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Par Earth-explorers le 14 Octobre 2015 à 16:48
Notre meilleure étape en Mongolie , que ce soit au niveau des paysages ou bien des rencontres que l'on y a faites.
Le lac Khovsgol, mesurant 136 km de long et 36 km de large, est situé tout au nord du pays, à la frontière avec la Russie. Il est complètement gelé de janvier à avril et peut atteindre par endroit une profondeur de près de 300 mètres.
Nous avons été hébergé dans la jolie petite ville de Khatgal aux nombreux toits colorés,
située tout au bord du lac.
La famille chez qui nous étions était adorable et parlait un peu l'anglais. Le couple nous a carrément laissé leur maison,
tandis que eux dormait chez la sœur dont la maison était située sur le même terrain.
... Et c'est reparti pour la bouffe mongole pour notre plus grand bonheur... Nous avons pu assister à l'atelier cuisine "préparation des beignets de mouton aux patates et oignons"
et cuisson dans le poêle centrale.
Mais c'était vraiment excellent, on s'est régalé et aucun mal de bide... Heureusement, car le lendemain on nous les a resservi froid au petit déj' et nous sommes partis dans la foulée pour deux jours de cheval autour du lac. Nous avions un super guide
et pour la première fois, on a vraiment dormi en yourte chez l'habitant. Nous avons partagé les repas et la yourte avec notre guide, sa femme et ses deux fils. C'était vraiment une super expérience!
Notre petite yourte installée au milieu de rien
Et le plus jeune de la famille qui attendait tout seul son père tout en surveillant les bêtes lorsque nous sommes arrivés...
Nous avons pu assister à la traite des yaks,
et goûté à tout ce qui pouvait être fait à base de yak! Le beurre, le fromage séché écrasé et mélangé à du sucre à tartiner, et le "yogourt yak" comme ils nous disaient! Et ben le "yogourt yak" c'est une tuerie!! Au niveau goût c'est un peu comme un mélange de fromage blanc et de faisselle, et mélangé avec du sucre c'était super bon. Puis tout le monde a installé ses matelas par terre pour la nuit. C'était marrant de dormir et de se réveiller à leur côté. La mère s'est même levée dans la nuit pour nous remettre correctement les couvertures.
Bon, les matelas sentaient fort le mouton, mais on s'y fait!! De toute façon c'est une odeur que tu finis par avoir sur toi, tes vêtements en sont imprégnés, tes cheveux... Si tu ne sens pas le mouton, c'est que tu n'as pas vraiment visité la Mongolie!!
La randonnée à cheval nous a permis d'enfiler le costume traditionnel qui tient vraiment bien chaud!
et de découvrir toutes les beautés de ce lac. L'automne est une époque parfaite, car le contraste de couleur entre le bleu profond du lac, le fin manteau neigeux et le jaune/orangé des arbres est magnifique.
Mais ce n'était pas une balade de tout repos... En effet, ici, même les chevaux apprivoisés restent très sauvages et difficiles à contrôler... Tu ne peux pas les caresser car ils sont près à te mordre, et si tu passes un peu trop près derrière eux c'est le coup de sabot assuré (Alain a pu le vérifier...).
Pour une de ses premières fois à cheval, Aurore a eu droit au plus têtu et au plus fougueux, qui adorait partir au galop de lui-même dans n'importe quelle direction, et ce sans vraiment pouvoir l'arrêter...
Aurore était en stress car elle n'arrivait pas à le maîtriser, ce qui aura valu de bons fou-rire au guide et à Alain lorsqu'ils la voyaient s'éloigner au galop au beau milieu de la steppe dans la mauvaise direction, entrain d'essayer en vain de stopper le cheval... Le lendemain, elle a voulu changer de cheval , et c'est Alain qui a eu le cheval fou et qui a pu galoper un peu au milieu de ces beaux paysages pour son plus grand plaisir.
Cela restera un très beau souvenir que d'avoir pu monter à cheval en Mongolie, ce pays où le cheval reste encore l'un des principaux moyens de déplacement dès que l'on sort des villes.
