du plus riche navire à jamais perdu en mer... Tout un mystère entoure encore ce naufrage, puisque la caravelle n'aurait soi-disant jamais été retrouvée...
Un trésor provenant de Malaisie mais appartenant à un navire Portuguais et perdu dans les eaux Indonésiennes, ça peut être le bordel!
et soucieux de s'accaparer la route menant aux îles Moluques, attaquent la ville et s'en emparent en août 1511. Ils firent bâtir l'année suivante une forteresse dont il ne reste pas grand chose aujourd'hui :
La Porta de Santiago datant de 1512, seule rescapée de l'ancienne forteresse portuguaise "A Famosa", les Anglais ayant décidé de tout détruire lors de la colonisation...
La même porte vue de haut!
Mais les portuguais ne parviennent pas à contrôler l'ensemble du réseau commercial asiatique, et sont alors chassés par les hollandais en 1641.
Il ne subsiste presque rien de la présence Portuguaise à Malacca, hormis la minorité Kristang, les descendants des Portuguais d'autrefois qui ont conservé encore aujourd'hui leur foi chrétienne ainsi que leur dialecte qui a tendance à disparaître, un vieux créole-portuguais caractéristique d'ici.
Les Holandais prennent donc la relève, mais basés à Jakarta en Indonésie où ils créent la compagnie Néerlandaise des Indes orientales, ils n'accordent que peu d'intérêt à Malacca où ils laissent cependant davantage de traces de leur passage que les Portuguais :
La place rouge dominée par la "Christ Church", la plus ancienne église protestante du pays, construite par les Néerlandais en 1741 afin de commémorer le centenaire de leur occupation du pays.
Les Hollandais finissent d'ailleurs par laisser le port de Malacca aux Anglais en 1824, en échange de l'île de Sumatra et de la confirmation de leur suprématie en Indonésie.
Les Anglais furent cependant contraints d'abandonner la péninsule Malaise aux mains des Japonais lors de la seconde guerre mondiale. Ils parvinrent tout de même à chasser l'envahisseur nippon non sans de violents combats afin d'occuper de nouveau le pays dès la fin de la guerre, mais profitant de cette instabilité et de l'affaiblissement des Britanniques, les sultans malais étaient déjà engagés sur la voie de l'indépendance de la Malaisie...
Aujourd'hui, Malacca est une ville très agréable, et est certainement la plus jolie ville de Malaisie avec notamment le petit quartier de Chinatown et ses nombreux temples,
ses ruelles ornées de lampions,
révélant de belles façades colorées,
Beaucoup de ces façades sont d'influence Chinoise et certaines ont même la voiture assortie
tandis que d'autres datent de la colonisation Hollandaise
ainsi que les berges tranquilles du fleuve sillonant la ville
De nombreux bars et restaurants se trouvent au bord de l'eau, ce qui en fait un quartier très sympa où il fait bon flâner
Plusieurs petits ponts trop mignons comme celui-ci permettent de traverser le fleuve
La communauté Chinoise est en effet très présente à Malacca du fait de son histoire, et c'est ici que l'on retrouve également une grande majorité de la communauté Péranakan ou Baba Nyonya, ces premiers immigrants Chinois venus s'installer dans les colonnies Britanniques des Détroits à Malacca, Penang ou encore Singapour et qui se sont mariés avec des femmes Malaises, Birmanes ou Indonésiennes.
Baba est un mot Chinois qui signifie "père" et désigne les hommes, tandis que Nyonya vient du Portuguais donha et désigne les femmes.
Les Baba-Nyonya, issus de ce métissage chinois/Malais, ont une forte identité culturelle, que ce soit au niveau de leurs tenues vestimentaires
ou bien encore de leur nourriture reconnue pour être excellente. D'ailleurs Aurore confirme!!
Mais c'était tellement bon que l'on en a oublié de photographier le plat ...
Ces tuc-tuc complètement kitsch et uniques dans leur genre nous rappellent que les Chinois sont bien présents ici !
Hello Kitty, les mignons, Spiderman... Ils y sont tous!
Et attention les yeux lorsque ils s'illuminent dès la nuit tombée!