... Et échange de cheval le lendemain
Seul petit regret de cette étape, on a raté l'anniversaire de la grand-mère... A notre arrivée le premier soir, à peine finie la dernière bouchée de beignet au mouton, une des filles de la famille nous dit : "venez avec nous, on va danser, il y a une fête organisée pour l'anniversaire de ma grand-mère"... Mais arrivés sur les lieux, il n'y avait plus rien, tout était éteint, la fête était déjà terminée... il était 19h...
De retour sur la capitale, on ne pouvait pas quitter le pays sans aller voire l'immense statue équestre de Chinggis Khaan, la plus haute statue équestre au monde du haut de ses 40 mètres.
Cette visite nous a valu un retour en stop inattendu sur Oulan-Bator : un Mongol avec son ami chinois qui voulait s'acheter un mouton...
Il y a des camions pleins de moutons à vendre sur le bord des routes ici... Du coup, le chinois choisit son mouton encore vivant, puis une autre personne s'occupe de le tuer et de le vider. En moins de 15 minutes, tu retrouves ton petit mouton en morceau dans le coffre de la voiture , tous les abats à part dans une bassine, et la peau avec la tête mise de côté...Toute la scène a été filmée par notre ami chinois qui trouvait çà très marrant...
Voilà, la Mongolie c'est fini, et c'est vrai que l'on est quand même content d'en partir. Nous y avons rencontré quelques personnes adorables, mais la plupart des gens sont assez froids et hyper-brusques. C'est à peine s'ils te font un signe de tête lorsque tu leur dis bonjour. Ils sont capables juste de te fixer intensément sans émettre la moindre expression, c'est assez déstabilisant. Et si tu es sur leur passage, ils te rentrent dedans et poursuivent leur route sans s'excuser... c'est très spécial...
Et puis c'est vrai que le fait de ne pas parler la langue n'arrange rien, mais ils n'essayent pas vraiment non plus de chercher à te comprendre... Heureusement qu'il y a les nouvelles générations qui apprennent l'anglais à l'école et qui viennent volontiers te voir pour discuter un peu ou tout simplement pour te dire "Hello", et çà c'était vraiment cool.
Ca serait intéressant d'y retourner d'ici quelques années afin de voir comment évolue le pays : abandon des steppes par les nomades, développement du tourisme, niveau de vie de la population, place des investisseurs étrangers dans l'économie du pays, modernisation à vitesse grand V de la capitale avec tous ces projets immobiliers... Finalement c'est un pays qui commence tout juste à se construire ou bien à se détruire...
Avant de terminer, juste deux petites photos que l'on tenait à vous montrer :
Le magnifique pont pour accéder à notre hôtel sur Oulan-Bator...
La joie des toilettes ... Tu peux discuter tranquillement avec le voisin car s'il y a une cloison, elle n'est pas vraiment haute, et tu peux savoir parfaitement comment vont les intestins de tout le monde... Un vrai bol d'air pur!!
A bientôt pour l'Inde!
Nous sommes bien arrivés à New Delhi!
6 commentaires -
Par Earth-explorers le 7 Octobre 2015 à 12:35
La ville de Kharkhorin se trouve au centre de la Mongolie. Elle était la capitale administrative, commerciale et culturelle sous le règne de Chinggis Khaan en 1220.
Aujourd'hui, il ne reste pas grand chose de l'ancienne capitale de l'empire Mongole du XIII ème siècle, mais la ville reste connue et visitée car elle abrite le monastère d'Erdene Zuu, le premier lieu de culte bouddhiste construit en Mongolie au XVI ème siècle.
Plus de 62 temples s'élevaient dans l'enceinte du monastère à la fin des années 1800 et leur nombre a continué d'augmenter jusqu'à la fin des années 1930. Puis, les soviétiques alors au pouvoir ont décidé de raser la quasi-totalité du monastère alors que plus d'un millier de moines y résidaient. Il a fallu attendre la fin des années 1990 et la fin de l'influence soviétique pour que quelques temples soient reconstruits et que des moines soient de nouveau autorisés à y résider.
Une des quatre tortues encore visibles qui marquaient à l'époque les limites de la ville. En temps que symbole de longévité, elles étaient destinées à protéger la cité. Il s'agit encore aujourd'hui d'un animal ayant toute son importance pour le peuple Mongole.