La photo était obligatoire pour immortaliser ce moment !
Et ce film (Olivia, tu vas te marrer!)... Une autre façon un peu attérrante quand même de visiter un lieu historique! Les Chinois en raffolent évidemment...
Nous partons à présent pour notre dernière étape Malaisienne, l'île de Pulau Tioman située au sud-est de la péninsule.
Cette île, après avoir été un repère de pirates au 19ème siècle, subi une épidémie de paludisme en 1926 ainsi que la présence de l'armée Japonaise durant la seconde guerre mondiale afin de surveiller Singapour alors aux mains des Anglais, resta longtemps inhabitée.
Aujourd'hui, l'île reste encore très sauvage et largement dominée par une épaisse jungle
ainsi que par de nombreux varans se baladant tranquillement sur les plages
Cela fait quand même tout drôle de tomber nez à nez avec cet animal alors que l'on est en train de faire bronzette peinard sur le sable
L'île offre de très belles plages aux eaux cristallines et quasi-désertes au moment où nous y étions !
La vue depuis notre bungalow, un petit coin de paradis où le temps semble s'arrêter...
... Et encore désertes rien que pour nous!!
Certaines plages se méritent quand même!
Trois heures de grimpette en pleine jungle sous une chaleur accablante...
Quelques découvertes en chemin : mais qu'est-ce que c'est que ces drôles de fruits ressemblant à des mini-bananes mais qui n'en sont pas??! On ne sait toujours pas
Pour enfin arriver sur la magnifique plage de Kampung Juara !
Baignade et farniente bien mérités avant de reprendre le chemin du retour !
De nombreuses espèces animales pluôt rares sont présentes sur Tioman. Nous n'en n'avons pas vu beaucoup malheureusement, mais on se contentera de ces belles chauve-souris, de grosses roussettes qui envahissent les palmiers et font un boucan incroyable même de jour!
Vous les voyez tous ces petits paquets noirs qui pendent? Ce sont elles!
Quand aux espèces marines et massifs coralliens, c'est à Tioman sans nul doute que nous aurons eu nos plus belles sorties snorkelling
Nous enfilons masque et tuba
et nous vous emmenons dans ce magnifique monde sous-marin
Des poissons colorés de toutes sortes et en masse!...
Et lorsque les tortues apparaissent, ce moment devient juste magique
Nous avons même eu le droit à la visite de plusieurs requins pointe-noire totalement innofensifs bien sûr ! A condition de ne pas trop les embêter quand même!
Sur ces belles images et superbes souvenirs, nous quittons la Malaisie pour rejoindre Singapour.
Comme vous avez pu le constater, la Malaisie diffère totalement des pays d'Asie du sud-est que nous avions visités précédemment.
Désolé de vous avoir un peu embêté avec tout ce "blabla" historique sur la Malaisie, mais son histoire est vraiment très intéressante et permet de mieux comprendre l'origine de ce brassage ethnique, l'importance économique de ce pays à l'époque ainsi que toute sa richesse culturelle.
Nous y avons passé un très bon moment, les Malais étant des gens particulièrement adorables, et cela aurait été dommage de ne pas passer un peu de temps dans ce pays si particulier.
Cela fait du bien également de voir toutes ces personnes de confession musulmane, totalement ouvertes et tolérantes envers les autres religions. La Malaisie, jusque là épargnée par l'Islamisme radical, commence malheureusement à voir apparaître quelques mouvements extrêmistes qui remettraient complètement en cause tout ce qui fait la beauté de ce pays : la tolérance...
A bientôt pour la suite des aventures!
1 commentaire -
Par Earth-explorers le 25 Août 2016 à 10:48
Kuala Lumpur est une capitale multi-raciale en expansion permanente, totalement à l'image de la Malaisie.
Les tours Petronas, qui s'élancent dans le ciel telles deux fusées de verre et d'acier, sont le symbole de la belle réussite économique de ce pays.