Avec un couple de français que nous avons rencontré ici, nous avons décidé de louer pour une journée les services d'un chauffeur afin d'aller visiter le temple de Tuvkhun situé à une cinquantaine de km de Kharkhorine.
Ce temple est très important pour les Mongoles car il aurait été érigé au XVII ème siècle par Zanabazar, considéré comme le premier bouddha vivant du pays. Il est à l'origine de nombreuses œuvres d'art dans le pays après avoir étudié plusieurs années au Tibet auprès du Dalaï-Lama, et si la religion bouddhiste est aujourd'hui largement majoritaire en Mongolie, c'est ce même personnage qui en est responsable.
Il est situé au sommet d'une petite colline où enfin nous avons pu de nouveau voir des arbres ! Car la steppe désertique ça devient quand même vite lassant...
Le temple, en contrebas de la colline
Et les nombreuses banderoles accrochées aux arbres et laissées en offrandes lors des pèlerinages.
Après cette petite étape tranquille et reposante où nous avons été chouchouté par la gérante de notre guesthouse qui s'occupait bien du feu dans les yourtes, nous préparait de bons petits-déjeuners et parlait anglais (ça fait du bien de pouvoir communiquer un peu car le fait de ne rien comprendre au Mongole c'est marrant les deux premiers jours,mais ça devient vite chiant et compliqué...), nous poursuivons notre route vers la ville de Tsetserleg, à une centaine de kilomètres de Kharkhorine.
Après s'être chopée une bonne tourista qui lui aura valu quatre jours sur les toilettes à se vider (les "doubitchous" et la soupe de panse de mouton y est certainement pour quelque chose...), Aurore est de nouveau d'attaque grâce au régime bananes, pâtes et "vache qui rit" ainsi qu' une trêve de la bouffe mongole pendant plusieurs jours!!
Notre étape à Tsetserleg aura été un peu foireuse... Nous sommes arrivés sous la neige, on ne s'y attendait pas du tout à cette époque là de l'année.
Du coup, la route menant aux source d'eau chaude était impraticable... Première chose qui tombe à l'eau. Et deuxième chose : nous voulions aller voir un lac situé à 4 heures de route de là, mais nous n'avons jamais réussi à savoir comment y aller et s'il était possible de rejoindre notre prochaine destination directement de là-bas. Pourtant on a vraiment essayé d'obtenir l'info, mais rien à faire... Vraiment personne ne parlait anglais dans ce coin et on ne peut pas dire qu'il fasse beaucoup d'effort pour comprendre non plus...
Du coup, on s'est fait une petite balade dans la ville enneigée et sous un soleil radieux le lendemain, avant de reprendre un bus pour la capitale.
Le temple situé en haut d'une petite colline, ce qui permet d'avoir une vue d'ensemble sur la ville et les collines environnantes.
Et les vaches! On voit bien en arrière plan la fumée noire due au chauffage au charbon, ce qui fait d'Oulan-bator une des villes les plus polluées en hiver.
Notre retour en bus sur Oulan-Bator aura été bien folklo. En plus de se taper pendant des heures tous les clips kitschs Mongoles (ça c'est valable pour tous les trajets, on en peut plu!!),
Pour vous donner une idée...
on a eu comme voisin de route un père et son fils qui se seront mis la tête à la bière et la vodka durant tout le voyage et qui chantaient par-dessus les clips. Le père a même voulu se mettre en position allongée et ne s'est pas gêné pour mettre ses jambes et ses deux bottes dégueulasses sur Alain, ça n'a duré qu'une fraction de secondes, la réaction d'Alain a été assez virulente ...
Nous nous retrouverons dans le nord de la Mongolie!
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Par Earth-explorers le 7 Octobre 2015 à 10:00
Direction la ville de Dalanzadgad, aux portes du désert de Gobi.
Tous les trajets en bus sont super longs et n'en finissent pas...On commence à découvrir les joies du bus mongole .
A priori, ils ne comprennent pas qu'une soute existe pour y mettre les choses encombrantes... Du coup ils entassent tout dans le bus, toute l'allée centrale est envahie de valises et de cartons et ils ne se gênent pas pour t'en mettre aussi un peu sous tes jambes... A la première pause du bus, ils commencent à descendre quelques bagages en soute car ils finissent quand même par se rendre compte qu'ils sont super mal installés et que 10h de trajet comme çà c'est juste pas possible... Et pour tous les trajets c'est la même chose...