Ces tours ont été érigées en 1996 par la compagnie pétrolière Petronas. Elles culminent à 451 mètres et figurent au 9ème rang des plus hauts gratte-ciel du monde. L'une des deux tours est entièrement occupée par les bureaux de la compagnie pétrolière, tandis que l'autre abrite de nombreux sièges d'entreprise.
Elles sont assez impressionnantes lorsque l'on se trouve à ses pieds!
Et enfin la vue de nuit plutôt sympa, lorsque les tours s'illuminent et que les jets d'eau se mettent en route
Kuala Lumpur est un mélange à la fois de modernisme,
Les gratte-ciel y poussent comme des champignons et la ville ne cesse de s'agrandir et de se transformer au fil des années
et de vestiges coloniaux dont l'architecture reflète les diverses influences ethniques et l'occupation Britannique,
Voici l'Heritage Old Station, un magnifique bâtiment datant de 1910, d'inspiration à la fois indienne, arabe et victorienne, avec ses dômes, arches et minarets,
l'édifice de l'administration ferroviaire dans le même style que précédemment,
ainsi que le "Dawabumi Complex", cette immense tour blanche de style islamique dont les façades sont comme recouvertes d'un paravent aux motifs d'étoile à huit branches. Celle-ci serait le symbole du soleil rayonnant, mais également le symbole d'un tas d'autres choses, chaque religion y trouvant sa propre représentation.
Elle s'intègre ainsi parfaitement dans cette ambiance malaisienne si particulière aux multiples religions.
Le centre colonial est représenté par la très belle place de "Merdeka Square" ou place de l'indépendance. C'est en effet ici que fut hissé pour le première fois, le 31 août 1957, le drapeau Malaisien, marquant la fin de l'occupation Britannique.
Le drapeau Malaisien est constitué d'une étoile symbolisant l'unité, du croissant représentant l'islam (la Malaisie étant un pays où domine la religion musulmane), ainsi que de 11 lignes représentant les 11 régions du pays (en réalité 14 actuellement!).
Ce sont les colons Britanniques qui, à la fin du 19ème siècle, édifièrent d'impressionnants bâtiments gouvernementaux tout autour de cette place, le plus beau étant celui-ci :
Sultan Abdul Samad Building avec son architecture arabo-indienne et ses bulbes cuivrés, ainsi que sa tour d'horloge haute de 41 mètres représentant la "touche" britannique! Ils sont toujours à fond de "clok tower" ces Anglais!!
Cette horloge résonna d'ailleurs pour la première fois lors de la parade organisée pour l'anniversaire de la reine victoria en 1897.
Après avoir abrité le QG de l'administration coloniale, le bâtiment est aujourd'hui occupé par le ministère de l'information et de la culture.
Kuala Lumpur est également animé par ses quartiers Indiens et Chinois très vivants, qui font tout le charme de cette ville au caractère multi-ethnique.
Une des rues commerçantes du quartier chinois avec ses nombreuses petites échoppes à touristes! Plutôt calme en journée, cela grouille de monde dès la tombée de la nuit, avec à la clé de très bonnes affaires après pas mal de marchandage et beaucoup de patience !
Certaines façades de ces quartiers Chinois sont particulièrement jolies et colorées,
Chez Yusoof!!
Un excellent petit resto Indien (oui... C'est bien le quartier Chinois mais avec des restos Indiens, c'est à n'y plus rien comprendre...) réputé dans la capitale pour son fameux poulet Tandoori... A tel point qu'il n'y en avait plus quand nous y sommes allés! , mais on s'est quand même régalé avec leurs "cheese naan" et "chicken Byriani"!!
D'anciens bâtiments reconvertis en fast-food...
et les étalages sur les trottoires de poissons séchés nous rappellent que l'on est bien chez les Chinois !
Dédicace à André
Pour info, ce sont les Chinois qui contrôlent largement le pays économiquement, la communauté musulmane contrôle la politique, les Malais étant davantage dans l'administration alors que les Indiens sont mis de côté...
Ainsi, bien que tout le monde respecte les religions et les modes de vie de chacun, ces inégalités sociales provoquent tout de même quelques tensions et conflits entre communautés, et tout n'est pas rose non plus dans ce pays.
Tout au long des rues, l'odeur d'encens des temples Chinois
se mêle à celle des épices Indiennes, tout cela sur un fond d'appel à la prière par les différentes mosquées de la ville
Masjid Jamek, la plus ancienne mosquée de la capitale. Elle fut construite en 1909 par un architecte Anglais et se trouve au confluent de deux rivières. A l'époque, ce "confluent boueux" qui se traduit par "Kuala Lumpur" en Malais, donna le nom à cette capitale
La grande mosquée nationale inaugurée en 1965, et pouvant accueillir jusqu'à 15000 fidèles.
Non, nous ne sommes pas dans un aéroport mais bel et bien dans cette même mosquée... Voici les sièges massants pour se relaxer après la prière!! Ou sans prier pour nous
Trouver un petit coin de verdure dans Kuala Lumpur n'est pas chose facile, voire quasi-impossible... Il faut pour cela s'éloigner un peu et se rendre aux Batu Caves situées à quelques kilomètres au nord de la ville
Il s'agit d'un ensemble de grottes situées dans des roches calcaires, la plus connue étant la "grotte du temple" se trouvant au sommet de ces 272 marches envahies par les macaques chapardeurs et dominées par cette immense statue dorée de Murugan, fils de Shiva!
Ce site est un véritable attrape-touriste! Le bout de tissu habituellement gratuit permettant de se couvrir les jambes pour accéder au temple coûte ici beaucoup trop cher !
Mais cette grotte est surtout très connue pour la fête Hindoue de Thaipusam qui s'y déroule une fois par an, au 10ème mois du calendrier Hindoue (ça change tout le temps...), mais nous n'y étions pas à ce moment là.
Des milliers d'Indiens viennent alors se faire pardoner leurs fautes par la flagellation, et implorent le pardon de Murugan. Ils se purifient dans la rivière au petit matin après avoir jeûné pendant plusieurs jours. Puis ils se mettent à danser et à entrer en transe.
La fatigue, le jeûne, la danse et les prières placent les fidèles dans un état second qui leur permet de s'imposer des tortures volontaires sans douleur : lances enfoncées dans les joues, ainguilles plantées dans la langue, crochets dans le dos...
Ils finissent par grimper péniblement les marches afin d'accéder à la grotte et de déposer les offrandes au pied de l'autel de Murugan, avant d'être enfin libérés de ces lances et aiguilles... Cela doit être à la fois impressionnant et fascinant de pouvoir assister à un tel rituel.
Nous terminons notre passage dans la capitale par nos retrouvailles avec un Malaisien que nous avions recontré au Laos et avec qui nous avions bien sympathisé.
Nous l'avons surnommé "BK", ses initiales, car nous n'avons jamais vraiment compris son prénom lol ...
Il est passionné et grand amateur de thé, et il tenait à nous emmener manger dans un retaurant Chinois réputé pour son thé de qualité et pour ses plats tous cuisinés dans différents thé.
Personnellement, nous avons trouvé que tout était super fade et on ne s'est pas franchement régalé... Surtout Alain ! Thé pendant tout le repas, broccolis et tofu en bouillon, pomme de terre au jasmin... Ce fut rude pour lui!
Mais c'était un moment bien sympa quand même!
Nous nous dirigeons à présent vers le sud de la Malaisie, avec comme prochaine étape : Malacca
Bises à tous et merci beaucoup de continuer à nous suivre
2 commentaires -
Par Earth-explorers le 16 Août 2016 à 12:24
Après cette première immersion dans la culture Malaisienne qui nous plaît bien, et qui est tellement différente des autres pays d’Asie du sud-est que nous avons visités jusqu’à présent, nous quittons Penang pour rejoindre de nouveau d’autres îles, « les îles Perhantian » situées sur la côte est.
Mais avant cela, nous nous arrêtons dans la petite ville de Kuala Kangsar.
Elle s’étend le long du fleuve Perak,
n'est pas très touristique et plutôt agréable à vivre.
Nous devions n’être que trois étrangers (nous deux ainsi qu’une autre française rencontrée dans l’unique hôtel de la ville...) à nous balader dans les rues, sous le regard curieux et étonné de ses habitants.