Arrivés à Dalanzadgad, voici la déco typique d'une chambre d'hôtel pas cher
Le touriste est vite repéré ici. A 8h du matin, on toque à notre porte et c'est comme çà qu'à peine réveillés, on se retrouve dans la chambre avec une organisatrice de tour dans le désert et son chauffeur... Après une bonne demi-heure de négociation, on finit par accepter une excursion de deux jours dans le désert de Gobi et ses alentours pour un bon prix!
Nous voilà donc partis loin de toute ville où seule domine la steppe ainsi que quelques yourtes qui se trouvent au milieu de rien...
Les chevaux sauvages galopent en toute liberté dans cette immensité
et les petites biquettes se comptent par centaines dans ces contrées
Certaines sont bien hargneuses...
Après la visite du site de Bayanzag connu pour ses falaises de couleur ocre et les nombreux œufs de dinosaures qui auraient été retrouvés ici,
une petite rando dans la vallée glacière de Yolyn Am située à 2500 mètres d'altitude,
La vallée est parsemée d'ovöo, ces empilements de cailloux et d'objets divers situés à proximité des endroits sacrés et qui servent d'offrandes aux esprits.
nous arrivons au pied des dunes de Khongoryn Els, le must de ces deux jours. La vue est magnifique,
Nous nous installons dans notre yourte
avant d'aller s'éclater un peu dans les dunes
Il y a toujours des choses insolites en Mongolie
d'aller à la rencontre de tous ces chameaux qui nous entourent
et de les enfourcher pour une petite balade dans les dunes avec notre tout jeune guide!
On était parti pour en faire 2 heures, mais tu es tellement mal sur un chameau que finalement au bout d'une heure on a voulu faire demi-tour . Mais ça restera un super moment et des paysages inoubliables.
Nous avons pu partager le repas avec la famille de nomades qui tenait le camp de yourtes, une autre épreuve à affronter!
Il a fallu boire du lait de chèvre chaud, c'est pas si mauvais mais une tasse suffit, sauf qu'ils veulent absolument te re-servir...
Ensuite il y avait tout un saladier de gâteaux qui ressemblaient étrangement à des "doubitchous roulés sous les aisselles"... ainsi que des morceaux de fromage de chèvre qu'ils font sécher dans les yourtes. Du coup c'est du fromage hyper compacte et très dur, limite immangeable tellement c'est acide et ça pique! Puis vient le moment de la soupe de riz au mouton... Alors là tu retrouves pleins de morceaux indéterminés qui devaient être des abats, de la panse... Nous n'avions qu'un petit bol pour deux, ouf! .
Heureusement, pour finir nous avons eu droit à un super ragoût de mouton avec riz et légumes et çà c'était excellent. A la fin du repas, tout le monde rote, la grand-mère nous a lâché le plus gros! Et nous avons pu aller grimper au sommet de la plus haute dune de Gobi qui culmine à 295 mètres.
L'ascension a été rude mais l'arrivée au sommet offrait une vue imprenable sur l'immensité du désert
Après en avoir pris pleins les yeux, c'est l'heure de retourner à Oulan-Bator. Chose un peu con ici, il est très difficile de faire une boucle dans le pays et de se déplacer de ville en ville en transport en commun. Il faut la plupart du temps revenir sur la capitale pour y prendre un bus et rejoindre ta prochaine destination... Beaucoup de perte de temps mais bon, pas vraiment moyen de faire autrement...
On aura mis deux bonnes heures pour savoir où se trouvait la station de bus à Dalanzadgad pour rejoindre Oulan-Bator. Absolument personne dans cette ville ne parlait anglais, et même avec des dessins, on n'arrivait pas à se faire comprendre et à avoir l'info. C'est finalement le gérant du club d'échec de la ville, que l'on avait rencontré à notre arrivée dans cette ville qui nous a sauvé . Il parlait un peu anglais et nous a conduit à la station de bus qui se trouvait à trois bon kilomètres de la ville... Nous n'aurions jamais trouvé seul... Pas toujours facile la Mongolie! D'autant plus que l'on avait pas pu dormir de la nuit à cause des Mongoles complètement bourrés à la vodka qui ont foutu le bordel dans l'hôtel. Ca criait, les portes claquaient, et puis on a eu droit à tout leur répertoire de chants jusqu'au petit matin !!
5 commentaires -
Par Earth-explorers le 7 Octobre 2015 à 09:46
Bien arrivés en Mongolie !
Ce pays que l’on attendait avec impatience car nous ne savions vraiment pas à quoi nous attendre. Nous avons compris directement en sortant de l’aéroport que nous étions bien dans un ex-pays soviétique de par l’architecture très moche, carrée et répétitive des bâtiments, ainsi que de par les différents immeubles tous bien alignés et numérotés en très gros.
Première difficulté à peine arrivés, prendre un bus depuis l’aéroport pour rejoindre le centre- ville d’Oulan-Bator. En effet, ici ça ne parle que le Mongol et ils utilisent l’alphabet cyrillique … Bon, le chauffeur ne comprenant rien à l’endroit où nous voulions aller, il nous dit de monter…On verra bien… Il allait bien au centre-ville et nous avons donc pu rejoindre facilement notre hôtel pour notre première nuit en yourte !!
Autre moment bien marrant, l’heure du repas avec notre super carte entre les mains…
On a à peu près réussi à comprendre que certains plats étaient à base de riz, du coup on s’est lancé au pif pour un de ces plats et ça va, c’était pas dégueu du tout! Bon il faut aimer le mouton car tout est à base de mouton ici , et la serveuse nous a offert la spécialité nationale : le « buuz » : ce sont des raviolis vapeurs garnis de … mouton. C’est pas mauvais mais tu bois 1L d’eau dans la foulée tellement ça donne soif ces trucs! Alain aurait quand même préféré manger quelque chose de plus « soft » pour notre premier jour en Mongolie, genre un Macdo , mais il a apprécié quand même.
- Petite partie historique avant de poursuivre...
"La Mongolie était au XIIIème siècle le plus grand empire de tous les temps. En effet, le conquérent Chinggis Khaan et ses troupes réussirent à envahir la Chine, la Corée et arrivèrent même aux portes de l’Europe en s’installant en Crimée ainsi qu’en Bulgarie en 1220.
Après la mort de Chinggis Khann, son fils reprend le commandement des troupes et parvint à occuper Moscou, la Pologne, la Hongrie et arriva même à la frontière de l’Italie et de l’Autriche après avoir traversé le Danube. Rien ne semblait pouvoir stopper ces cavaliers mongoles qui ne cessaient d’agrandir leur empire. C’est la mort du fils de Chinggis Khaan en décembre 1241 qui permit de sauver l’Europe de l’attaque de ces redoutables troupes. En effet, lors de la mort du chef, tous les descendants de Chinggis Khaan se devaient de rentrer en Mongolie où qu’ils se trouvent dans l’empire, afin de se réunir et d’élire un nouveau chef. Les cavaliers mongoles ont donc fait demi-tour aux portes de l’Europe de l’ouest et n’y sont jamais revenus...
Mais peu à peu, les mongoles ont été victimes de la taille de leur empire. Ils étaient trop peu nombreux pour continuer à dominer un tel territoire et la Chine en profita alors pour re-conquérir ce pays et le dominer totalement durant près de deux siècles, et ce, jusqu’à la révolution chinoise de 1911. Puis, c’est au tour des Russes de s’emparer de la Mongolie de 1911 à 1990.
Choybalsan, surnommé le « Staline mongol », accède au pouvoir en 1928 et instaure alors en Mongolie une véritable dictature ainsi qu’une politique économique et sociale calquée sur le modèle soviétique : confiscation des propriétés, nationalisation de l’économie, purges au sein des révolutionnaires mongoles et massacre de dizaine de milliers de moines qui se sont vu détruire plus de 700 monastères dans tout le pays. La dictature pris fin à sa mort en 1952, et son successeur essaya en vain de relancer l’économie du pays. A sa mort en 1984, de nouvelles générations s’emparent du pouvoir et permettront le départ des soviétiques au début des années 1990."