Nous tenions à effectuer cette petite étape afin d’aller voir cette fameuse mosquée aux bulbes dorés, la plus photografiée du pays.
Masjid Ubudiah, directement sortie d'Aladdin
Kuala Kangsar, bien que peu visitée, a accédé au statut de « ville royale » depuis que les sultans du Perak (l'un des états de Malaisie) l’ont choisi comme résidence principale au 19ème siècle.
La Malaisie compte en effet 14 états, dont 9 sultanats ou royaume, 4 états sans sultan ayant à leur tête un gouvernant, et 1 état fédéral composé de la capitale Kuala Lumpur.
On peut effectivement apercevoir, à travers les hautes grilles qui l’entourent, la gigantesque demeure du sultan actuel au nom imprononçable ,
Palais du sultan Azlan Muhibbuddin Shah Ibni Almarhum Sultan Yussuf Izzuddin Shah Ghafarullah.....
de même que cette ancienne demeure royale construite dans les années 1930,
Elle est considérée comme une véritable prouesse technique respectant le style traditionnel malais : ni plan, ni clou, juste des tiges de bambou tressées.
et cet ancien palais datant de 1903, reconverti en un musée totalement dédié à la gloire du sultan actuel...
Galerie Sultan Azlan Shah
Nous avons beaucoup aimé cette étape reposante, ainsi que les habitants de cette ville, Malais en très grande majorité, particulièrement intéressés et amusés par notre passage ici.
Dans ces cas-là, la photo s’impose toujours !
Deux super cuisinières d'une grande gentillesse, une mère et sa fille, qui nous ont régalés les papilles!
Pour l'anecdote : c’est ici que commença l’aventure du caoutchouc qui enrichira tant les Anglais dans les années 1930 !
On peut encore y voir d’ailleurs l’un des neuf premiers hévéas issus des graines dérobées du Brésil !! La Malaisie est devenue aujourd’hui le 3ème producteur mondial de caoutchouc…
A présent, nous partons pour les îles Perhentian avec une halte obligatoire dans la ville de Kota Bharu d’où partent les bus rejoignant l’embarcadère.
Même si le pays compte une majorité de musulmans, seul l’état du Kelantan, où se situe Kota Bharu, est dirigé par un parti islamique. Et cela se ressent comparé aux villes précédentes!
L’atmosphère est différente et plus austère, toutes les femmes sont voilées, la ségrégation entre les sexes y est plus marquée et il est déconseillé aux touristes et notamment aux filles de se balader en short afin d'éviter toutes insultes. Aurore était donc en pantalon sous 40 degrés !
Inutile de chercher le moindre bar ou petit endroit sympa pour se poser boire un coup, il n'y en n'a pas! Et l’alcool y est évidemment interdit.
Non, la ville n’est ni agréable ni jolie.
Voici l'une des rues et son enchaînement de blocs d'immeubles bien vieillots.
Hormis le marché principal, toujours très coloré!
ainsi que quelques musées dont le plus intéressent était fermé le jour où nous y étions , nous avons vite tourné en rond dans cette ville envahie par des rats énormes!!
Heureusement qu’il y avait ce festival d’arts martiaux
où nous avons passé toute notre après-midi, et où nous ne sommes vraiment pas passés inaperçus!
L’organisateur est venu nous voir avec le micro pour nous demander d’où l'on venait,
des petites écolières toutes intimidées voulaient une photo avec Aurore
et lorsque nous sommes partis, certains spectateurs nous ont remerciés d’avoir assistés à ce festival. On ne s’attendait pas à un tel accueil !
Le soir venu, tous les stands de bouffe se mettent en place le long des trottoirs ou bien dans les foodstalls (sorte de grande place où se trouvent des dizaines de stands).
Les Malaisiens préfèrent en effet manger dehors que chez eux. Ils se retrouvent donc aux heures des repas dans ces marchés où la bouffe est excellente et vraiment pas chère.
Et du fait de leur mélange ethnique, il est possible d’y trouver aussi bien des plats malais qu’indiens ou encore chinois...
Un vrai régale !!
Voici un plat typiquement Malais.
Comme dans toute l'Asie du sud-est, on y retrouve encore une base de riz accompagné de viandes, poissons, oeufs et légumes au choix, le tout dans de la sauce qui arrache !!
La cuisine Malaise est vraiment très bonne et bien relevée, ce que l’on adore !
Exceptés les Malaisiens d'origine Chinoise, toute la population mange avec les doigts de la main droite, la gauche étant réservée à la toilette intime...!
Nous quittons à présent la ville de Kota Bharu sous les insultes et les crachats du Chinois qui tenait l'hôtel où nous dormions...
Un espèce de taré impolie où les mots "Bonjour, aurevoir et merci" ne faisaient pas du tout parti de son vocabulaire... Nous avons eu le malheur de lui en faire la réflexion, et on a bien compris qu'un Chinois n'aimait pas être contrarié au vue de sa réaction hyper virulente envers nous et complètement démesurée , un fou!!
Bref, après une autre altercation le même jour avec le chauffeur de bus qui nous emmenait à l'embarcadère et qui ne voulait pas nous rendre la monnaie, ainsi qu'un embarcadère très mal organisé où nous avons raté notre bateau alors que cela faisait deux heures que nous étions là à l'attendre... (le billet devait absolument être validé par le bureau de la compagnie après l'avoir acheté au guichet principal, sauf que personne ne nous avait informés de cela...)
Nous avons finalement pu monter à bord d'un autre bateau qui partait peu de temps après, pour enfin arriver sur ces belles îles Perhentian !
Et avec la chaleur qu'il faisait, nous sommes allés vite piquer une tête dans ces eaux translucides...
Le bonheur !
Les Perhentian sont constituées de plusieurs îles classées "parc national" pour la beauté de ses fonds sous-marins.
La plupart sont inhabitées, seules deux de ces îles sont à présent touristiques : "Besar" qui reste encore assez sauvage, et "Kecil" qui attirent toujours de plus en plus de monde.
Nous étions sur l'île de Kecil où se concentrent l'essentiel des activités, et où les hébergements sont beaucoup plus accessibles aux backpackers que sur sa voisine Besar!
Hormis la plage principale de Long Beach où se trouve la grande majorité des hôtels, le reste de l'île reste encore peu développée, et certaines plages dignes de véritables cartes postales sont totalement vierges
Encore un petit coin de paradis que nous offre notre belle planète, excepté lorsqu'un cobra des mers, l'un des serpents les plus venimeux au monde, se faufile entre les jambes d'Alain ...
Nous ne savions pas encore que sa morsure pouvait être mortelle... Heureusement, ce serpent annelé blanc et noir est très peu agressif, ouf!!
Ces îles sont encore couvertes d'une très belle jungle dans laquelle il est possible de se frayer un chemin afin d'accéder à de magnifiques plages "quasi"désertes...
Et oui, il est quand même possible d'y croiser de temps en temps un varan curieux
Nous avons profité de notre passage sur ces îles pour y faire de la plongée et découvrir la richesse de la faune et flore sous-marine. Et comme les prix étaient imbattables, nous avons décidé de passer notre PADI, une formation sur plusieurs jours avec 5 plongées au programme, vidéos et questionnaires ainsi qu'un QCM final pour la validation de l'examen.
La formation était super intéressante, nous n'étions que tous les deux avec un instructeur au top, et nous pouvons à présent plonger en autonomie jusqu'à 18 mètres de profondeur !
Ok, tout va bien!
Petit problème de buée sur le masque quand même...
Même si malheureusement le développement du tourisme ainsi que le mouillage irrespectueux des bateaux et leur va-et-vient incéssant perturbent la faune marine et font des ravages sur la barrière de corail , nous avons quand même observé de très belles anémones de mer,
des coraux aux couleurs éclatantes,
ainsi que de nombreux poissons de toutes sortes... Et c'est qu'il y en a de la vie sous l'eau!
Les petits Némo
Voici une dernière vidéo marrante sur les effets de la différence de pression à 30 mètres sous l'eau...