La Mongolie proclame alors son indépendance en 1992 et tente de se reconstruire après toutes ces années de domination...
Elle retrouve son identité, sa culture, ses traditions, mais en s’ouvrant aux marchés étrangers et en mettant en place une économie capitaliste, on retrouve comme chez nous de grandes inégalités sociales entre les personnes très riches et les plus démunis. Un tiers de la population mongole vit sous le seuil de pauvreté...
De grandes compagnies connues mondialement s’installent progressivement dans la capitale pour faire du tape à l’œil et faire croire à une économie qui va bien. Cela attire de plus en plus de nomades qui quittent la steppe pour venir habiter en ville en pensant que la vie y sera plus facile. Malheureusement, ils déchantent vite car il n’y a pas de travail et n’ont pas les moyens de se loger en ville. Nous avons d'ailleurs pu voir toutes ces yourtes qui s’accumulent en périphérie de la ville.
Toutes les collines environnantes commencent à être envahies par les yourtes
Les gens y vivent dans des conditions insalubres où il n’y a ni électricité, ni eau ni ramassage des déchets. Ce sont des personnes qui ont toujours vécu dans les campagnes avec leur troupeau et qui se retrouvent complètement déracinés et perdus dans ce nouvel environnement qu’ils croyaient paradisiaque.
Cet exode rural a flambé depuis ces dernières années car les fluctuations climatiques ont causé la perte du bétail.
De plus, le pays étant une formidable ressource minière qui compte dans ses sols du cuivre, de l’or, du charbon… de plus en plus d’investisseurs étrangers s’intéressent à cette manne financière que les mongoles n’ont pas les moyens d’exploiter. Seuls quelques investisseurs privés ayant fait fortune après l’ère soviétique tire leur épingle du jeu. Ces tensions économiques mènent à une certaine méprise des « blancs » de la part des mongoles, telle que l’on a pu la ressentir en Bolivie, pour à peu près les mêmes raisons.
Heureusement, la légendaire hospitalité mongole persiste encore dans les campagnes mais s’atténue de plus en plus dans les cités urbaines qui absorbent la majorité de la population nomade : 3 millions de mongoles dont 1,5 millions vivant dans la capitale. A la vue de ces chiffres, on peut en déduire que la population rurale n’existera plus d’ici quelques années…
Oulan-Bator est une ville en plein développement. Un immeuble est en construction à chaque coin de rue, c’est impressionnant. Les immeubles modernes commencent à occuper la majeure partie de la ville
On peut y apercevoir le visage de Chinggis Khaan
et côtoient ici et là les quelques vestiges bouddhistes et Soviétiques.
Sinon, rien de bien exceptionnel dans cette ville, hormis la grande statue de Chinggis Khaan qui trône sur la place principale au milieu de la ville
Place principale avec le "blue sky" au fond, un hôtel de luxe avec bar/resto panoramique super sympa au dernier étage.
et le monastère de Gandan qui a la particularité d’avoir été le seul du pays à rester en activité sous domination soviétique.
Il abrite une magnifique statue de bouddha de 26 mètres de haut qui fut démantelée par les soviétiques afin d’en récupérer son or...
Celle-ci n’est qu’une reproduction datant de 1996.
Nous avons pu assister à nos premières cérémonies monastiques qui en annoncent beaucoup d’autres dans notre tour d’Asie, le bouddhisme étant la principale religion pratiquée en Mongolie.
Avant de quitter la capitale pour partir à la découverte des grands espaces, nous avons fait un petit tour à la fête foraine envahie par les habitants de la ville le weekend, qui viennent y passer du bon temps (pas beaucoup d'endroit pour se divertir sur Oulan-Bator hormis cette fête foraine et les nombreux karaoké que l'on trouve à tous les coins de rue )!
Cette petite retenue d'eau qui est certainement l'endroit le plus sympa de la ville...
Et... Chose incroyable, nous y avons trouvé un Décathlon
Une petite pièce de 20 m²... avec quelques tentes et sacs à dos, ainsi que deux paires de ski alors que les mongoles ne skient pas du tout... Le pays est toujours pleins de choses incompréhensibles
Nous nous retrouvons bientôt dans les steppes mongoles !
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