Partie improvisée de volley sans ballon
Alain a pu en effet valider quelques niveaux du PADI avancé, notamment la plongée profonde à 30 mètres. Aurore ayant terminé le niveau 1 avec une otite, elle fut privée de plongée jusqu'à la fin du périple en Malaisie .
Nous nous retrouverons à Kuala Lumpur pour la suite des aventures!
2 commentaires -
Par Earth-explorers le 9 Août 2016 à 20:39
Avec un retard de plus de trois mois, nous attaquons enfin les articles de la Malaisie !
Nous avions perdu une bonne partie de nos photos d'Asie, notre disque dur nous ayant rendu l'âme juste avant d'avoir pu effectuer la sauvegarde...
Heureusement, nous avons pu récupérer l'intégralité de nos photos grâce à une entreprise spécialisée dans la récupération de données sur disque dur HS...
On leur a lâché plus de 500 euros quand même, ça fait mal ! Mais c'était le prix à payer pour notre négligence, et retrouver enfin nos photos qui sont tant de souvenirs...
Le blog peut donc reprendre à présent!
Première fois que l’on change de pays en passant d’île en île !
Le joli petit poste de douane de Langkawi
L'île de Langkawi est en effet située à une petite heure en bateau de Ko Lipe en Thaïlande.
Voici l'aigle en béton géant de 12 mètres de haut, l'emblème de l'île de Langkawi, "helang kawi" signifiant : l'aigle brun-rouge
Malgré quelques jolies plages, on est loin des îles paradisiaques de Thaïlande !!
Et c’est le bordel sur le bord de mer !
Entre les voitures et motos qui roulent librement sur le sable,
le balai incéssant des bateaux et scooters des mers, les parachutes ascensionnels à la chaîne…
Non, ne cherchez pas à effacer les traces noires sur votre écran, c'est bien notre objectif qui avait besoin d'un petit nettoyage
Il ne faut pas rechercher la tranquillité ici … Et l’eau n’est plus cristalline du tout !
Non, c’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’intérêt à venir ici, si ce n’est pour son joli point de vue du haut du téléphérique dont l’ascension serait considérée comme la plus raide au monde…
Hum… A vérifier… Ca grimpe, mais on ne l’a pas trouvée si impressionnante que çà!
Arrivés au sommet, la vue est imprenable sur la forêt tropicale qui recouvre encore en très grande partie la surface de l’île
et ce, malgré un développement considérable du tourisme et l’émergence de complexes hôteliers toujours de plus en plus nombreux…
La vue reste plutôt sympa quand même
Si Langkawi attire tout de même près de deux millions de visiteurs par an, c’est qu’en plus d’être une station balnéaire très prisée des Malaisiens et Singapouriens, il s’agit d’une zone franche depuis 1987 !
Ils viennent alors régulièrement y faire le plein d’alcool, de parfums et de chocolats détaxés ! Et c’est vrai que la différence de prix, notamment pour l’alcool, est énorme comparé au reste du pays !
Nous prenons à présent la direction de Penang, encore une île située au nord-ouest de la péninsule malaise, bien qu’elle ne soit plus vraiment considérée comme une île depuis que deux grands ponts modernes la relient au continent...
Penang est chargée d’histoire…
En effet, au 18ème siècle, sa situation stratégique proche du détroit de Malacca intéressa les Anglais alors en pleine expansion territoriale. Leurs navires, reliant l’Inde à la Chine chargés d’opium et de thé, feraient bien une escale à Penang afin d’effectuer cette longue traversée.
C’est ainsi qu’en août 1786, le capitaine Francis Light, envoyé par la Compagnie des Indes orientales, débarqua sur l’île de Penang et fonda la ville de Georgetown en l’honneur du roi George III.
Georgetown devint alors un véritable comptoir commercial ainsi qu’un poste militaire comme en témoigne les vestiges du fort Cornwallis construit à l’endroit même du débarquement de Francis Light et de ses troupes.
La localisation de Penang permettait également aux Britanniques de contrôler et de freiner les ambitions Néerlandaises en Indonésie et Françaises en Indochine. Déclarée port franc, l’île de Penang attira alors de nombreux travailleurs Chinois, Indiens, Indonésiens, Arabes à l’origine de son actuel caractère multi-ethnique.
Elle devint en 1826 la capitale des établissements britanniques en Malaisie, ces-derniers étant toujours contrôlés par la Compagnie des Indes orientales jusqu’à la prise de contrôle directe de Penang par la Couronne britannique en 1867.
La Malaisie est indépendante depuis 1957, mais fait toujours partie du Commonwealth ! C’est d’ailleurs conduite à gauche ici !!
Penang fut à l'époque une cité prospère dont l’architecture actuelle témoigne encore de ce riche passé colonial. Parmi ces richesses, voici par exemple la clock tower
Elle fut édifiée entre 1897 et 1902 pour commémorer les 60 ans de règne de la reine Victoria, raison pour laquelle elle mesure 60 pieds !
ou encore de très belles demeures,
pour certaines abandonnées tandis que d’autres commencent sérieusement à s’écrouler …
ainsi que d'imposants édifices publiques datant de l'époque Britannique
La rue principale de Georgetown et ses belles arcades
Nous avons pu constater également de nombreuses influences chinoises, Penang étant le seul état de Malaisie à avoir été dirigé par un Chinois.
Voici le quartier atypique de Clan Piers caractérisé par ses maisons sur pilotis édifiées au-dessus du port de Georgetown,
Il s’agit d’un quartier chinois où vivent huit clans, chacun de ces clans possédant son propre quai.
Les pontons sont faits de planches en bois parfois mal ajustées , et sont disposés en un vrai dédale de petites ruelles:
et ces nombreuses maisons aux façades typiquement chinoises
Alain a l'air de se foutre pas mal des façades... Il devait y avoir quelque chose de plus intéressent à regarder de l'autre côté! Je n'ai pourtant croiser aucun VTT dans cette ville
Aujourd’hui, avec ses 1,6 millions d’habitants, l'île de Penang vit principalement du commerce, du transit maritime et du tourisme.
Sa population se partage à parts presque égales entre Chinois (41,5%) et Malais (41%), tandis que la population Indienne reste minoritaire (environ 10%).
C’est ce brassage ethnique et multiculturel qui rend Penang, et plus généralement toute la Malaisie très intéressante.
Il n’est d’ailleurs pas rare de pouvoir passer successivement devant un temple Hindoue,
Bouddhiste,
ou Chinois,
ou bien encore une église
ainsi qu'une mosquée
et tout cela dans la même rue !
Tout le monde se respecte et s'accepte ici, et même s'ils ne se mélangent pas vraiment entre communautés, ce brassage de cultures et de religions est totalement intégré dans le mode de vie des Malaisiens.
Petit précision : Il ne faut pas confondre les Malaisiens et les Malais! La population attache beaucoup d'importance à cette différence !
Les Malaisiens représentent l’ensemble de la population vivant en Malaisie, tandis que les Malais sont les personnes vivant en Malaisie et bien originaire de ce même pays.
Le développement économique de Penang bouleverse malheureusement comme toujours le paysage de jour en jour, avec notamment toutes ces tours et immeubles qui ne cessent de sortir de terre,
rendant l’île pas franchement toujours jolie jolie ...
En réalité, seule la ville de Georgetown présente un intérêt particulier et mérite de s’y arrêter quelques jours.
En effet, si l'ensemble de l'île de Penang n'est qu'immeubles et tours, Georgetown quant à elle présente encore de vieilles ruelles dans lesquelles il fait bon se promener, à pied ou en "trishaws", ces tuc-tuc qui font partie de la vie quotidienne à Georgetown
La pause dans le trishaw, c'était juste pour la photo! Car comme le budget est limité, nous faisons fonctionner nos jambes !
Cette ville est un mélange de petites rues propres et bien entretenues
tandis que d'autres sont un peu plus chaotiques,
mais cela fait tout le charme de cette ville très animée de jour comme de nuit.
De par sa richesse architecturale et culturelle, Georgetown fut d'ailleurs classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008.
A très vite pour la suite!
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